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s

o

1

SOFROY, (

Glogr. modo

)

petite ville

d'

Afriqu~ ~

,

.áu

royaume de Fez, a ciftq lieue . de

Fez ,

au pie

'¿'une branche du grand Atlas, qUI fe nomme

au~

Sofroy.

Le chérif en eft le maltre.

Long.

13

.

J

7 ·

tatu.

3 3 . 3

2 •

(D. ,J.)

.

50 FTAS,

f.

m.

(Hif!. mod.)

parm.l !es

Tl~rc.s ,

<ce {om

certains religieux ou dervls qUI font

~~n

6-

ciers re:;¡tés

, &

comme -chanoines.

LeH.~

fonéb?n el!:

de venir

a

la fin de chaque namas ou pnere

du

¡our ,

.oire une forte d'office des morts aupres du tombeat1

-des (ultans qui out laiLré des fends pOlir leur en-

trerien.

l

l'

50GD

LA,

(Glog. mod.)

nom qHe

PQrt~

iI

p i1me,

au milieu de laquelle Samarcande,

capIta.le

de la

Tran{oxa ne ,

ea

íituée. Ceít donc

~a

50gdlane des

-anciens. Cette plaine,

di~ent

les,

<?~lentauX ~

eft

un

des quatre parad!s

~

Oll

~l eux ?elICI~lIX: .

du mond.e.

.Elle eít de touS cotes enVlronnee de ¡ardlns couvel ts

d'excellens fruits, de terres labourables, de

p~tll1a~es

toujours verds, de {ources

&

de rll11ieaux.

(D.

J.

)

rr

SOGDIANA-pE TRA, (G'¿ogr. ane.)

forterelle

dont parle Arrien dans fes

expéditio~s. d~

Alexandre.

C 'ea la meme que Strabqn nomme

.5 LJ"ll~lh'.~-Pttra

,

qtloique ce dernier la m ene ?ans la

Badr~a.n~ ,

au

lieu de la placer dans la Sogdlane.

P"oye{

ijlllwhra:–

.Petra.

Gé.og.

alle.

(D

J.)

SOG

D [A N

E, (

Géog.

ane.

)

contr~e

d'

Aíie ,

ent~~

les fl euves Jaxartes

&

O xus. Ptolomee, /.

V l.

c.

XI).

la borne dtl cot de l'occident par les monts

AuxtS ,

&

¡\

l'orient par le pays des peuples

Saca;.

II

convient

avec Strabon touchant les deux fleuves qui bor–

-noient cette

c~ntrée ;

car on lit dans Strabon,

L.

X l.

'que les Sogdiens étoient fé parés des Baariel1s par le

fleuve Oxus

&

des Nomades par le Jaxartes.

n

ne parle

poin~

des illlU'es bo;nes.

11

paroi~ q~le da~s

la

{uite} la

Sogdiane

fut plus eten,due du

~ote

de loc–

ciden.t que du tems de

PtoloI? ~e ;

car

dlv~rs

auteurs

·Ia poul1ent jtifqu'a la mer Caí¡)lenne..Au

h

'1:1

de

S~g"

¿iana

~

Denis le

P erieg~te

da'

Sugdlas,

ou

S O!J...dlas.

Le 110m des peuples vane

parellle~:nent,

la plupart

¿es auteuts les appellent

Sogdtam;

&

Strabon

&

Ammien Marcellin diíent

Sogdii.

Ptolomée place

-dans la

Soud¡ane

un grand nombre de peuples qlli ne

10m

point'connus des autres géographes. (

D.

J. )

SOGNO,

(G¿og.

mod.)

pew e pro vinced'Afrique,

'¿ans l'Ethiopie occidentale , au royaume de

~~ngo.

Elle efr bornée all nord par le Zalre, au mldl par

l'

Ambriíi , ·au levant par le Pemgo

&

Sundi,

&

au

-couchant p;¡r la mer. C'ea une province. Oll il ne

croit que de.s palmiers ; mais 1'0n y recueüle {ur les

horcls de la mer beaucoup de fel, dont il fe fait un

~rand

débit.

Latlt. Tne¡ id.

6 .

(D.

J. )

SOlE,

e

f.

(Gram.

&

Hijl. nat.)

ea l:n fi!

0:01,

fin,

.¿élicat,

&

leger , qui ea l'ouvrage d un míeél:e ap–

p ellé

bombix

Ol!

ver

ti

joie.

Les anciens ne connoiífoient guere les ufages de

la

Joie,

ni la maniere de la travailler : ils la regar–

doient comme l'ouvrage d'une {orte d'araignée Oll

efcargot, qui la tiroit de fes entrailles

,&

l'entor–

tilloit autour des petites branches des arbres. lIs ap–

pelloient cet infeéte

fer

de

Seres,

nom d'un peuple

tie Sclthie qui le conú:rvoient: c'eft de-la que la

j aie

meme eft appellée

firicum.

Mais le

jer

a bien peu de

a:effemblal1ce avec notre

bom!'¡x

ou ver

él

j oie ;

le

premier vit cinq années ; mais le dernier meurt tous

les é!ns,

.ap~es s 'etr~ envelopp~

dans

un~

coque ou

boule taunatre, ql1l , compo{ee de petlts 6ls atta–

chés en rond , fait ce que nous appellons la

Joíe.

C'eft dans l'ile de Cos que l'art de fac;onner

lajoíe

a

été inventée d'abord,

&

on en donne l'honneur

a

Pamphile 611e de Platis. Cette

~écouverte

ne fut

p~s

long-tems

i?~onnu~ ~llX. Rom~ms.

?n lem appo.nolt

lp.foit:

d~

Sen,,,,

qlU etQlt

l~ lie~ o~

,on

trO¡WQ.\t

!es

s

O 1

vers

qtii

la produi(ent. Mais i-ls étoient

íi

'Ioignes

de úrer avantage de cetle decou

ene,

qu'on ne

put pas vefllr

él

bout de leur tiúre

croir~

qu un

fi l

fi

b.eau

étOlt

l'ouvrage: tI'un ver,

&

gu'ils formoient

liL-ddfus ImUe con¡eélures chi-mériqu es.

C :tl

entetem~nt

tu t caule que la

'/oú

fut une mar–

chandi1e bien rare chez eux pendant p1ufi-:urs íiecles.

Un l'acheroit meme au poi{]s 'de l'or; de lorte que

Vopilque rappúrte que l'empereur Aurélien refufa

a

l'lmp¿ratrice fon époll(e une robe de

J oie

qu'elle

lui de-mandoi-t avec beaucoup d'inítance, par la

r;¡i~

(on qu'elle couteroit tropo Dans la fui te , deux

moi~

nes arri vant dt:S lndes

a

Conítantinople en )")")" ,ap–

porterent avec eux une grande quantité de vers

a

Joíe

,

avec les inauétions néceíraires pom faire éclore

-les ceufs) elever

&

n0urrir les vers, pour en tirer

la

foie,

la

tiler

&

la

t~a

vailler : apr ' s quoj on établit

pom <-ela des manufaétures

a

Athenes,

a

Thebes

&

a

Corinthe.

Environ l'an

1130

Rog-er roi de Sicile établit une

manu.faét-ure de

Joie

a

Palerme

&

une autre en Ca–

labre, qui fureat dirigées par des ouvriers qlli fai–

{oieor partie du butin qu'il avoit rempo rté d'Athe.

nes, Corinthe ,

&c.

dom ce prince avoit fait la con–

quete dans fon expédirion de la T erre-{ainte. In(en–

fiblement, ajonte Mézeray, le refte dé i'{ralie

&

de

l'Eíéagne apprit des Siclliens

&

des Calabrois la

maniere de gouvemer les vers

11

Joie

&

de travailler

la

Joie:

&

él

la lengue, les Franc,:ois par droit de voi..

finage, commencerent él les imiter un peu avant le

regne de Franc,:ois premier.

Les grands avantages qui reverioient de ces nou";

velles mallutaélures donnerent envie

a

Jacques

I.

roi

~'Angleterre

de les introdu.ire dans Ion royaume :

11

recomll1anda plufieurs f01S du haut de fon trone ,

~

engagea fes ÍLl¡ets , dans des termes bien preffans,

a

planter des muners ,

&c.

pour la nOllrriture des

vers

a

joú

:

mais malheureu:ement cela ne réuffit

paso Cependant il parolt par beaucoup d'expériences

qu'on trouve dans les

l~anJaélions

phiLofoplziques

&

adleurs, que le ver

ajOle

profite

&

travaille auffi..

bien

a

tous égards dans

l'

Angleterre qn'en tout

au–

tre endroit de l'Europe.

'

,

Le ver

aJoie

:ft un in(eéte qui n'eft pas plus admi.o

rabl~

par la matlere précieufe qu'il fournit pom dif.o

férente~

étoffes , que par toutes les form'es par lef–

quelles

II

paífe avant

&

apres s'etre enfermé dans la

riche ,"?que qu'il fe fa:tlui-meme. D'un petit ceuf a;;,

~eu-pres ,gro~

cOI?me l.a tete d'une épingle qui eÍl:

10n premler etat,

11

devlent un petit ver d'une cou–

leur blanchatre

&

tirant {m le jaune. Dans cet

état il fe nourrit de feuilles de míhier, jufqll'a

CE:

que venant en maturité, jI s'enferme lui-meme dans

une

COqll~

ou

envelo~pe

de

joie

.de la groffeur

& '

de

la figure d un ceufde plgeon;

&

fe change en chry{ali–

de.

11

reíte dans cet état fans aucun íigne de vie on

d~

mouvement, ju(qu'a ce qn'enfin il fort de cet état

pom devenir un papillon;

&

fe fait lui-meme enfuite

un paffage a-travers Ion tombeau

deJoie.

Apres quoi

ceffant réellement de vi vre, il fe prépare

a

íoi-meme

une autre vie par les petits reufs OH la femence qu'il

pond,

&

que la chaleur du printems aide él éclore.

roye{

INsEcTE.

Auffitot ,que l.e ver

¡\

[oíe.a

acquis la groífeur

&

la force neceffa1res pom falre {a coque, il f¿lÍt

fa

roile; car c'ea ainíi gu'on nomme ce tiífu leger qui en:

le commencemenr

&

le fondement de cet ollvrage

admirable: c'eft

él

quoi il emploie le premier jour.

Le {econd jour il forme le commencement de fa co–

que,

&

s'enferme dedans avec

{aJoie.

Le troiíieme

jO~lr

il ea,

to~lt-él-fait c~ché,

&

ji emploie les jours

Úuvans

a

epalffir

&

fortlfier {a coque: il travaille tou–

joms avec

le

meme bOllt, qui jamais ne {e caífe par

fa faute

~

&

qui efi

íi

fuj.

&

íi

long,

que

ceux

qui

l'

ont