AUTR.E PROLOGUE,
Récité par
]J:l.
de Yoltafre ). sur le 'théátre tle Sceaux,
devant madame la duchesse,du Maine, avant la re–
pPésentation de la comedie de
la Prude
,.le
1
5
décembre
1
747,
Ü
vous! en tous les temps par Minerve .inspirée,
Des plaisir-s de ¡'esprit protectrice édairée)
Vous avez v:u finir ce siecle glorieux,
Ce siecle de talents accordé par les dieux.
Vainement on se dissimule
Qu'on
fa'.it
pour l'égaler des efforts superflus;
Favorisez au moins e-e faible ' crépuseule
Du beau jou:r qui ne brille plus.
Ranimez les accr nts ,des filles de Mémoire,
De la France
a
jamais éclairez les esprits ;
Et lorsque vos enfants combattent pour sa gloire,
Soutenez-la dans nos 'écrits.
'
Vous n'avez point ici de ces pompeux' spectacles
Ou
les chants et la darise étálent'Ieurs miracles ;
Daignez~vons ahaisser
a
'de moind.res sujets;
L'esprit aime
a
changer de plaisirs et d'objets :
Nous possédons bien peu; c'est ce peu qu'on vous donne
A peine en nos écrits verrez-vous quelques traits
D'un c-omique oublié ,que París abandonne.
Puissent tant de beautés, dont les brillantsattraits
Valent mieux,
a
mon sens, que les vers les mieux faits ,
S'amuseL' avec vous d'une Prude friponn:e ,
Qu'elles n'imiteront jamais !