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VOYAGE
canot du commandant se mirent en mouvement pour
redescendre la riviere. M. Vaillant emmenait un pilote
désigné par le capitaine de port comme le plus habile du
lieu, le meme qui précédemment avait piloté
la Favorite
et
qui dernierement encare venait de conduire la fré–
gate américaine
.Brandiwine.
M.' de Mendeville avait fait
ses adieux la veille au commandanl, dont les bons pro–
cédés pendant t<:mt le voyage étaient par lui vivement
appréciés
1
•
De taus ceux qui avaient suiv.i M. Vaillant
a
Guayaquil, il ne restait
a
terre que lui et M. Barrot.
Ce dernier devait redescendre avec
le .Basilisk
la nuit
suivante.
On éprouva d'abord quelque peine
a
refouler le cou–
rant de flot qui, par une exception digne de remarque,
a, d.evant Guayaquil,
a
vingt lieues de l'embouchure,
autant de force que le jusant. On avanc.:ait cependant, en
longeant la terre
a
la faveur d'une petite brise du nord .
Mais vers midi, l' équipage qui n'avait cessé de rarner
étant exténué de fatigue et accablé par la .chaleur , il fal–
lut se décider
a
mouiller, afin de laisser aux hommes le
temps de se reposer en déjeunant.
A
six heures et demie
du soir, le canot seul accostait la corvette ; la chaloupe
n'arriva que deux heures plus tard. Ce voyage avait été
aussi long que le premier. l\faís on rentrait chez soi et le
sentirnerit de bien-etre qu 'on éprouve toujours en pareil
1
Voy. , a
la fin du volume , la lettre écrite
a
ce sujet. par
'J.
de
Mendeville au ministre de la marine, nº 1.