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D E M A R C HA N D.
443
car
il
n'a ni le moyen de déchrrer une proie , ni la
faculté ere la moudre ava nt que de l'avaler;
¡¡
doit vivre
d'insectes
marin~
et
~e
petits poissons qu' il peut en–
gloutir sans les macher.
Mais si l'on ne conno1t pas les ennemis du ,poisson
Scie ,
on sait. qu'il est , apres l'H omme , l'ennemi le
plus acharné -de la
B aleine :
par-tout ou il la trouve ,
il
la poursuit, il l'attaque, et sans doute ce n'est "pas
pour la man ge,r. Q uelquefois meme deux ou
plusieu~s
de ces animaux -se réuni ssent contre un e seul e
Baleine.
11 est diffi cil e de conc evoir,
"et
impossibfe de peindre,
avec quelle fureur ils se chargent réciproquement , et
c'es t un spectacle
a
la fois curieux -et horrible' qu'un
de ces combats de mer : la
Balein e
qui n'a que sa queue
pour d éfense, t5._ch.e d:e
a per son ennemie; si ell e
l 'attrape, elle l'écrase d'un seul t.oup : h a·
lta
ci1' P
us.
agile évite or ina·
1
coup m rt ;
'ii
srant
0-
e
ho ndit, s'éla ce en I ai , eton e
.r
n
dv
saire,
et t ache, non de l pel'c r ni de la mordre , elle n 'en a
pas les moyens ,
11o
ci er a e s d nt
antes
de la lame do
t
on Ion mu seau est armé.
A
l'endroit
ou
cette scene se passe ,
la
mer se teint, sur
~n
vaste
e~ pace
' du sang qui .sort
a
grands flot s des bless ures
faites
a
la
Baleine :
celle - ci entre en une tell e fureur ,
que les coups redouhl és qu'elle frappe sur l'eau ; vec
son énorme queue, produisent un hruit épouvantable
qui retentit au loin . Le comhat r¡e finit ordin aireme nt
que par la mort d'un ' des deux
~ombattans.
MARTENS
a vu un combat de cette Espece , entre un
N ord-Caper
et u ne
Scie :
il crut qu 'il seroit dangereux
d~approch er
du champ de bataille ;
il
les vit de loin s'agiter -,
se
poursuivre) et se porter de si rudes coups que l 'eau
BALEINES.
· · Enncmis
dt\ la Ba leine.
L; Scie de Mer.
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