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OYAGE

se baigner qu 'a la dérobée. Aussi

oit-on s dév 1 pp r

parmi les indig ' nes des deux exes des maladies de peau

auxquelles ils n 'étaient déja que trop disposés et qui

ont pris un caractere hideux, sous l'influence de la cha–

leur et de la malpropreté.

D'autres prescriptions également empreintes d 'un ri–

gorisme peut-etre exagéré ont produit des effets non

moins facheux. Ainsi, les chants, la danse , la pantomime

et tous les jeux pour lesquels le insulaires étaient pas–

sionnés autrefois, ne leur sont plus permi aujourd'hui .

Qu'on eut épuré ces divertissements de ce qu'il pou–

vaient avoir de trop libre et de trop lascif: ríen de mieux,

assurément; mais les proscrire tout

a

fait' condamner

cette population naturellement

ive et enjouée

a

passer

toute la journée du dimanche entassée dans une case

qui sert d' église, sans jamais luí permettre aucune ma–

nifestation de gaieté, c'était sans doute d 'passer le but.

Aussi les missionnaires ont-ils fait de ces pau res gens

si portés autrefois au plaisir et

a

la joie, un peuple triste

et morose. Je ne parle pas des hypocrites

qui

cachent

sous ce masque de gravité leurs véritable sentiments et

les désordres de leur vie. Ils sont nombreux cependant,

surtout parmi ceux qui ont le plus de rapports avec ]es

blancs, généralement opposés aux doctrines que prechent

les missionnaires.

Il n 'est pas jusqu'a l'instruction élémentaire, donl

ceux-ci cherchent a propager le bienfait parmi le peu–

ple, qui n'ait ses inconvénients par la maniere dont il