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ce
que le plus furieux d'entre vous auroit
pu
répliquer
?
Si
vous
rappelez tout ce qui
e~
t
coupable,
pe.sez done aussi tout ce qui excuse.
Savez-vous
que ce peuple dans son
ressenti–
ment contre l'homme qu'il ·regarde cotnme
l'ennemi d'un de ses plus utiles amis, savez–
vous qu'au. mi1ieu de
la destruction ,
nul
n'osera dire
la
dilapidation , des effets de
cett<e maison proscrite, le peuple
s'est
reli–
gieusement arreté clevant l'image du monarque;
que le portrait du chef de la nation, de l'exé..
cuteur supreme de la loi, a été,
dans
ces
momens d'une fureur généreuse, l'objet de
sa
vénération
et de ·ses
soins persévérans
?
S;Ivez–
vous qu@ ce
peu~JJc
irrité a montré
a
madame·
Castries, respectable par son
age,
intéressante
par son malheur, la plus tendre sollicitude;
les
égards les
plus
affectueux?
Savez-vous
que–
ce peuple, en quittant cette
maison,
qu'il
venoit de détruire avec une sorte cl'ordre
et
ele calme, a voulu que chaque individu vidat
ses poches ,
et constatat ainsi que nulle
hassesse n'avoit souillé une vengeance qu'il
croyoit
Juste.
)>
>~
Voila, voila
de l'honneur, du véritable–
honrnmr,
qye les préjugés des gladiateurs et
leurs rits atroces
ne produiront }amais.
Voila