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VOYAGE
t
79
r.
des racines, et, en se recouvrant et se doublant !'une
Février.
l'aurre, leur forment une couverrure des plus impéné-
3·
trables au froid. Leurs ailes, tres-fortes et d'une grande
PÉrRELs.
étendue, leur permettent de se ten
ir
habitucllement dans
Le Petrel Bleu.
les airs et de se porter aux plus grandes distances : nous
en avons
trouvé ,
entre la NouvELLE ZÉLANDE et
i'AMÉRIQU E,
a
sept cents Ii eues de toute terre, espace
qu 'il leur seroit impossible de franchir, si leurs os et
leurs muscles n'étoient doués d'une- force prodigicuse,
nécessaire pour mouvoir les grandes ailes qui lt:ur don–
nent la faculté de fournir ces longues traites. On pourroit
done croire que ces Oiseaux Navigateurs, répandus sur
l'Océan
a
de si grandes dist ances des Terres, peuvent,
comme plusieurs animaux de proie de la Classe des
Volatiles et de celle des Quadrupedes , se passer de
un
ternps considérable : et les
cavo
s
,
té
a
portée de faire
a
n pa tte co tr füre et en partie
>ft
o
; oa1· o
t
s les fois que nous
de · e s
étrels
,
nous le voyions
sur-
p une g a de quantité d'alimens
visqu
a
etne digé rés ; et ceux d'entre eux qui se
trouvoient
a
proximité '
se pressoient autour de luí
pour saisir ce qu'il rejetoit , et ravaloient avec une
extreme avidité , ce qui
annon~oit
de Jeur part un grand
besoin , et rndiquoit un long jeune. Il est done probable
que .les Mers Antarctiques nourrissen t une grande quan·
tité de div rs es sortes de
Mollusques
qui , dans les
beaux temps' s'élevent
a
la surface' et deviennent
la
pature des oiseaux qui peuplen t ces parages '.
»
•
C. Forstrr's Voyage.
Vol.
J.cr, pages
103
et
1
04.