306 AVERTISSEMENT DE L'AUTEUR.
termes de gueuse, de p ... , de bor... , de rufien,
de m ... , de -v... , et tous leurs accompagnements,
sont prodigués dans une comédie oú toute une
cour tres spirituelle allait en
fon.le?Croira-t-on que la connaissance la plus appro–
fondie du cIBur humain, les peintures les plus
vraies et les plus brillantes, les traits d'esprit les
plus fins se trouvent c}ans le meme ouvrage?
.
Rien n'est cependant plus vrai. Je ne connais
point de comédie chez les anciens ni chez les mo–
dernes oi1 il
y
ait autant d'esprit. Mais c'est une
sorte d'esprit qui s'évapore des qu'il passe chez
l'étranger.
N
9s hienséances, q~i sont quelquefois un peu
fa
des , ne m'ont pas permis d)imiter cette piece
dans t~utes ses parties ; il a fallu en retrancher
d~s roles tout entiers.
Je n'ai done donné ici qu'une tres-légere idée
de la hardiesse anglaise ; et cette imitation,
quoique partou.t voilée de gaze, est e~core si
forte, qu'on n'oserait pas
la
représenter sur
la
scene de Paris.
Nous sommes entre deux théatres bien diffé–
rents l'un
dé
l'autre , l'espagn'ol et l'angla1s..
Dans le premier _, on représente _Jésus-.Christ,
des possédés et des diables ; dans le second, des
cabarets , et quelque chose de pis.