B
I
a
t
norcl
IÍ
ce
a
fe peut , fert
a
retirer les brÍqtieS
]orí..:¡u'edes onr cuires. Quand le four efi plein,
&
avant que de mettre le _feu, on
f~rme
ces ?enx
po~·tes avec un nmr de bnqL1es bouuífes , qu on crep1t
&
qu
on recouvre d'une couche de terre graífe d'un
pouce d'épaiífeur.
Les petirs fonrs
n
ont point de mur ext
1
rieur ; on
ne confiruit qu'un feul mur auquel on donne rrois
pieds d'épaiífeur ; l'intérieur eft en briqne ,
&
on
amaífe extérieurement aux deux tiers de
la
hauteur
une bonne quantité de terre , afin qu'il conferve
rnieHx fa chaleur ; on fortifie auili quelquefois ce
mur par des contre-forts,
&
on les enfonce en terre;
mais
il
faut obferver que le has du four étant alors
plus bas que le niveau du terrein ' fera fujet a s'em–
plir d'eau dans les tem de pluie;
il
v_aut d<?nc mieux
faire enforte que le bas du four f01t tOUJOurs plus
élevé que le terrein ?'ale?tou;, afir: qu'i_l foit f-ec,
&
que l'eau des plmes n y penetre Jama1s.
es petits fours n'ont qu une grande gueule vou–
tée en ooive; on la nomme
bombarde;
un fommier
&
deux
t~n rtées
d'arcades ou arches ; quelques-uns
ont deux f¿'mmiers
&
trois rangées d'arcades ; mais
cela n'efi pas bien, paree qu'on n'a pas la facilité de
jetrer le bois fous les arches.
La bombarde eft précédée d'une grande arcade
que l'on nomme la
chaufferie,
au milieu de laquelle
eft un ouverture par OLt la fumée s'échappe. C'efi
le\
oit couche un cuifeur ' pour
~tre
a
portée de
veiller pendant la nuit
a
la cuite des briques. Ordi–
nairemem il n'y a
a
ces fours qu'une ouverture ,
pour enfourner
&
défourner ; les
uns
la ferment
avec un mur de brique , comme on l'a dit aupara–
vant, d'autres établiífent dans l'épaiífeur
du
mur du
four deux parpins de brique,
&
ils rempliífent
!'en~
tre-deux avec du fabl .
Les arches de
la
plupart des fours font liées les
\mes aux autres , par des briques de champ placées
de difiance en difiance ; enfnire on carrele le gril
d.u
fuur avec des briques po(iles, ou avec de forts
carreaux , ayant l'attemion de ménager des jours
entre les arcades: ces jours fe nomment des
Lumieres.
Un four qui a
18
pieds
en
quarré, doit avoir
70
a
8o lumieres au gril. On en confiruit de plus petits
qui n'ont ·que douze
a
quinze pieds en quarré' qui
ont des lumieres
a
proportion. .
Il
faut cependant
obfer er qu'on ne can·ele pas , dans toutes les bri–
queta-ies , le gril comme nous venons de le dire ;
mais on pofe immédiatement les briques fur les
banquettes, en les arrangeant comme on le dira daos
la fuite. La hauteur d ces fours, depuis le gril juf–
qu'en haut' efi égale a leur largeur dans reuvre.
uelques-uns de ces fours font couverts au-deífus
par une
ofLte de brique ( comme dans la
figure
1
,
de la planche 111, du Dia. raif. des Sciences, Arts
&
Métius.)
a
laquelle
il
y a de difiance en difiance des
trous ou évents, pour laiífer échapper la fumée :
en ouvrant quelqnes-uns de ces trous
&
en en ferrnant
d'autres , on peut diriger l'aélion du feu dans les
d.iffi' rentes parties du our : on ferme ordinairement
en premier lieu
1'
v nt du milieu pour déterminer
la chaleur
a
fe porter vers les cotés.
Les fours qui ne font point converts d une volite,
font ordinairement termin
1
s par deux pomtes de
pignon qu.i fupportent un toit de voliche, pour ga–
rantir la brique de la pluie tandis qu'on charge le
four; apr s quoi on l'óte quand on met le feu au
four.
11
y a quelque différence entre ces fours des bri–
qnet ries o u tuileri s de France
&
ceux des tuileries
de Suifie. La plus grande partie des fours de ce pays
{om plutót petits que grands ·
il
n'y en
a
aucun
Oti
l'on puiífe cuire
e
nt milliers de br.iques
a
la fois ,
~o
m
me
a
cehú du Havre; d'ail eurs on n'y cuit jamais
I
eles briques _feules ;
~ ais
la plus grande par
i
dtt
four eft pleme de tmles, car la
onfommation de
celles-ci eft
beauco~p
plus grande que des premie–
res' paree que la pterre propre
a
batir abond dan
ce pays; elle efi d'ailleurs de bonne qualite ,
&
ne
e?
u
te pas a
b~aucoup
plr '
S
autant que
1
S
bri.ques;
e eft pourqu01 on
la
pr {¡·re.
La diffi'rence, dis-je,
qu il y
a entre
1
s petits
fours de uiífe
&
ceux de France dont nous venons
de parler , coníifie en ce que ceux de
uiífe n'ont
pas cette grande gueule que l'on nomme
bombarde.
L es deux files d'arcades ont chacune leur bouche
{¡' parée , comme dans les grands fours dont nous
avons
~onné
d'abord la defcription, cependant avec
e
tte dtfférence , que celles -ci fonr formées par une
oute aífez longue. On
1
tablit au-deífus du four fnr
les murs , des colonnes qui doivent avoir une cer–
taine _hauteur, afin que le toit qu elles foutiennent
&
qm couvre le deífus du four, foit aífez éloioné
d€s briques ou ,:uil:s,
~our
que le feu n'y pregne
pas; car on ne
1
o te Jarnais,
&
tous les fours en ont.
~es
bonches font _r nf<
n_née~
dans un hangar Otl fe
ttennent les Oll ners qu1 Vetllent
a
la cuiflon de la
brique : tout le refie d ailleurs efi tout-a-fait fem–
blable dans les uns
&
dans les autres, hormis qu'on
ne carrete jaf!Jais
&
que l'on ne pratique poinr de
tlumieres ; mais on arrange d'abord les briques fur
l'arrafement des banquettcs.
Les fours de France ont auffi quelquefois un plus
grand ?ombre d'ouvertures pour les charger, que
ceux-c1. On commence a charger les premiers par
les ouvertures qui font au niveau des banquettes;
on enfourne enfuite par la porte ,
&
on finit de les
emplir, quand ils font découverts, par le deífus. Mais
s'ils font voi'ttés, on ménage tout au haut une fenetre
par otl on acheve de les remplir. Ceux de Suiífe
n'ont qu'une feule ouverture pour les
charoer
·
elle
eft au mi}ieu du COté dLt four qui eft oppofé
3UX
bouches : elle commence
a
quatre ou cinq pieds
au-deífus de l'arrafement des banquettes
&
s' 'tend
jufqu'a~
deífus du four. Lorfque le four eft plein,
on a fom de fermer, comme nous ravons déja dit,
toutes ces ouvertures.
Mais avant que de quitter ce fu jet, nous remar–
querons que l'on ne doit employer que les briques les
plus rafraétaires, c'eft-a-dire, qui peuvent
r 'filler
le plus long-tems
a
1
aélion du feu fans fe fondre '
pour faire les arches
&
tout ce qui eíl: expofé
a
la.
grande
a
ion du feu: car it efi aifé a comprendre
que
fi
quelques-unes de ces·arcades venoient
a
man–
quer pendant la cuiífon , cela cauferoit immanqua–
blement beaucoup de défordre dans l'arraooement
des briques au grand préjudice de l'ouvrier.
b
V
oila ce qui regarde les différentes efpeces de four
oit l'on brftle du bois ; nous allons voir maintenant
comment on y arrange la brique pour Ja cuire,
en coníidérant d'abord ce qui fe pratique dans les
grands.
Le premier rang s'arrange comme en
C,jigure
',
pl.
111.
TUILERIE,
dans
leDia. raif. desSciences,
&c.
c~efi-a-dire
que les briques croifent les baoquettes
formées par les arcades; de forte qu'elles dépaífent
l'épaiueur de ces arcades ou arches , qui eft plus
petite que
la
longueur de la brique.
Le fecond rang a
u-
deífus qui répond a
u
vuide
qui efr entre les arches , efi pofé fur l'extremité des
briques dont nous venons de parler , qui lforment
une efpece d'encorbellement; les briques, qui ont
huir pouces de longueur, ont un pouce
&
demi de
port ' e par chaque extr"mité. Cette pofition
s
ob–
ferve dans tonte l'étendue du four; de maniere que
les briques laiífenr eiJtr'elles aífez d'efpace pour
que la chaleur puiífe p
1
nétrer dans l'intérieur du
our.