I
ils son.t
te1noins
de son indigence ,
ih
nous
en
font eux-me1nes
un
tableau
lugubre ; et
lorsque leur bienfaisance pent et do
it
s'exercer
sur
des freres ' ils preferent de la repandre au .
clehors,
de l'
envoyer
au
loin
avec les
trom–
pettes de la renommee ;. ils nous offrent un
present
magnifique clans
1e cadre de la misere;
ils ne pensent pas que notre delicatesse nous
inviteroit
plutot
a
leur offrir des secours' et
qu'au
moins nous leur dirions:
excitez
les
arts
languissans, soutenez vos manufactures , ap–
pelez
clans
votre sein l'abondance , avant
de
nou~
offrir des presens que l'htunanite ne nous
permettroit d'accepter que pour l_es reverser
avec usure sur
les indigens de votre
patrie
,>;
(lei
Les applaudissemens
s'
elev~rcnt
de
tous
Les
cotes
de la salle.
)
" Toutes ces
refl~xions
naissent de la
lettre
n1cme des
donateurs : mais quels
evenemens
j'aurois
a
vous decrire, si je voulois appro–
fondir
ces
bienfaits,
ces
marques d'interet et
de
hienveillance
qui animent la reconnoissance des
aristocrates
Genevois. 11
faudroit vous montrer
en
1766,
les citoyens de Geneve, luttant contre
rorgueil et le despotisme de M. de
Choiseul,
qui' pour les reduire et les punir de
leur noble
D
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