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'I 10
VOYAGE
. Pret a se lancer de nou eau a tra ers des mers m–
connues pour luí, il songe a la France, a ceux qu'il
y
a
laissés et qu'il ne doit de longtemps revoir. Le double
des rapports qu'il a remis au
Basilisk
est
Ja
parmi plu–
sieurs lettres qui dans trois mois porteront a ses amis,
p.arla voie de Panama et Chagres, des nouvelles de son
voyage jusqu'a Guayaquil.
Elles sont bonnes jusque-la. Tout lui a souri pendant
la premiere partie de la campagne que demain il va
poursuivre. La santé de son équipage est parfaite, les
quelques hommes que la fatigue et la nourriture salée du
bord avaient éprouvés, se sont rétablis a l'aide de rafrai–
chissements que les dernieres relaches leur ont procu–
rés. De tous les passagers qu'elle avait mission de porter
sur divers points du globe, il ne reste plus que M. Bar–
rot et M. Hébert; les autres sont arrivés heureusement
au terme de leur course. La traversée de l'Atlantique, le
dangereux passage du cap Horn, la navigation sur les
cotes occidentales de
l'
Amérique du Sud, les nombreux
mouillages et appareillages de la corvette se sont accom–
plis sans le moindre accident; partout l'expédition a
re<;u le meilleur accueil et trouvé le mayen d'exécuter
d'intéressants travaux.
La Bonite
a pu meme en passant
rendre quelques ser ices aux navires du commerce fran–
<;:ais. Que de sujets de satisfaction
!
Et pourtant le commandant ne peut se défendre
d'une préoccupation pénible; est-ce un pressentiment
de futures traverses ou des dangers qu'il peut courir ?