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PRÉF ACE

La philologie américaine n'existe encore qu'a l'état rudimentaire.

Aucun savant n'a formulé méthodiquement les lois de !'origine et

de la formation des mots dans les dialectes du nouveau monde.

A grand'peine commence-t-on a: composer les vocabulaires et

it

rédiger les grammaires des innombrables langues ou, plutót, des

patois (

1)

qui se parlen! dans les deux Amériques. Aussi, malgré

les nombreux travaux publiés dans ces dernieres années sur ces

intéressantes 11atieres, le champ de la philologie américaine est-il

pour ainsi dire encore vierge.

M. Léon Douay amené par la spécialité de ses études

a

s'occuper

des langues de I'Amérique centrale et particulierement des affinités

lexicologiques du

paez

(Cauca-Colombie) avec la famille

maya–

quichée

¡

du

keclwa

avec

l'aymara

et

l'araucanien

¡

du

haí'lien,

du

kechua,

de

l'aymar a

et de

l'ar aucanien

avec le

maya ,

a été

conduit peu

it

peu

a

cette

idée que, de l'a pparente diversité des

dialectes américains il n'était peut-etre pas impossible de dégager une

langue primordiale qui serait au moins

iJ

certains dialectes américains

ce qu'est le sanscrit aux dialectes indo-européens. Q1Jelle est cette

langue mere

a

laquelle se rattachent les autres langues de

1'

Amé–

rique centrale et peut-etre de toute

1'

Amérique? C'est ce qu'il est

encore bien diffic ile d'affi rmer. M. Douay admet pourtant que le

maya

pourrait avoir joué ce role et il s'est attaché dans une

(1)

Bien en tendu nous n'ap;elons pas ainsi les langues qui ont été fixées par

les chRnts historiq ues ou sacrés, l"écriture et peut-étre k5 quipos.

{Note de l'auteur

L.

DouA\'.)