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Celui-ci fut fait par M.
Brevet
de
Beaujov
(
1
)~
aepute
d~
Angers. 11 fut
fait
avec un
ordrc,
une
methode,
une
clarte,
Un€
logique
bien f!ton
nantes,
de la part d'un jeune homme, qu'on
fimtendoit
pour la premiere fois. La conclusion
fut
de renvoyer les accuses par-devant les juge.i
de la
senechaussee
de Marseille,
et
les
pieces
du proces, devant le
chat~let
de
Par.is.(t)
Ce jeune legislateur
n'a
parle
que trois
fois
~
.,Pendant tout le cours de la
session ,
et
trois fois
il
a obtenu
et merite
des applaudiisemens unanimes'
a
est peu
d'hommes
dans
l'assemblee,
qui nous
aient
paru porter
a
un
plus
haut
degre'
que lui'
toutes
les
qualites qui coustituent un orateu r utile. De
la
cha–
leur,
un
superbe otgane, un style brillant
et
correct,
des pensees ' de l' erudition;
voila
ce q ue
nous
avons
remarque dans
tout
ce
qu'il a dit
a
la
tribune II est
done bien coupable
de n'avoir
pas pris
la par.ole
plus s.ouvent qu']l ne l'a fait, et ce seroit en vain
qu'on argueroit pour lui , de sa modestie., ou que
lui-meme argueroit
de
sa
timidite;
lorsqu'on est
legisla–
teur
et qu'on
a
le
talent de
Tul.
Brevet,
il
n'est pas plus per–
mis d'etre modeste que timide.
-Ceux
qui
ne
pardonnent
pas les doges , s eront
ind
ulgens pour eel ui-ci , Jo rs_
qu'lls sauront que nous ne connoissons
.Jf.
Brevet de.
Beaujour,
q1iile par ce que
nous
avons
,entendu
de
lui,
a
la
tribune.