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e
:HA
France duc
-d~Orléans
fon fils. Mais.
a
la
~ort
de
-ce .prince , arrivée l'an
1
54 5 ,
1~
Ro1 fuppnma _en–
tierement cette charge,
&
y
fubfim~a
deu":
prem11;r~
·gentilshommes de fa chambre .' qm deptus ont
~te
.portés au nombre de <fl!a.tre qlll_fervent par annee.
L e
grand-clzambriu
av01t mfpt;éhon fur tous
le~
m<:r–
~íers
&
fur [es .profefiiOQS qtu Ont
rappo~
a
1
h~btJ
lement, (ur Iefquels il a,voit quelques dr01ts , qm ont
<été que!quef()ls partages avec le grand-chambellan.
(a)
'
¡:r.
&
.n
CHAM l>RI ER,
dans r¡udques eg
~¡es
monarere.s,
•efi celui qui a foin des revenus communs. L'<;>ffice
-de
chambrierefi
une dignité dans qnelques chap1tres.
A
Lyon, on le nomme
~hamarier;
e!' quel9ues en–
droits -on le n·omme
proviflur;
ce qu1
conv1e~t
fur–
"tout dans les monafieres
o~•
le
cluzmbrzer
a fom des
provtiions , tant pour la bouche que pour le vef–
'tiaire.
Y oye{
CHAMARIER
&
CHAMBRER!Ii.
(A)
*
CHAMBRIERE,
[.
f.
&
fon martinet ;
efpece de
cbandelier a l'ufage des Charrons ,
&
d' autres ou–
vriers.
Il
efi fait d'une piece de bois plate
&
ronde ,
percée au milieu d'un gros trou ott efi placé perpen–
diculairement un bíhon long de trois
a
quatre piés '
d e la grofiem d'un pouce , qui efi aufii percé fur
J"a lon"ueur de plufieurs trous , les uns au-defius des
autres~
dans lefquels on met un morceau de bois
long d'environ un pié
&
demi , dont un bout efi
fait en chandelier ,
&
l'autre bout efi du calibre de
f.
dits trous. Cet infirument fert amé Charrons pour
porter leur chandelle quand ils travaillent le foir.
f/oye{ la figure.¡. Planche du Clzarron.
CHAMBRIERE ; c'eíl: le nom qu'on donne,
dans
les Maneges,
au fouet dont on fe fert pour faire aller
le t heval. On dit: ce cheval manie par la peur de
la
thambrier<:
ayez. la
chambriere
en main : montrez.
a u cheva lla
chambriere :
donnez. de la
clzambriue
«:On–
tre rerre: faites-lui fentir la
clzambriere.
CHAMDENIERS ,
(Géog. mod .)
petite viUe de
France en Poitou, pres de Niort.
CHAME
ou
CAME,
chama ,
(
Hijl.
nat. Conchil.)
coquillage de mer dont la coqtulle eíl: compofée
de deux pieces égales.
ll
y
en a plufieurs efpeces.
Le nom de
clzame
vient de ce que les deux pieces
de la_coquille font ouvertes. On appelle aufii ces
coquillages
,flammes ou.flammettes ;
paree que !'ani–
m al qui efi renfermé dans la coquille , enflamme
la bouche comme du poivre lorfqu'on le mange.
On leur donne encere les noms de
lavignons
,
p o–
lourdes
ou
palourdes.
Y <ry<{
COQUILLAGE , Co–
QUILLE.
(1)
_cHAMEAU, f. m.
camelus,
(
Hijl.
n at.
Z oolog. )
a
ruma! quadrupede ruminant, dont il y
a
plufieurs
efp~ces.
On les difiingue par le nombre des bo fies
qu'1ls ont fur le dos. Suivant Ariíl:ote
&
Pline
ce–
hú qui a deux boíles retient le nom de
chameau
.~
il fe
trouve plus ordinairement dans la partie orientale
de !'Afie; c'eíl: pourquoi il efi nommé
came!UJ bac–
" :anus.
Il
efi le plus grand
&
le plus fort. C elui qui
n a qu'une bofie ' efi plus petit
&
plus léger . c'efi a
cauCe
de
fa vitefie qu'on l'appeUe
dromadaire~
On le
tr~uve
plus communément dans la partie occiden–
~a ~ d~
l'
Afie , favoir dans la Sy rie
&
dans l'Arabie.
do
tn
on~e
aú contraire le no
m
de
chameau
a
ceux
e ces
~nm;au."
qui n'ont qu'une boife. On difiin–
gt
l
le
tro~s
e peces de
chameaux
en Afrique : ceux de
a prem1ere font
l
...
les
a
11
h
.
es
_ll<US
grands
&
les plus forts ; on
pefa!t:ec:u:~;~~
¡,ts portent jufqu'a mille l!vres
chus
.
ils v·
dec
1
?nde efpece fonr nommes
be-
'
1ennent
e Afie .
il
r
¡
.
les premiers .
·¡
d
,
s •Ont pus peuts que
' 1 s ont
eux boífe
&
·¡
r
'
1
mene propres
a
At
'
S '
1 S
tOnt ega e-
e re montes
&
a
A
h
'
L
troifiemes portent
1
d
etre e arges.
es
.
.
e nom
e
raguahil
.
·¡
li
b':S
&
ma1gres , mais
íi
bon coureurs
' \s ont pe–
fau-e
plus de
~:ent
milles en
un
feul
·,~
qu 1s peluvent
ttr: on es ap -
CHA
pelle aufii
mailzari
&
dromadaires.
01'1
a
décrlt dahS
les
M lm. de J 'A cad. roya/e des Sciences,
fous l" nom
de
chamunt,
deux de ces anirilaux qtti n'avoient qu'–
une bofle .
Ils
étoient ·de différente grandeur : le plus
petit avoit cinc¡ piés & demi depuis la haute cour–
bure de l'épine du dos, qui efi la bofie, jufqu'a
tet're; quatre piés
&
demi depuis l 'efiomac jufqu'a
la queue, dont la partie oíleufe avoit qua torz.e pou•
ces de longueur; la longueur de la queue entiere y
compris le crin, étoir de deux piés & demi; le cou
av oit la meme longueur '
&
la tete vingt-un pon–
ces deptús l'occiput jufqu'au mufeau. Le poi! étoit
doux au roucher, d'une cou.leur fauve, un peu cen–
drée; il n'étoit guere plus long que celui cl'un bowt'
fous le ventre
&
fur la plus grande partie du corps :
il étoit beaucoup plus long fur la tete, att-defious
de la gorge, & au haut de la poitrine o\t il avoit
cinq ou fL'< póuces : le plus long éroir fur le milieu
du dos, il avoit pres d'un pié ;
&
quoiqu'il foit
fort doux
&
fort mou , il fe tenoit élevé , de forte
qu'il faifoit la plus grande partie de la b o fie dü
dos.
L'alttre
chameau
qui étóit le plus granel,
&
c¡u'on
voit
PL.
II. fig. '·de
l'Hijl.
nat.
avoit le poi! frite
&
bouchonné, plus long par -tour le corps que celui
du premier, mais plus court fur la bofie , qui éroit
plus relevée a proportion que celle du petit
cha–
me«u;
le grand n'avoit de poi.l long ni fur la tete .
ni au has du cou. On a obfervé a la ménagerie de
Verfailles, que le poi! des
chameaux
tombe tous les
ans,
a
l'exception de celui de la boífe. On le re–
cueille avec foin a caufe du grand commerce qu'on
en fait. On le mele avec d'autres poils,
&
il en-'
tre pour lors clans la fabrique des chapeaux, par–
ticulierement de ceux qu'on appelle
c<Judebecs. .Voy<{
l'article
CHAPEAU. Le poi.l de la qtteue étoit gris ;
fort dur ,
&
femblable au crin de la <JUeue d'un
che~
val.
Ces
chameaux
avoient la tete perite
~
proportion
clu corps ; le mufeau fendu comme cehú d'un lie..
vre,
&
les oreilles tres-courtes. Le granel avoit de
chaque coté a la m1l.choire fupérieure' trois dents
canines de
~andeurs
différentes , & delL'< aufii de
chaque cote
¡\
l'infériettre; il n'avo it po int d'inci–
fives en haut. Les dents du perit
clzameau
étoient
comme celles des autres animaux ruminans:
cha~
que pié étoit garni par le bout de deux p etits o n–
gles,
&
le defious étoit plat, large , forr charnu,
& rev(!tu d'une peau molle épaiíle
&
peu
calleu~
fe. Le pié éroit fenclu par-deifus
a
quatre ou cinc¡
doigts pres de l'extrémité ; & au- cleflo us de cene
fente qui étoit peu profonde ; il é toit folide.
U
y
a voit deux callofités
a
ehacune des jambes de de•
v anr; la plus haute étoit en arriere
a
la joinmre du
co nde,
&
la feco nde en-devant
a
la jointure qu i re–
préfe nte le pli du po ignet. Les jambes de derriere
a voient aufii une callofité
a
la jointure du genou ,
qui éroit dttte
&
prefc¡t1e aufii folide que
_Id
corne
du pié des aurres ani mattx. Enfin il y avort au has
de la po itrine u ne fcprieme callo!irl beau coup plus
" rofie que les atitres,
&
attachée au frernum, qtú
éroit protubéra nt dans cet endro it : elle avoit huit
pouces de lo nguettr, fix de largeu r ,
&
deux d'épaif.
fenr. T o utes ces callofités viennent de ce que cet
animal ne fe couche pas fur fon co té comme les
autres animau x, ritais qu'il s'accroupit ; toutes les
parties qtú portent fttr \a terre dan s cette fi tuation
deviennent calleufes. Le prépuce étoir grand
&
la·
che ; il fe reconrbo it en arriere apres avoir recou–
v ert l'extrémité de la verge : c'efi fa ns doute ce
9ui
fa it que le
cham eau
jette fo n urine en arriere.
M em.
de l 'A cad. roy. des Se. tom . III. part. l .
Les
chameaux
mangent tres-peu ; ils broutent eles
joncs
1
des orties , des chardons
1
&e,
&
le feuillage
•