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TAR

T ARAXIS ,

(Llxicog. médico

)

T<Lpd~l~

;

dérégle–

ment , trouble ,confufion. Hippocrate emploie fou-

ent ce

mot"de~eme

que le verbe

Td

p

'1.7T6J ,

je aou–

bLe,

dont il efr d 'rivé , pour figni er ce d 'fordre ou

d ' réglement du ventre

&

des intefrins , qui efr catúé

par un cathartique, ou telle atttre caufe que ce foit.

L'adjeétif

taracnodes

,

T/t.pdxliJ(J'~~ ,

s'applique auffi aux

mp.ladies, aux tievres

&

au fommeil inquiet, qui

font accompagnés de r "veries .

Tctp'1.~I'

défigne encore dans lesmédecins grecs une

chaleur

&

pteurs de l'reil, accompagnée d'une rou–

geur contre nature, laquelle procede de quelque

caufe externe , comme du foleil , de la fum 'e, de la

pOllffiere, du vent,

&c.

Cette légere ophthalmíe

ceífe d'elle·meme par la ceífation de la caufe.

(D.

J.)

T ARAZONA

ou

TARACONA , (

Géog. modo )

ville d'Efpagne , au royaume d'Aragon, fur les con–

nns de la vieille Caíl:ille , au bord de la riviere nom–

mée

ChiLés,

a

50 lieues de Madrid ,

&

a

66 de To–

Jede , dont,fon éveque efr fllffraga nt. Elle a troís pa–

roiífes , divers couvens , & un hopital bien renté.

Tara{ona

eíl: fon ancienne; on la nomma d'abord

Tyria-Auj'onia.

AlIgufre en 6t une ville municipalé ;

les Maures y demeurerent jufqu'en

1120,

qll'Al–

fonfe, roi d'Ara gon

&

de Caíl:ille , la leur enleva,

&

Y établit un fiege épifcopaI. Son diocHe étend fa

jurifdiétion en Caftille

&

en Navarre , & vaut , dit–

on,

a

fon éVeqlle quinze mille dllcats de rente. On

tint dans cette ville un concile l'an

1229 ,

&

les états

y

ont été quelquefois convoqués. Le terr'ein ahonde

en blé , vin , huile , fruits , légumes , bétail , gibier ,

volaille.

Long.

I D.

7 .

latÚ.

41 •.

52 .

Cano,

en latin

Canus

( Melchior ) , religieux do–

minicain,& l'un des plusfavans théologiens efpagnols

du xvj..fiecle, naquit

a

Tara{ona,

&

te

rendit habile

dans les langues, la philofophie

&

la théologie. 11

enfeigna cette derniere fcience avec beaucoup d'é–

clat dans l'univeríité de Salamanque. Il aíflÍta , com–

me théologie.o, au concile de Trente , fous Paul 1II.

&

fut enfuite fait éveqlle des Canaries en

J

552.

Comme il vouloit s'attacher

a

la cour , il ne garda

pas lonatems fon éveché. Philippe

n.

le confidéra

beaucol~p.

I1 fllt provincial de Caíhlle , & mourut

a

Tolede en

J

560.

Nous avons de lui pluíieurs ouvrages , entr'autres,

fon traité latin intitulé,

LOCOrlllll

tluologicorum libri

duodecim,

& qui ne parut qu'apres fa mort; ii eft

écrit avec élégance , mais il a le défaut de contenir '

de longues digreffions

&

des quefrions étrangeres au

fu jet. L'auteur s'y montre néanmoins un homme d'e{–

prit tres-verfé dans les belles-Iettres

&

dans la con–

noiífance de l'hiíl:oire eccléíiaíl:ique moderne, je

n'en veux pour

pn~uve

que le paífage fuivant.

(C

Je le dis avec doulenr,

&

non dans le deífein

t)

d'infulter perfonne ( c'eíl: Canus qui rarle ) , I!.,aer–

t)

ce a écrit avec plus de circonfpeétion les vies des

t,

philofophes , que les Chrétiens n'ont écrit celles

,.

~es

(aints; Suetone eft plus impartial

&

plus vrai

t,

dans l'hifroire des empereurs, que ne le font les

t,

écrivains catholiques, je ne dirai pas dans celles

}) des princes , mais dans celles des martyrs , des

"

vierg~s

&

des confefieurs, d'autant que Laerce

&

tI

Su~tone

ne cachent ni les défautsreels des philofo–

t,

phes & des empereurs les plus eíl:imés, ni meme

t'

ceux qu'on leur a attribués; mais la plflpart de nos

t, écrivains font ou fi paffionnés , ou íi peu finceres ,

t)

qu'ils ne donnent que du dégoih; outre que je fuis

" perfuadé que bien loin d'avoir fait du bien

a

l'é–

t,

glife, íls lui ont au contraire fait beaucoup de

" tort . .. De plus il efr incontefrable que ceux qui

), écrivent l'hiíl:oire 1!ccléíiafrique, en y melant des

>,

fauífetés ou des déguifemens , ne peuvent etre des

" gens droits

&

finceres,

&

que leurs ouvrages ne

" {ont compofes que dans quelques vues d'intéret,

TAR

1,

ce

qui

eft une lacheté on ponr en imporer anx

" autres, ce

qui

efr p rnicieux. (

D.

J. )

T RBES,

(Géog. mod. ) ou

T ARBE, ville de '

France capitale du comté de Biaorre,

{ur

la

riv

gauche de

l'

Adour , dans une belle plain e,

a

neuf

lieues au {ud-ouefr d'Au{ch,

&

a

fu:

au levant de

Pan.

Cette ville a {uccéd

I

a

1ancienne Bigorre, oom–

mée

B'gora , caftrum begorenft,

qui fut ruin ' e avec

la pluparr des :llItres villes de Gafcogne, par 1 s

ínvahon des Barbares.

Tarbes

s'eH accrue de fes

ruines ,

&

a 'té bihie

a

plufleurs reprifes. Son églife

catbédrale efr dans le lieu

011

étoit

caflrum begorrenj'

appellé par cette raifon aujourd'hlli la

Sede.

11 y

~

dans cetre ville, outre la cathédrale, une églife

paroiffiale

&

deux couvens, l'un de cordeliers

&

l'autre de carmes. Les PP. de la doétrine ont le col–

lege & le féminaire . La fénéchauífée de

Tarbes

eft

dtl reífort du parlement de Touloufe.

\ ' L'éveché de

Trllbes ,

ou pour mienx dire, de l'an–

cienne Bigorre, n'efr pas moderne ; car Con éveque

ailifla au concile d'Agde en 506. Cet éveque eíl: fuf–

fragant d'Aufch,

&

préíident-né des états de Bi–

gorreoSon dioce{e renferme trois cens quatre-vingt–

quatre paroiífes ou annexes ,

&

vaut environ vinat–

cinq mille liv. de revenu. La ville de

Tarbes

éprou~'a

en

1750

une fecouífe de tremblement de terre, qui

combla fe ulemént une vallée voiúne.

Long.

17'

3

J.

latit.

43,

10.

(D.

J.)

T ARCOLAN ,

(Géog. mod.)

ville des lndes daos

l e. royaume

Id,e

Carnate, au nord de Cangivouran

dont elle dépend. C'étoit une ville aífez c0níidé':..

rable, pendant que les roís de Golconde en étoient

le!) maitres ; mais elle a perdu tout Con lufrré fous le

grand-mogol, qui a réduit fon enceinte

a

une tres–

petite étendue.

(D.

J.)

T ARDÉNOIS, LE

(Géog. mod.)

en latin du moyen

~ge ,

tardenenjis ager ,

petit pays de France dans le

Soiílonnois au gouvernement de l'Iíle de France. Son

chef-li~u

eíl: la Fere en T ardénois.

(D.

J.)

TARDER , v. neut.

&

aét.

( Gram.)

n'arriver pas

aítez tot. Ne

tarder..

pas. Les pluies ont fait

tarder

les

couriers. Le crime ne

tarda

pas

a

etre puni. On dit

que la lune

tarde;

qu'une horloge

tarde. Tarder

fe

prend auffi pour

différer

i

ne.

tarde\..

pas votre récon–

ciliation: pour attendre av impatience; il me

tarde

bien d'avoir cette épine hors du pié.

TARDIF, adj .

(Gram.)

qui vient ttop tard, qui

eft lent

a

produire,

a

croitre ,

a

venir,

a

exécu–

ter,

&c.

Il fe dir des chafes

&

des perfonnes; un ar–

bre

tardif;

un fruit

tardlf;

un e[prit

tardif.

Une mort

prompte vaut mieux pour ce1ui qui connoit les maux

de la vie , qu'une guérifon

tardive.

Le breuf

&

la tor–

tue font des animaux

tardifs.

De

tardif,

on a fait

tardivité ;

mais il efr peu d'ufage : on lit cependant

dans la

Quintinie,

hritivité

&

tardivit¿.

T ARDONE.

Voye{

T ADORNE.

TARDOUERE, LA

ou

LA

T~RDOIRE,

(Géog. mod.)

riviere de France, qui eíl: {ouvent

el

fec. Elle a fa fource dans le Limouíin, pres de Char–

ILlS,

arrofe le·Poitou, l'Angoumois, & tombe dans

la Charente. Ses eaux {ont tales , bourbeuíes

&

pro–

pres pour les tanneries.

(D.

J.)

T ARD- VENUS,

f.

m. pI.

(Hifl. de France.) ou

MALANDRINS; c'étoient de grandes compagnies

compofées de gens de guerre, qui s'aífembloient

fans etre autorifees par le prince ,

&

fe nommoient

~1O

chef; elles commencerent

a

paroltre en France,

fuivant le continuateur de Nangis en

1360,

& fu–

rent nommés

tard-venus.

Jaquet de Bourbon, comte

de la Marche, fut rué

a

la bataille de Briguais , en

voulant diffiper ces grandes compagnies qui avoient

défolé la France ,

&

qui paíferent enfuite en !talie.

H énault. (D.

J.)