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1034

P. NATAL AlEX ANDRI EPISTO LJr.'.

,, nous

vient

d'ailleurs;

&

que

la

Vierg.~

avoit choifi

s.

Luc pou r fon

férvi.;

,, reur

&

pour fon ami,

au

lieu que

S.

Jean lui -avoit écé donné

&

recomman.

,, dé par Jefus-Chriíl:.

·2.

Parce

(a)

queMarie avoit adopté S.Jean anx

yeux de

,, Jefus-Chriíl: mourant,

&

dans

l'a~ertm~e

de fon ame,

comme

l'enfant

de

., fa

douleur;

au

lieu que

S. Luc

lut furvrnt

au

jour de

,fa

joie aprés la Re–

" fo rreélion de Jefus.Chrifi, pour la faire rire ,

&

pour obrenir les douceurs

,, &

les careffes de l'amour maternel. Mais Je laiífe ce Profeífeur celebre de

v6tre Compagnie ' · qui

c_n\

fai

1

t

fai;e

une

pedt~

digreffi?n que l'on me par–

donnera,

&

je rev1 ens

a

votre,Syiteme de

la

fci ence motenne ,

&

de la grace

foumife au libre arbitre.

(b)

Plus je l'approfondis, mes

RR.

Peres, plus je

fu is

convaincn

que fes

fentimens communs

·de

vos Theologiens

fu r

ces dem' anides re ombent

dans

les erreurs des Demipelagiens. C'eít erre Demi ptlagien, de

dir-e

que le

com...

mencemenc de la foi, ou des bonnes ceuvres vient de nous. Cette erreur

fuit

naturellement de v8tre

S ifl~ me :

( ') Dieu prérnic felon vous, par

la

fcience

des condi tionelles' que s' tl donne la grace

a

telle perfonne ,

ans

telles

ou

telles circonitances, elle embraífera la

foi,

elle fe convert.ira, ell

fera

une

a.

a:ion ,de pieté. (

d )

11

connoit que cette grace ne la déterminer.i pas

éffi

ace–

ment

a.

croire les veritez d€ la foi, ou

a

faire penitence' rnais qu'dle

s'y

dé rer–

minera elle-rneme,

&

que. fon libre arbitre

f~ra

la caufe_prochaine de

fa

déter–

mination avec

un

fecours general

&

indiferene de Dieu, qui- ne veut

pas

ab–

folumen t que not:S confemions

a

fa

grace; mais

fous

condition'

(i

n us oulons

y

conientir. Quand un infidele balance s'il demeurera d:rns

fa

fauífe Religion.,

ou s' il fe fera Chrétien; que d'un c6té les prfjugez,

&

leS' repugnan ces de

fa

raí fon

&

de fes fens e retiennent, de l'autre la predication de

l'

vangile ,

&

la lumiere que Dieu répand dans fon efprit l'attire; s'il Elemeure tOUJOUrs dans

l'irrefolurion

ou

il

e!t,

il ne

fe

convertira jamais.

Il

fauc done qu'il fe dérer–

mine

a

embraffer

la

foi.

La

cupidité d'un c8té , l'attrait de Ja grace de l'au.

tre, font balancer le pecheur fur

fa

cmwerfion; s'il demeure dans l'irrefolu–

tion ,

il

ne fera jamats penitence • .

Il

faut done qu'il fe détermine

a

Ja fai re •

Cette dérermination, cette bonne refolucion

eíl:

le

premier pas que Vinfidele

Oll

le

pecheur font pour leur converfion. Cette déterminaticm' felon votre Si-–

íléme ,

n"

e(l

pas l'éffet de la grace , mais

du

libre arbitre.

La

volonté en ell:

la caufe prochaine,

&

la caufe premiere, puifque Dieu ne veut pas abfolumenc

que cet ·nfidele embraífe la foi, ou que le pecl}.eur faffe penite.nce , mais

fop–

pofé qu' tls le veulent • Le commencement de

1J

foi ou de la bonne

reuvre

vient done du libre arbitre, felon votre Sifieme , non de la grace de Jefus–

Chriít. C'eíl: l'erreur capitale des Demipelagiens. On peut done dire

de.

vos

Theologiens,

qu'ils

ne défendent pas le li bre arbitre,

mais

qu'ils

le

décrmíent

&

qu"'1ls le précipitent, comme parle

S.

Auguíl:in : parce que

fous

pr rext.e

de

con

fer

ver les droits

de

1a

liberté,

ils &tent

a

Dieu

&

a

fa

grace

la

fou verameté

de fon domaine, en rendant la li berté de l'homq1e

indépendanre • Qu'eíl: ce

qui détru it le libre arb.

rr~ ,

die

s.

Jer6me, ou celui

qui

rend

co~jours_

graces

a

Dieu ,

&

qui rapporre

a

la fource tOLJC

le

bien qui coule

daos {on

rutffi

au;

ou

cel ui qui

d it

a

Dieu : Je n'a i poinr

befoit{

de vous;

il

folie

que

V?US

l!l'aiez

donné

Je

libre arbitre , pourquoi vous ingerez . vous encore

de

prevenir rna

volonté,

&

de

fa

déterminer au bi en par la. motion de v&rre grace , cornme

fi

Je ne pouvois rien faíre

fi

vous· n'accompli ffiez vos donsen moi, en m'appli ·

' quant

(

~)

Ei vero lucas in die lretirix poll Chril1i red iv1ví

mum

hum

co.mrnodius

fopervenerit,

ut

rifum Matri faceret ,

&

materni amoris blandítias obtineret •

.

.

(b) le

ifléme des J efu ites retombe dans les erreurs . des Dei ipebgtens .

(e ) Premier Trait de refiemblance.

(d)

Sutirez ltb,1, Opitfcul.

e,

1~.