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CAN

candeur

na1t d'un grand amour de la ér:ité : elle

ordina!rement

1

ignorance du mal,

&

fe peint

dans es aélions, lesparoles

&

le íilence m "me. Cette

aifpoíition de L'ame eíl: ú rare daos le úecle

Oll

nous

vi ons, que les homme

les plus d lpravés font un

cas ínfini de

e

ux qui en font pourvus. Mais elle ne

réíide guere que chez les jeunes gens>

&

fe perd ai–

{ément par le commerce du monde. (

+)

CANDI, adj.

&

f. (

Comm.)

c'eft du fuere fondu

&

recuit

a

diverfes fois, pour le ren dre tranfparent

&

plus dur.

V

oye{

CA.NDIR, dans

le Difl. raif.

des

Sciences ,

&c.

ll

y

en a de blanc

&

de rouge.

Le fuere

candi

eíl: plus en ufage en Hollande

&

en

Allemagoe que par-tout ailleurs , paree que généra–

lement on n'y boit le thé qu'avec du

candi

qu'oo tient

daos fa bouche. Les Hollandois ont pris cette con–

turne des Chinois, en les fréquent ant dans les Indes ;

coutume qui efi beaucoup meflleure que ?.e mettre

dn fuere dans les taifes de the, paree qu Il change

beaucoup le gout de cetre infuíion. On reconnoic

mieux la qualité ou la bonté du thé. lorfqu'en le bu–

vant, on tient un petit morceau de

candi

daos un

coin de la bouche. Les Hollandois ont accoutumé de

le tenir fous la langue , ce qui leur donne plus de fa–

cilité de parler fans changer la voix. Ils font faire ex–

pres des boulettes de fuere

candi,

eomme de groífes

dragées, un peu taboteufes. Une feule tenue dans la

bouche' peut fervir

a

une

Otl

deux taífes. On les pré–

íente avec le thé que l'on boit généralement trois ou

quatre heures apres diner; car pour le matin, c'eíl:

prefque toujours Je café que l'on boit. Le peuple ne

boit uere non plus celui-ci qu'a vec le fuere

candi;c'e ft

une ,pargne, car on ne confume pas ·rant de fuere de

~ette

maniere qu'autrement.Les Hollandois nomment

ces petitsmorceauxde fuere

can_di, klonts

ou

klontjes.

Le

candi rouge

ou

bnm,

a prts la place du blanc,

aans cet ufage parmi eux' depuis

1728'

paree que

feu M. Boerhaave, l'oracle de la m

1

decine , publia

alors qn'il étoit plus fain que l'autre,

&

fur-tout

excellent pour les maux de poitrine ; de forte que le

débit de celui-ci eíl: devenu des-lors conúdérable·

ment plus grand dans tGutes les Provinces-Unies des

Pays-Bas.

Yoye{

Su

eRE ,

Diél.

raif. des Science.s .

11

y

a

rrois forres de

candis ,

blanc, moyen

&

brun

a

28

f.

24, 22

&

20

C.

dans les raffineries de Co-

penhague .

(~)

1

CANDYS, (

Hifi.

anc. )

forte d'habits des Perfes.

Il

en eft fait mention dans Xénophon & daos d'autres

ttuteurs . Le

candys

étoit l'habit extérieur. Les foldats

l'attachoient avee une boucle. Leur

candys,felon

Pol–

lux , étoit d'une pourpre particuliere ; au lieu que

celui des autres étoit de pourpre ordinaire. Lucien

parle du

candys

de pourpre.

ll

dit dans un endroit

que cet habit étoit

a

l'ufage des Aífyriens. Xénophon

aífure plus d'une fois, qu'il étoit

a

l'ufage des Perfes.

Lucien, dans un atltre endroit, nous fournit le moyen

de connoitre la forme du

candys

&

de la tiare, lorfqu'il

dit que le dieu Mithras porte le

candys

&

la tiare. (

+)

CANENTE, (

Myth..)

fi e de Janus

&

de

V

énilie,

éponfa Picus, fils de Saturne

&

roi d'Italie. Elle prit

fon nom, dit Ovide, de la beau té de fa voix.

Ca–

neme

ayant perdu fon époux qu'elle aimoit tendre-·

ment, en

con~ut

tant de chagrin, qu'apres avoir paífé

ftx jours fans manger

&

fans dormir , courant au mi–

lieu des bois

&

des montagnes, enfin accablée de laffi–

tude , elle fe coueha fur les bords du T ibre ,

Otl

fa

douleur la confuma de telle

fo rte ,

que fon corps dif–

parut peu-a-peu ,

&

s'évapora dans les airs : il ne

ref!:a d'elle que la voix,

&

fon nom fut don né au lieu

o

u

elle a G:effé d'"tre. Cette métamorphofe eft uníque–

ment fondée fur le nom de

CaTLente.

Elle

fut mi fe avec

fon mari au nombre de dieux indigetes de l'Italie.

M.

de la Mothe

a

fait un opéra intitulé,

Canente .

e+)

*

§

CANGERECORA,

e

Géogr.) ville des lndes en

defadu

Gange. au. pays de

Ganara.

On ne

trouve point

1

99

cette vi!Ie fur les canes de M. de Liíle.

Lettres

f ur

l'E ncyclopédie.

CANJA~ES

ou

CRICS,

f.

m. (

Hifi.

mod.)

ce

fon t des pOignards larges de trois doigts

a

la lame

&

de la

longL~eur ~le

nos bayonn7ttes, qui s'emman–

chent, pour amú dtre, dans la maJO , par une poigoée

terminée en poiRte d'échelle; on pofe les doigts fur

1

premier rayon,

&

le pouce fur le fecond. Ces inf–

trumens, communément empoifonnés jufqu'a la

moi~

tié de la lame, font les armes déloyales les plus dan•

gereufes qu'on puiffe imaginer. Ce font cependant les

arm,es communes dans la péninfule du Gange,

a

Ma·

~aca ~

a

Pégu ' fur les cotes de la Chine '

d4J.OS

les

1~es

de Java

&

de Sumatra. Q uand les pé

l rins

In–

diens ou Mahométans ont, au retour de la Mecqne

ou de la pagode de Jagrenate, la t ete démontée par

la vapeur de l'opium

&

du fanatifme, ils faiíiffent

ces

'anjarts

envénim 's,

&

immolent tout ce qu'ils

~en_contr~nt

d'Europ

1

ens

&

d'étrangers infideles o u

mcirconcis , par une fureur qu'on ne fauroit compa•

rer qu'a eelle de ces anciens fcélerats d'Orient, con–

nus fous le nom d'

affa.(fi12s.

Cette barbarie r eligieufe

a beaucoup diminué depuis que les Anglois dominent

dans l'Indoftan, faifant tuerces enthouíiaftes

a

coups

de fufil, pour leur enfeigner la tol lrance

~

· dont ce

monde a

íi

befoin.

On

foup~onne

que la plupart de ces armes indien–

nes font enduites

du

venin des ferpens profanes, ou

qui ne font pas partie du culte idolatre, comme les

viperes

a

Calicut: c'étoit au moins la pratique des–

anciens Brachmanes, dont les modernes defcendent

incontefta.blement.

e+)

§

CANJN,

(Anatomie.)

Le rnufcle

ca11in

de Winf–

low, ou l'élévateur commun des deux levres, nart

fous le trou infraorbital

au~deffous

de la dent

canwe:

&

de l'inciíive extérieure, d'un enfoflcement de r·os

maxillaire.

Il

nalt par deux

&

meme par trois paquets

de fibres qui fe réuniífent ,

&

dont il nalt un mufcle

plus étroit, qni fe termine daos l'orbiculaire des Ie–

vres & dans le rriangulaire;

il

communique

auffi.

a ve

e

le

zygornatique .

Il

releve l'angle des levres , & r end

au vifage l'air de contentement que les dépre.ilions

de la levre inférieure luí ont oté.

(H. D. G. )

CANJOUNO

,f. m

.eHifl.nat.lchthyologie.)

poif.

fon d'Amboine tres-bien gravé

&

enluminé, fous ce

nom

&

fous celui de

cantsjounou,

par Coyett , au

n f! .

Jo

de la premiere partie de fon

.Recueil despoijfons

d'

Amboine.

Il

a le corps médiocrement long

&

médiocrement

comprirné ou applati par les cotés ; la tete ' les yeux

& la bouche grands.

Ses nageoires font a

u

nombre de fept; favoir, deux

ventrales médiocres, placées au-deífous des deux

peB:orales

qui

font médiocres, arrondies; une do rfale

aífez longue cornrne fendue en deux au mili eu, plus

baífe devant que derriere; une derriere l'anus plus

longue que profonde'

&

une

a

la queue arroodie

aífez grande. De ces na geoires deux font épineufes

~

favoir, la dorfale , dont les huit rayons antérieurs

font épineux'

&

la nageoire de ranus.

Tour fon corps eft rouílatre, tacheté de petits

points bleus,

&

entouré de cinq a

ílx

anneaux rouges

vers la queue. La prunelle de fes yeux efi: blan che ,

avec un iris rouge , entouré d'un cercle incarnat ,

a

cinq points bleus derriere. Ses nag oires font jau–

nes, mais les peétorales

7

les ventral es font

a

ray ons

rouges; les épines de la dorfale font noires

&

les au–

tres font pointillées de bleu.

M(l',ltrs.

Le

Canjounou

eíl: cornmun dans

la

mer

d'

Arnboine, autour des rochers.

Remarques.

Ce poiífon fait avec le tontel on

un

genr particulier dans la famille des fcar es. (

M.

ADANSON .)

CANIRAM, f. m. (

Hifl.

nat. B otaniq .)

nom d'un

arbre du. Malabar, affez bien gravé, avec quelques-

1

/

)