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r.
Mars.
1
3.
B ALEI NES.
Ennemis
de la Balei ne.
L'Epée
de Gróenland.
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438
V O Y
A G E
elle ne parolt pas etre une arme offensive' capable de
blesser la-
Baleine :
peut-etre sert-elle a l'animal pour
s'arreter 'dans sa course et en modérer quelquefois la
trop grande rapidité; peut- etre aussi ' fait- elle l'office
d'une nageoire. Mais c'est par leur gueule que ces
animaux sr. rendent redoutables : ils marchent par pe–
tites troupes , et attaquent tous ensemble la
Báleine
;
ils lui arrachent avec Ieurs dents, chacun de leur coté,
quelques morceaux du corps, jusqu'a ce que, échauffée
a un certain poÍnt, et harassée, elle ouvre son énorme
gueule et en fait sortir sa langue : a .l'instant' les as–
siégans s'élancent sur cette langue qui est presque la.
seule partie de la
Baleine
propre
a
leur nourriture ; et
ayant hardiment introduit leur tete dans la caverne, ils
en arrachent la langue
to.~te
entiere: aussi les Pecheurs
trnuvent-ils quelq efois d
s
B leines
mortes qui ont
pe· du
~::=~?"~L
s A iHons
a
aussi parmi
· qu tte t plu
( que la
Licorne
)
im~ts
gelés
d
Nord.
lis ont vingt-trois oµ vingt-cinq
de longueur ; leur couleur est noire, et
ils
portent leur
sabre perpendicuiairement sur le dos. Ce
~bre
a sa courburc
en :mjere de' !'animal , et a environ quatre pieds de longueur,
lis sont ennemis des
Baleines
,.
vont en troupes de cinq ou
six pour
la
combattre , et ont un Chef qui est plus grand
· que les autres. J'ai vu des
Baleines
fuir avéc grande ví'tesse;
et
j'en ai
vu
d'autres pleines do emailles
d11
sabre
de ce
poissoi:i
helliqueux
,,_ (
Voyez les
V
oyagu
de
Pages.
Tome
11
,
page
142.
J
_ La
derniere observation de
Pages
ne s'accorde pas avec ce
qu'on a lu ci - dessus ; mais l'effet des coups de gueule ne
peut- il pas etre cpnfo.ndu.
de
loin ai ec l'effet
des
.coups
de
sabre
.¡