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CAN

par-la comrne des miettes médullairesrépandues dans

la fubfl:ance corúcale. Les quadrupedes ont généra–

lement des corps

cannelés;

mais les oifeaux n'ont

que

d~s

collínes. entiérement corticales. Les poif,

fons n·en ont pomt.

(H. D. G.)

• §

CANNELURES

des colonnes,

(

Architeélare.)

L'aureur de cet article n'enfeigne point la maniere

de tracer ces

cannelures

fur le vif des colonnes ;

nous allons

y

fuppléer d'apres les maitres de l'art.

La

colonne dorique ne peut avoir que vingt

cannelu–

res,

ni plus ni moins. Les colonnes ioníque, corin–

thienne

&

compoúte doivent en avoir vingt-quatre;

le lifl:el entre deux

cannelures,

ne peut pas avoir plus

du tiers, ni moins du cinquieme du di¡;¡metre de la

cannelure;

la proportion moyenne efl: le quart ,

&

c'efl: celle qu'on lui donne ordinairement.

D'apn~s

ces notions préliminaires, tracez le plan du

ffu:·

de la

colonne

a

l'endroit de la bafe : c'efl: un cercle dont

le diametre fera de deux: modules.

P'

qye{ planche JI,

d'Architdlure dans ce Supplément, figure

2.

Divifez

cett'e circonférence eo vingt parties égales pour les

colonnes doriques,

&

en vingt-quatre parties égales

pour les colonnes ioniques, corinthiennes

&

compoú–

tes.

Pr

nons le plan de celles-ci pour modeles.

Di

vifez

cette circonférence en vingt- quatre parties égales

(;OrnmeA,

B,

dansladitefigure, &chacune de ces par–

tiesen cinq autres, favoir,

1,

.2,3,

4,

.5.

De ces cinq

parties, la cinquieme

B

marquera l'épaiífeur du lif–

t el ; & les quatre a.utres, feront

le

diametre ou la

largeu r de la

cannelure,

que vous fouillerez dans le

vif e la colonne en forme de derni-cercle

A, C,

en prenant le point

D

pour centre. On d'oit conduire

ces moulures depuis la bafe de la colonne jufqu'au–

deífous de l'orle ou anneau fup 'rieur ; enforte que

toutes les lignes mon tantes

qui

forment ces

cannelu–

res,

fi.tivent toujours entr'elles le contour de la di–

minution de la colonne. Cela fe fait facilement en

divifant auffi en vingt-quatre parties égales le diame–

tre du haut de la colonne ,

&

en faifant aboutir les

lignes montantes

a

chacune de ces divifions ' apres

avoir divifé chacune d'elles en cinq parties cornme

on a fait celles du bas de la colonne. Par cette mé–

thode , la colonne fe trouvera cannelée fort agréa–

blement de vingt-quatre canaux ou creux, & d'au–

tant de liíl:els qu · eront tous égaux au quart de la

largeur de chaque

cannelure.

Si l'qn vouloit donner

a u

liíl:elle tiers de la largeur d'une

cannelure,

il fau–

droit alors ne divifer chacune des vi gt-quatre par–

ties qu'en quatre autres

1,

.2 ,

3

,

4

,figure

3

,

&

en

prendre une

D

pour le liíl:el, laiífant les trois autres

pour la

cannelure.

N

e veut-on donner

a

u liíl:el que le

..cinquieme de la

l~rgeur

d'¡¡ne

canndure,

ori divifera

chacune des vingt-quatre parties en fix portions

1,

..2,

3

,

4,

.5,

6, figure 4,

& l'on en prendra une

1

pour le liíl:el , laiífant les cinq autres pour la

canne–

Jure.

On taille quelquefois dans ces

cannelures

pour

rendre leurs cotes moins fragiles

&

moins fujettes

a

fe brifer , certains ornemens qu'on nomme

rude!Z–

tures. Yoye{ L'article

RUDENTÉ

&

RUDENTURE,

D iaionnaireraifonné desSciences,

&c.&

RUDENt:ER

dans ce Supplément ,

Otl

l'on complette le précédent.

CANNES, (

Géogr.)

village d'Italie dans

l'

Apulie.

ll

étoit útué pres de

l'

Aufidus , au-deífous de Canu–

:fium. Ce :village étoit a peine connu avant cette fa–

meufe bataille quis'ydonna l'an de Rome

536

&

216

avant

J

efus-Chrifl:, entre les Carthaginois

&

les Ro–

mains , &

Otl

ces derniers furent entiéremenr dé–

faits : mais cette journée a acquis au village de

Can–

ms

une célébrité, qui durera autant que l'hifl:oire.

Silius Italicus nomme ce lieu le tombeau de l'Italie.

ll n'en reíl:e plus. aujourd'hni que des ruines, que les

habitans dupa ys appellent

Canna dijlrutta.

On trou ve

ces ruines au royaume de Naples. (

+)

A

NEVAS ,

f.

m. (

Belles-Leures.)

v_

e.rs

compo–

Tome. 11.

CAN

~Ot

~és

fur un

a~r

de danfe, ou fur une fy mphonie.

Ert

Lfant cet artlcle dans le

DiRionnaire raifonné des S cien

ces'

&c. j'ai 'té furpris &

raché

de n'y pas voir citer

pour exemple & pour modele les paroles du menuet

de Cafl:or,

Dans cesdoux afyles ..

Et fur-toutcette pa"'

rodie inimitable d'un a

ir

de Lulli dans

1'

opéra d'

A lcejle.

Tout mortel doit ici paroítre

,

On ne peut naítre

Que pour mourir:

D~:

cent maux le trépas délivre;

Qui clzerche

a

yÍyre

Cherche

a

foujfrir.

.

Yenez tous {ur nos fombres borás:

Le repos qu'on dejire,

N e ti.ent fon empire

Que dans

ü

Jéjour des morts.

Chacun vient ici-bas prendre place

,

Sans-cejfe on y pajfe

>

lamais

OIZ

n'en Jort.

C'efl pour tous une loi. néceJ!aire;

L'ejfort qu'on peut.faire

N 'ejlqu'un vain ejfort:

Ejl-onfage

De fuir ce paj{age?

C'ejl

un orage

.

Qui mene au port.

Chacun vient ici-bas prendre place,

S

ans

ce/fe on

y

paf!e

,

lamais on n'en Jort;

T

ous les charmes,

P

laintes

,

cris

,

larmes;

Tout

efl

fans armes

Contre la mort.

Chacun vidl].t ici-bas prendre pLace ;

Sans celfe on y paj{e,

lamais on n'en Jort.

Je ne crois pas que le mérite de la difficulté vain.:

cue ait jamais été porté plus loin , ni que dans

la

contrainte de la rnefure

&

de la rime il foit poffible

de conferver au langage plus d'aifance, de force

&

de précifion.

(1-1-f.

MARMONTEL.)

CANON, f. m. (

terme de Blafon.)

meuble d'ar–

moiries qui entre en quelques écus & repréfente

un

canon

d'artillerie.

On dit

ajfúté

de fon affut, lorfqu'il eft d'émail dif-

férent.

·

Bornbarde de Beaulieu

a

París;

d'a{Ur au canon

cfor, ajff'tté de gueules, accompagné en chefd'unejleur

4

de-lis d'argent. Voye{ planche

X,

figure

$14

de l'art

H éraldique, dans le Diélionnaire raifonné des Sciences.

(G.D.

L.

T.)

§

CANON (

Mujiq.)

Il

y a une troiúeme {orte de

canon

tres-rare.

Voyez

CANON

e

Mujiq.) Día. raif.

des S ciences,

&c. tanta caufe de l'exceilive difficulté,

que paree que, ordinairement dénués d'agrémens,

ils n'ont d'autre mérite que d'avoir coí'ué beau–

coup de peine

a

faire. C'efl: ce qu'on pourroit

ap–

peller

double canon renverfé,

tant par l'inverúon

q~'on

y

met dans le chant des parties, que par celle qui

fe trouve entre les parties' meme en les chantant.

Il

y

a un tel artífice dans,cette efpece de

canon,

que,

f01t qu'on chante les parties dans l'ordre naturel, foit

qu'on renverfe le papier pour les chanter dans un

ordre rétrograde, enforte que l'on comrnence par

la

fin,

&

que la baífe devienne

le

deífus, on a tou–

jours une bonne harmonie

&

un

canon

régulier.

Voy. fig. 6 . planche X de Mujiq. dans leDiaionnaire

raif. des Sciences ,

&c. deux exemples de cette ef–

pece de

canon,

tiré de Bonternpi, lequel donne

aufii

des regles pour les compofer. Mais on trouvera le

vrai principe de ces

regl~s

au

mot

SYSTEME,

dans

l'expoúrion de celui de

M.

Tartini.

(S)

L'efpece de

canon,

dont on vient de parler,

Ce