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TAR

neur. D'autres fois le mineur donne par ce rrou un

camouflet au comre-mineur.

D iél. milito ( D.

J.)

T

ARROCK ,

f.

m

(Hip.

nat.] luhyoL.)

oifeau de

mer de la claífe du

Larus

ou mouette,

&

diíl:ingué

chez les Ornithologiftes par le nom de

Larus

cinere~s

B dLollii.

Il

efr de la groíl'eur

&

de la forme de nos Pl–

geons, excepté que {a tete eíl: plus large

&

pl~s

groífe. Sa queue n'efr pasfourchue; {a go:ge, {a P?l–

trine

&

{on ventre {ont d un blanc de nelge; {a tete

efi du meme blanc, avec une tache noire de chaque

coté. Le bas du cou efr tout noir ; le milieu du dos

&

des épaules {ont grifes; les

gr~ndes p~ume.s ~e

{es

alles {ont Mires

&

blanchcs : malS ce qlll le d¡{hngue

véritablement de tous les atltres oifeau;.: de

ron

gen–

re , c'efr qu'il n'a point d'orteil de derriere.

II

ea

tr~-commun

{ur quelques cot s

d'

Angleterre ,

&

en

particulier

{Ui

celles de Cornouailles. Raii.

OmithoL.

pagez64. (D.

J.)

TARSATICA , (G¿og. mod.)

ville de I'IlIyrie,

{~:

Ion Pline,

L. 1I1.

c. xxvij.

&

Ptolomée,

L. 1I.

c.

Vlj.

On croit que c'efr aujourd'hui laville de

Hume.

(D.f.)

T

ARSE, {. m.

en Anatomie,

efr ce qu'on appelle

cdmmunément le

cou du pié.

C'eft le commencement

du pié , on l'efpace qui efr entre la cheville du pié

&

le corps du pié, qu'on appelle

métatarJe. roye\.

PIÉ

&

MÉTATARSE.

Le

tarje

répond au carpe ou

poigne~

de

la main.

~

efr compo{é de fept os, dont le premIer eft appelle

ajfragaLe ,

&

par les Latins ,

taLus

&

os baLifla:. ( Voye\.

ASTRAGALE); le

f,

cond

caLcan.eum;

le trolÍieme eft

1'05

naviculai"

'.

que. les Crecs .appellent

fcafh~l~e;

le quatrieme, cmqUleme

&

fixIeme font

tnnomtn.es

,

&

appellés par Fallope

cunéiformes,

a

caufe de leur

baure; le feptieme efr le

cuboide. Voye{

chacun de ces

o~

décrit dans fon

artide

propre, NAVICULAIRE,

CUNÉIFORMES,

&c.

T

ARSE, eft auffi le nom que

q~lelques apato~iftes

donnent aux cartilages qui tenmnent les paupleres,

&

d'oll naifi'ent les cils on poils des paupieres.

Voye{

P:AUPIERE.

. Ces cartilages font extremement minces

&

dcliés ,

ce qui les rend léaers

&

flexibles. Leur figure eft

clemi-circulaire ;

c~lui

de la paupiere {upérieure eft

un peu plus long que celui de

l'inférie~lr~

: ils {er-

I

vent tous deux également

a

fermer

1reIl.

Voye{

CILS.

,

TARSE,

(Géog.

anc. )

Tarfus?

ville d'Afie dans la

Cilicie, la plus belle, la plt¡,S anClenne

&

la plus peu–

pIée de la province.

Sans nous arreter a toutes les fables qu'on a débi–

tées fur le nom

&

l'ori

9

ine de

Tarje,

il efl conftant

que cette ville avoit éte fondée par les Argiens, ou

du moins qu'elle avoit été augmentée par une colo–

nie greque,

&

que fes habitans excellerent dans

l'

é–

tude des belles lettres , de la philo{ophie

&

de toutes

les fcicnces qui étoient cultivées chez les Crees, puif–

que Strabon ne craint point de dire qu'ils furpaírerent

en cela

~thenes,

Alexandrie

&

toutes les autres aca–

démies du monde; il ajoute que leur ville étoi.t fort

puiírante ,

&

foutenoit avec édat fa dignité de mé–

tropole.

Le Cydnus traverfoit la ville de

Tarje ,

felon le té–

moignage- de Denys le. périé

g

ete

~

de

Str~bon

, .de

Pomponius Melé! , ele

PIlD~

, d.Amen

&;

d

~mmlen

Marce,llin. Pline l'appelle

vtll'e ltbre

;

elle 1

a~olt

appa–

remment été anciennement , comme colomegreque,

&

il nous avprenq. qu'elle jouiífoit auffi. de fa liberté

[Ol1S les Romains. ,

. Que1ques-uns croyent qu'eHe mérita auffi les pri–

vileges <le colon!e pa.r

~on

graFld

atta~hemend.

Jllles

Céfar,

&

que ce pnvllege commumqua

a

tons fes

concitoyens la qualité de

citoyens romaÍns.

S..}Danl qni

T

p.~

R

étoit né

a

Tarfi,

comme iIle dir lui-meme,

atl.

xxij~

3,

jouiíl'oit de ce droit par fa naiíldl1ce. D'autl'es (ou–

tienne.m que

~arJe

I

toit fettlement ville libre,

&

non

colome romame, dutems de S. P

ni,

parceque l'on

ne trouve dans les médailles aucua vefrige de ce titre

de

c%nte

romaine,avant

le

regne de Caracalla ou celui

d'Héliogaballe,

&

qu'ailJfi le privilege de

citoym ro–

main

n'appartenoit pas a l'apotre úmplement comme

citoyen de

Tarje,

mais par quelque droit particulier'

que fon pere ou [es ayeux avoient acquis.

'

C'eft

a

Tarje

que fe rendit Cléopatre mandée par

Antoine,

&

c'di-la qu'il en devint amOl1reux.

Elle

bt c

voyag~,

dit Plutarque, [ur un vaiíl'eal1 brillant

d'or

&

ome des plus belles peintures; les voiles.

étoient de poürpre , les cordages d'or

&

de {oíe

&

les rames d'argent. Ces rames étoient maniées au'fon

des flntes , qui joint

a

celui des chalumeaux

&.

.des

lyres , faifoit un concert délicieux.

Cléopatre parée galamment comme on peint

la

déeífe

V

énus , étoit couchée fous un pavillon broché

d'or; fes femmes toutes d'une excellente beauté re–

pré{entoient les nymphes

&

les graces. La poupe

&

la proue étoient re'mplies des plus beaux enfans dé–

guifés en amour,

&

quelques-uns d'eux étoient

a

fes

c(¡tés, avec des éventails dont ils l'éventoient pour

la rafraichir. Elle avanc;oit dans cet équipage {ur le

fleuve Cycinus, au fon de mille inftrumens Je mu–

fiane.

"Les deüxrivesdu fleuve étoient emhaumées de 1'0-

deur de parfum que l'on bruloit dans fon vaiíl'eau• .

T

out le peuple de

Tarje

la prit pour

V

énus qui venoit

chez Bacchus pour le bien de l'Afie.

011

quitta le tri–

bunal d'Antoine pour courir au-devant d'elle; ce ro–

main lui-meme a!la la recevoir,

&

en devint éper–

dument amoureux.

11

foupa chez elle,

&

Y

trouva des préparatifs d'u-.

ne magni6cence qui lui étoit inconnue. Ce qui' le

furprit davantage, ce fut la quantité de flambeaux

dont les appartemens étoient éc1airés ; ils

étoien~

{uf–

pendus, appliqués

&

rangés avec tam d'art, de va–

riété

&

de fymmétrie , que de toutes les fetes qui {e

trouvent décrites dans l'hifroire, 1'0n prétend que

c'étoit celle quí faifoit le {peaacle le plus raviíl'ant.

J'aí dit

a

l'artide

de SOL!

en C¡fiei"

que Chryfippe

y vit le jour ; cependant qllelques auteurs lui don–

nent

Tarje

pour patrie. Quoi qu'il en {oit, c'étoit un

efprit fortCubtil en matiere de raifonnement; l'art de

la dialeaique la plus déliée ne lui échappoit point ;

&

la folution de {es argumens étoit fi difficile, c¡:u'–

dIe paíra en proverbe pour exprimer tlne chofe Im–

poffible. Ilcompofa un grand nombre d'ollvrages qui

oat péri. Apres (a mort les Athéniens éleverent en

fon honnelir une ftatue dans le céramique.

Hermogene

naquid

Tarje

en Cilicie dans le

f~cond.

fiede de l'ere chrétienne. Ce

fut

~n

prodige en toute

maniere. A l'<lge de dix-fept ans il publia fes livres

de rhétorique que nous avons encore.

n

mit au JOUl"–

a

vingt ans fon livre des idées,

&

a

vingt-cinq ans

il oublia tout ce qu'il favoit.

Athinodore,

célebre philofophe ftoicien, étoit

auffi de

Tarje

en Cilicie; il vint

a

la .cour d'Augufle).

qui 1'éleva aux plus grands honnenrs,

&

le fit pré–

cep'teur de Tibere ; mais il n'eut pas le bonheur de

pouvoir corriger le mauvais caraaere de ce prince.

Il mit au jour divers ouvrages qui ne nous font pas

parvenus. Strabon en cite un fur l'Océan

&

{ur {on

flux

&

reflux.

Nedaire ,

éveque de Conftantinople vers la fin

d~

qllatrieme fiecle, eut

Tarfo

pour patrie.

n

n'étoitpas

moins diftingué par fes vertus , que par fa naiíranc.e

&

par fon rang; car il exerc;oit la préture. I1 fut faIt

éveque n'étant pas eneore baptifé, de forte qu'il paf"

fa de l'état de cathécumene

a

ce1ui de

pafte~lr

de l'é..

glif~

..