DE LA BO ITE.
l'imposent. Les naturels ne sont pas invités seulement,
ils sont forcés de venir aux écoles et de donner aux le–
~ons
de leurs instituteurs un temps qu'ils dérobent aux
travaux de l'agriculture. 11 eut été plus sage peut-etre de
n 'appeler aux écoles que les enfants dont le travail ma–
nuel est peu de chose; ceux surtout dont les parents
assez aisés pour suffire
a
leur existence peuvent consa–
crer sans dommage quelques heures ou quelques jours
au développement de leurs facultés intellectuelles.
Quant aux hommes valides que réclame la culture, il
fallait, loin de les détourner de leur labeur de chaque
jour, les exciter
a
s'y livrer et les prémunir ainsi contre
l'indolence et la paresse que provoque suffisamment la
chaleur énervante du climat des tropiques. On eut ainsi
fait beaucoup plus pour leur bonheur qu'en leur incul–
quant avec peine des notions élémentaires dont ils n'a–
vaient aucun besoin, si en agissant aupres d'eux pour
les attacher au travail, on avait en meme temps usé de
l'influence acquise sur les chefs pour amener ceux-ci
a
laisser aux travailleurs le fruit de leurs sueurs et
a
ne
ríen exiger au dela des charges dont ils sont légalement
passibles.
De la situation des missionnaires
a
l'égard des blancs, du roí et de sa cour.
Les missionnaires, par la rigidité de leurs regles et
l'austérité de leurs doctrines, ont indisposé presque tous
les blancs. Contre eux s'éleve un cri général de mécon-