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seml;>Je destinée
a
faire trouver
l'esclavag~
meine
un soulagement , un bienfait. Elle ne
leur dira pas
qu'ils
d~meurent
Libres.
Elle ne dira
pas
a
ces tristes victimes de notre féroce cu–
pidité, qu'ils
_sont égaux
en droits
aves
ceux
qui _
Jes achetent,
l es revendent,
les
maltrai–
tent, ies enchainent ,
les
font déchirer
de
vergcs,
et ne leur laiss ent
rien du
riche
pro–
duit
des terres que leurs sHeurs.ont fertilisées.
Elle ne leur
eEra
pas que la_
distinction
antí–
sociale qui existe entr'eux est
fondée sur .L'uti–
lité commune.
Ce seroit-la véritablement le sar–
casme du lion ou du tigre, si toutefois ces ani–
maux plaisanfent en dévorant leur proie.
~'
'<
Mais ce qu'ellc <lira aux negres, ce qu'elle
'<:!ira aux planteurs ' ce qu'elle apprendra
a
l'Europe enúere, c'est qu'il .n'y a, c'€st qu'il
ne
peut y avoir
m
en France , ni dans aucun
pays soumis
a~
loix de France , d'autres
hommes
que
des hommes
libres~
'qtle
des hommes
'
'
'
h
.
egaux
entr
eu?X
;.
e
est .
que
tout
omme
qm
en
retient un autre déins une servitude involon–
taire, agit con.tre la loi, blesse la grande chartre
nationale, et ne peut
plu~
en espérer
ni
appui
ni protEction.
>>
·
__
-, " Génereux
amis
des noirs
!
vous avez
cr,aint
-peut~etre
l'int@ret
mal-entendu,
le
préjugé
des