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720

D 1 F·

&

rapports des confonnances. II

y

a trois de ces

diifes:

1

°.le

diefe

majeur, qui eft la différence du

femi-ton majeur au femi-ton mineur;

&

donr le rap–

port eíl: de

12

5

a

128; 2

o.

le

diefo

mineur '· qui eft .

la différence du fem't-ton mineur au

d

i.ife m

a1eur,

&

en rapport de

3072

.i.

3

125 :

3

°.

&

le

di.e.fe

maxim~,

en rapport de

243

a

2 )O,

qui eft l

a diff

érence du

ton mineur au fe mi-ton maxime.

Yoye{

SEMI-TON,

Diaionnaire raif. des Sciences,

&c.

11

faut avouer qu,e tant d'acceptions diverfes du

tneme mot' dans)é meme art' ne font guere pro–

pres qu'a

caufer~e

fréquentes

~quivoques,

&

a

pro–

duire un embromllement contmuel.

(S)

Aujourd'hui les Italiens

&

les Allemands fe fer–

vent du

diife

enharmonique mineur , ou fimple

diefl

marque

X ;

mais ils l'a ppellent

douhle dide

,

&

lui font élever la note des deux fe

·-tons mineurs;

ainúfol

X,

:fignifie

fol

élevé des deux femi-tons mi–

neurs ,

&

par conféquent un ton moindre d'un

comma que

la.

L'origine du

doub!e diefe

e ft précifément la meme

que celle du

double btmol. Koyez

ce mot (

Mujiq.

)

Suppl.

Pour former en commenc;ant par

fol

*

une

échelle femblable

a

celle

d'ut

'il faudra élever

lefa

*de l'échelle

defol

d'un nouveau

diefl,

afio que ce

nouveau fon faífe la note fenfible

defol

,c'eft-a·dire,

foit d'un femi-ton majeur plus has que

fol

* :

or

Jol

n'efr que d'un femi-ton mineur plus has que

fol

*;

done

fa

X

ou

fa diefe

deux fois, eíl: moindre d'un

comma que

fol.

.

Au refte on peut fe paífer

a

la rigueur du

double

'Jiefe'

par la meme raifon qu'on peut fe paífer du

douhle bémol. Voyez

ce mot (

Mujiq.) Suppl.

L'on verra au

mot

SYSTEM E

e

Mujiq.) Suppl.

quelle idée on doit' fe former de l'ufage du

douhle

.Jiefe.

e

F. D. C.)

.

DIESER, (

Mujiq.)

v. a. C'efr armer la clef des

diefes pour changer l'ordre

&

le lieu des femi-tons

majeurs; on donnera quelque note a

u

diefe acciden–

te!, foit pour le chant , foit pour la modulation.

Yoye{

DIEZE (

Mujiq.) Suppl.

&

Diaionnaire raif.

des S ciences .,

&c.

e

S

)

DIETRICHSTEIN, (

Glogr.)

chateau d'Allema–

gne dans le cercle d'Autriche,

&

dans la haute Carin–

thie. C'eft de-la que font fortis les princes de

Die–

trichflein,

élevés

a

leur dignité par l'empereur Fer–

dinand

II.

l'an

1622,

introduirs daos le college des

princes du

S.

Empire, par Ferdinand

III.

l'an

IQ)4,

&

:fiégeans

&

votans dans ce college des l'an

16~6,

au titre de la feigneurie ,de Trafp en Autriche , dont

ils firent alors racquifition, fous le regne de Léo–

pold.

(D.G.)

§

DIETTE

de l'Empire •••• han,; des pairs ecclé-

Jiajliques.

L'archeveque de Saltzbourg, l'archeveque

de Befan<;on.

Diüionnaire raif. des Sciences

,

&c.

tome 1

V.

p.

973

•.

Il

y

a long-tems, dit

M.

l'abbé

d'Expilly , que l'archeveque de Befanc;on ne députe

plus aux

diettes

de l'Empire;

&

on lit dans le

Dic–

tionnaire raif. des S ciences

,

&c.

article

CONSTITU–

TION (

Hi¡t. mod.

)

H

Befanc;on

&

Cambrai , quoi–

,_. quequafifiéstoujours de princes de l'Empire, n'ont

»

ni voix ni féance aux états. (

C.

)

*

§

DIEUX, ••...

On cite daos cet article un

livre d'lfaac Voffius , intitulé

De

origine

&

progre.f!u

idololatria.

Ce livre eíl: de Jean-Gerard Voffius, pere

d'Ifaac.

Lettres fur l'Encyclopédie.

'

*

§

DlFFARRÉATlON ...

C'étoit chet les Ro–

mains une cérémonie par laque/Le on publioit le divorce

des pre"tres.

C'eíl: un contre-fens,

il

falloit dire une

cérémonie par laquelle les pretres publioient le

divorce entre un mari

&

une femme.

La dijfarréa–

tion Jtoie .propremen un aae

,

par Lequel on dijfolvoit

les mariages contraaés par confarréation

,

qui étoient

"UX des

Pontifes,;

autre O'Ontre.fens.

rigen&"

dit

'JU'

DIF

la confarréation

&

la dij{arréation étoient la méme drt·

monie.

C'efidans fes notes furTite-Live qu Yigenere

a parlé de la confarr ' ation

&

de la

dijfarr 'at 'on.

11

d~t

que le divo:ce

L

célébroir par la meme

e ' r

mo·

me.

q~e

le manage ,

quía fiebat farreo libo adlubito ;

~élls

Il

n'a garde de dire que c'étoit la m "me

e ' r

me–

me. La

diffardation.

étoir la diffolution de la con–

farréation. On fe fervoit dans l'une

&

dan'S l'autre

de la meme efpece de gateau ; mai., ce n' toit aífu–

rément pas la .llleme e ' rémonie. On fe fert des

m.emes habits acerdoraux dans I'ordination

&

dans

la dégradarion d'un prerre ; mais on les donne dans

la premiere, on les retire dans l'autre. Efr-ce

la

meme cérémonie

?

Les cérémonies de la confarréa–

tion

&

de la

dijfarrl.ation

fe faifoient par un facrifice

dont les pretres étoient les minifrres.

Diffarreatio

peragehatur ut contrarius .a8:us

(

confarreationis

)

pro–

cut dubio

a

pomificihu.s

'

quemadmodum confarreatio.

Selden

inuxore hebraica. Lib. 111. ch.

2.7.

Lettresfur

t'

Encyclopédie.

DlFFÉRENCE

afcenjionnelle, .

(

Ajlronomie.

efl:

la

dijférmce

entre l'afcenfion droire

&

l'afcenfion

obligue

d'~m

afire, ou l'arc de l'équateur compris

entre le pomt auquell'afrre répond

perpendiculaire~

ment,

&

le point qui s'éleve o u qui fe couche a

u

weme tems que cer afire.

Différena

d'afcenfion droite , entre d'eux aftres •

eft mefurée par le rems qui s'écoule entre leurs paf–

fages, par le méridien ou par un cercle horaire quel–

conque. Ce font les

dijférences

que les afironomes

obfervent conrinuellement, pour connoitre la pofi–

tion d'un afire inconnu par le moyen de l'afire

dont on connoit déja la fituation. Par exemple on

veut avoir l'afcenfion droite d'une planete , en la

comparant

a

une étoile connue par le catalogue qué

nous avons donné au

mot

ASCENSION DROITE,

on les

obfer.ve

l'uo

&

l'autre daos le méridien :

íi

l'étoil

e préced

e de quatre minutes de tems la pla–

nete' on en conclut qu'il faut ajouter un dégré

a

l'afcenfion droite de l'étoile , pour avoir ce)Je de

la planere au moment

Ott

elle á paffé au méridien.·

Si la pendule dont on fe

{ert

pour compter les tems

des paífages , n'efr pas réglée de maniere qu'elle

faífe

24

heures jufres entre deux paffages confécu–

tifs de l'éroile' il faur faire une correél:ion

a

l'inter–

valle obfervé , pour en conclure celui qui auroit

lieu :fi la pendule étoit exaél:ement réglée fur les

éroiles.

(M.

DE LA

LANDE.

)

DIFFÉRENT

ou

DlFFÉREND , L

m. (

Gram.

Droit Nat.

)

comefiatíon, débat ; fe dit auffi de la

chofe contefrée :

ils partagerent le dijférem.

Le

diffé–

rent

n'eft pas la meme chofe que la difpute

&

la que-

• relle. La concurrence des intérets caufe le

dijf¿rent;

la contrariété des opinions produit les difputes ; l'ai–

greur des efprits efi la fource des querelles.

On

vuide le

différent;

on termine la difpute; on appaife

la querelle : l'envie

&

l'avidité des hommes font

quelquefois de gros

dijférents

pour des bagatelles :

l'entetement joint au défaut d'attention '

a

la juil:e

valeur des termes' en ce qui prolonge ordinaire–

ment les difputes : il y a dans la plupart des que·

relles plus d'humeur que de

hai.ne

.

ll y

a deux moyens de vuider les

différents

entre

ceux qui fe trouvent daos l'état de nature, difoit

fagement Cicéron :

«

l'un par la difcuffion des rai–

" fons de part

&

d'autre; J'autre par la force " · La

premiere convieot proprement

a

l'homme ; l'autre

n'appartient qu'aux betes. n ·oe faut done en venir

a

celfe.ci

'que quandil n'y a pas moyen d'employer

l'

autre. L

e difcuffion des raifons peut fe faire prin–

cipalement en quatre manieres, favoir la

conférence

amiable

,

la

tranfaélion

,

la

mé¡/iatinn

,

&

les

arbi–

treJ:

on

y

en ajoute ordinairement

encore~

deux, le

fort

&

le.s

'ombats

fin.¡utiers.

(

D, F.)

§

*

DIGESTE;