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VOYAGE
Nous avons déja fait connoitre le caractere par-
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ticulier que l'allemand a pris dans cette province;
aussi n'y reviendrons-nous pas maintenant. La
secondé, ou la langue hongroise , est seulement
répandue parmi les Hongrois et les Szeklers : ces
de~niers parlent au reste un dialecte plus dur et
plus grossier. Long-temps les habitans de la,,Tran–
sylvanie ont négligé la langue hongroise pour un
latin corrompu; mais depuis quelque temps ils
commenéent a se servir phis ordinairement de
l'idiome hongrois. Cet idiome se fait remarquer
par la facilité et la grace de sa prononciation.
On s'est meme occupé de le perfeetionner; et ·
depuis
1793
une société savante s'est réunie,
n'ayant que cet objet pour bnt.
La langue wallaque, ainsi
que
nous l'avons
déja dit, est un mélange d'a:ncien esclavon et de
latin; elle renferme pourtant un grand nombre
. <le mots turcs et hongrois. On peut en q1íelque
sorte la regarder comme la langue nationale de
la Transylvanie', car presque tous les habitans en
font usage. Les Serviens eux-memes l'ont adoptée.
II n'y a
gucre
que les gen~ fort, agés qui aient
co'nservé l'usage de l'ancienne langue des Illyriens.
L e hongrois et l'allemaµd sont cependant les
.1angnes dont on fait le· plus ordinairement usage,
excepté dans les affaires civiles et poli tiques, oú
_l'on ne se sert jarnais que du latii1.
Parmi,les religions que professent les ha.hitan&.