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Al\1(.rn1CANISTE8
DE
PAHTS
parlirnnent
1\
la mu ique que par leur fonction rythmique, fonction d'ail–
leurs fort imporlante chns 1 a.rt populaire.
A.u
plus bus échelon, se placent les sonnailles et les bruiteurs. L'ima–
gination
des
Quechua en inventa
de
nombren
r;
en príncipe, ces objets
se campos nt d'uue enveloppe
"tl
mélal,
en
hois ou en terre, enfermanl
des grains durs : semences,
graviers ou boulettes d'argile cuite qui,
lol'squ'on les agile, font résonner la paroi comme des sous clans une
tir lire. L s sonnailles sont munie d'une poignée par ou on les
tient,
-
ou d\m long manehe en bois.
L
grelots, ou
rnaichiles,
'taient jadis tr' s
employés. Montés
en collier
on e le attachait au,' poignels, aux chevilles ou nu con ;
il en était de métallic1ue
d'autres plus
imples étaient fournis par ln
nature : no
raux
de fruits ou coquillages murin.. Les tribus ama zoniques
font encore d s gr lots un nsage courant.
Mentionnons aus i d
p Lites cvmhales ou
chil-chit,
foit
·d'ai-
rain ou de deu · coquilles <l'un gros hivalve, et enGn <les plaque
également d'airain
surmont 'es d'un anneau et que l'on frappait
a
fa
maniere d'un gong.
Le tamb0ur ou
~mancar
a · t nu une place importante dans
les
fe
tes et réjouis ance
des Indiens. Les chroniqueurs
le mentionnenL
souvent, et la
onorité 'tourdi ante de ce
innombrable, instrurnent
frappés en meme temp
a
du
plus d'une fois hanter leur mémoire, car
ils en parlent avec un certl'lin effroi. Le tambour au Pérou ne semble
jamais avoir atteint
a
l'élégance de celui des Mexicains ; cependant le
simple tronc creux que
f
rmait aux deux extr 'mi tés un
peau seche de
llama, avait se parer aux jours solennels d'une robe ele laine aux yives
couleurs
1 •
Sa taille variait beaucoup : il en existait de Íongs comme nos
caisse militaires du temps de la Révolution ou de l'Ernpire, mais
·e
dimensions les plus courantes, que nou
ont con. ervées de tres nom–
breuses poteries, correspondaient
a
peu pres
a
ce}}e
d,Ull
gTand tnmbour
de basque. Ce sont les dimen ions actuelles de l'instrument cncore en
usage et qui s'appclle
tinya
(
<lu quechua :
tinya
==
frapper ). Le roule–
ment
a
deux baguettes
fut
inconnn ·
le
!wancar
et ln
tinya
'taient
frappés d'une tig-e so uple recourbée
ou m "me de l'extrémité noué
d'une grosse corde. Le joueur de
tinya
est souvent aus i aujourd'hui
un joueur de
pincullu
ou flute
a
bec. L 'arti
t
se sert
a
la fois
des
deux instruments, un peu
a
la maniere de nos tambourinaires proven-
9aux menant la farandole
2.
1. Bcrnabc Cobo,
Ilisloria del Nuevo illunr/o,
l.
IV,
livt·e XIV, chap.
xv11.
2. L'inOueuce <'spagnole e
fait
ici
sentir.