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VOYAGE
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n'offre pas un aliment tres - agréable ' elle peut etre
Aoiir.
employée comme alimeñt; et cette ressource n'est pas
a
1 '· •
négliger pour les Vaisseaux que la Traite des Pellcteries
SARICOVIENNE.
atüre
a
la Cote du NORD-ÜUEST de I'AMÉRIQUE •.
STELLER' qui a fourni
a
BuFFON la Description
des Fourrures, lui a égalemént fou,rnl ce lle pe l' Animal;
et je ne puis mieux faire que de tran scrire ce qu'en a dit
son interprete : on a vu
2
que le chirurgien RoBLET,
qui a comparé cette Description
a
I'Animal meme qu'il
avoit sous les yeux, l'a trouvee tres-exacte; il observe
seulement que
la
Saricovienne
de TcHINKITANÉ est
plus grande que•celle de !'lle de BERING que le Docteur
STELLER a décrite; sa peau a· communément trois pieds
et plus de longueur avant que d'etre étendue
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car lorsque
les
Russe,s fuent naufrage sur cettc ilc ,
ni eux, ni les Kamtschadales ne connoissoient certe Terre,
quoiqu'elle soit peu distante de la Peninsule, et 'conséquem–
ment les
Lourrrs
qu'ils
y
tuerent, au nombre de neuf cenes,
avoient eu le temps de prcndre tout leur accroissement: on
voit cependant qu'ell es écoient plus pctites que ne le sont
cclles du
Nord
-
Ourst
de
l'Améri'i'"
,
dont
la plupart,
sans do1.1te, pourroient etre plus grandes encore, si la
cha~sc
qu'on l.cur
fait
n'étoit pas aussi active ; car les anim'aux de
ce genre doivent e\re plus petit.1 dans les Jieuic voisins das
J10bitations , qne sur les Cotes désertcs , parce qu'on les tuc
pl us jeunes, et qu'on ne leur donne pas le temps de par–
venir
a
leur entier accroissemem.