CHA
c¡tte
conlb-uéleur: m;tls en général on luí donhe
au–
tant de longueur que le vaiílcau pour lequ el elle eíl:
deilinée a de-largeur; on hti donne pour údargeur
un peu plus que le quart de fa longueur;
&
fa pro·
fondeur doit etre un peu moindre que la moitié de
fa largeur.
Mais pour fe former une idée nette
&
diftinéle
d'une
chaloupe,
de fes dimenfions ,
&
des parties
qui la compofent, il faut voir la
Plan. XVI. de la
M arine ,
ot1 l'on rrouve
,fig.
1.
une
chaloupe
renver..
fée pour voir les parties internes
;fig.
2.
la coupe
perpendiculaire fur fa longueur de la poupe
a
la
proue;
fig. 3.
une vfte de la
chaloupe
par l'avant,
&
une par l'arriere;
fig.
4·
une vue de la
chaloupe
armée de fes avirons.
Lorfqu'on met la
chaloupe
a
la mer, elle eíl: éqtti–
pée de rrois ou cinc¡ matelors: celui qui la gouver·
ne s'appelle
maftre;
celui qui tire la rame de de–
vant s'appelle
le
titier ;
&
celui c¡ui tire au milieu,
arintier.
Ch<tloupe borme de nage,
c'efi-a-dire légcre, aifée
a·
manceuvrer,
&
qui va tres-bien avec les avirons.
Chaloupe bien armée,
c'eíl: lorfquelle a des mate–
lo ts fuffifamment pour aller plus v1te,
&
qu'o n la
charge de troupes pour faire une defcente, ou quel–
qu'autre expédition.
Chaloupe
a
la toue,
c'eíl: lorfque le vaiífeau eíl:
a
la voile' o n fe contente d'amarrer la
chaloupe
a
fon
bord,
&
alors elle en efi tirée ; ce qui ne fe fait que
dan un beau tems.
Chaloupe
en
fogot, voyez
FAGOT.
e
Z)
CHALUC, f.
m.labeo, labrus,
enifl.
.rutt.
I chtiol.)
poiífon de mer femblable au chabot.
Yoyez
CHA–
BOT.
Cependant fa tete n'efi pas fi gro!Te: fes yemc
font' faillans
&
découverts.
JI
a des rraits de cou–
leur noirarre , qui s'étendent depuis les oiiies juf–
qu'a la queue,
&
qui font également éloignés les
uns des autres: c'efi
a
caufe de ces rr;Üts que l'on
a
donné a ce poi!Ton le nom de
vergadelle.
Ses le–
vres font gro!les , épai!Tes,
&
avancées ; c'eíl: pour–
qnoi on l'a appellé
labeo
&
labrus.
Le
chaluc
ne de–
vient pas gras,
&
n'eíl: pas trop bon
a
manger.
R on–
áelet. Yoyez.
P orSSON.
e
I)
*
CHALUMEAU,
f.
m.
e
M ujique
&
L utlmie. )
-c et infirument paife pour le premier inftrument
il
vent dont on ait fait ufage. C'étoir un rofeau percé
11
différentes diíl:ances. On en arrribue l'invention
.aux Phrygiens, aux Lybiens, aux Egyptiens, aux
Arcadiens ,
&
aux Siciliens : ces origines diffé–
.rentes viennent de ce que celui qtti perfefrion–
n oit paifoit
a
la longue pour celui qui avoit inven–
t é. C'eíl: en conféquence qu'on lit dans Pline , que
le
chalumeau
fut trouvé par Pan , la flltte courbc
.par Midas,
&
la flftte double par Marfias .
Notre
chalwneau
efi fort différent de celui des an–
ciens : c'efi un infrrument a vent
&
a anche' com–
me le hautbois.
Il
eíl: compofé de deux parties; de
la tere, dans laqu elle eíl: montée !'anche femblable
a
celle des orgues , excepté que la languette efi
de rofeau ,
&
que le corps efi de bouis ; du corps
~e
l'infi:rument, ou font les trous au nombre de
neuf, marqués dans la
figure,
1 , 2,
3 , 4 , 5 , 6 ,
7, 8.
Le premier rrou
1 ,
placé
a
l'oppofite des
autres, eíl: tcnu fermé par le pouce de la main
ga~che_;
les trois fuivans
2,
3 , 4 ,
le font par les
do t_gts tndcx ' moyen '
&
annulaire de la meme
mam;
le~.
trous
5 , 6, 7 , 8 ,
font fermés par les
quatre
do~grs
de la main droite.
I1
faut remarquer
que le
hume~e
t rou efi double , c'ell:-il- dire que
le corps de
1
tníl:rumenr ell: percé dans cet endroit
de deux pecits trous ' placés
a
coté !'un de l'au–
tre. Celu.i qui joiie de cet infi:rument qui fe tient
~
s'embouche comme
1~
flftte-a-bec
(~oyez
FLUTE–
..A-DEC), ferme
a
la
fOlS
0\1
féparément les deux
CHA
trous ; comme il convient,
&
tire un ton ou un
femi-ton, ainii qu'on le prat.ique fm divers autres
infirumens.
Ce
clzalumeau
a le fon defagréable
&
fauvage :
j'entends , quand il efi joüé par un muficien
ordi~
uaire; car il n'y a aucun inlb-ument qui ne puiife
plaire fous les doigts d'un homme fupérieur ;
&
nous avons parmi nous des mairres qui tirent du
violoncelle meme des .fons auffi jufies
&
auffi tou–
chans que d'aucuu autre infrrument. 11 paro1t que
le
chalumeau,
dont la longueur eíl: moindre que d'un
pié , pcut fonner l'uni!Ton des tailles
&
des de!Tus
du clavecin.
ll
n'efi plus en ufage en France.
Yoyez.
la Planche de Lutherie ,fig.
:2.0, 21,
&
22.
La
figure
2
o
repréfente l'infirument entier vft en-deifous ; la
figure
:2. 1
,
le corps de l'infirument vu en-deifus ;
&
la
figure
2:2.
,
!'anche féparée.
*
CHALVMEAU,
chez les Orfivres , Emailleurs ,
M etteurs-en-awvre;
c'eíl: un myau de cuivre aífez
lo ng' plus gros a fon embouchure qu'a l'aurre bout,
qui eíl: recourbé ,
&
va en diminuant toftjours juf–
qu'a fo n extrémité: o n en met l'ouverture la plus
grande dans fa bouche; l'ouverture la plus petite
con-efpond a la flamme de la lampe;
&
l'air qtti s'en
échappe , dirige cette flamme en cone fur la piece
qu'o n veta fouder.
Y ayez Planc.
de
f oaillier
&
Met–
teur- en-(l!.uvre
C D
:~figure
premiert:..
CHALUS,
e
G éog. mod.)
perite ville de France;
avec titre de comté , dans le Lin10fin.
Long.
19 .
2 •
lat.
4-'· 16.
*
CHALUT, f. m.
~Peche.)
drague ou rets tra–
ñrfier; fotte de chauíle dont le fac a quatre braíles
de goule ou d'ouverture, cinq braífes
&
demie de
long,
&
une demi-bra!Te au plus de large par le bout.
Les pecheurs pechent quelquefois avec ce iilet
fur huit
a
dix braifes de fond: ils doublent alors ou
tiercent
a~1
moins leurs cablots ou petits horrin5
qtti font amarrés fur le bom-hors
&
fur l'échallon
du
chalut,
pour faire courir le rets fur le fond ,
&
en faire fortir les poiifo ns plats: ils battent l'eau
&
meme le fond , quand ils le peuvent, comme c'efi
la pratique des pecheurs qui fe fervent des rets
nommés
picots. Voye{
DRAGUE
&
PI COTS.
Autrefois les pécheurs chargeoient le bas de leurs
chaluts
de vieilles favattes ou fa ifceaux,avec tme pe–
tite pierre dans chaque favatte ; ce qtti convenoit
beaucoup mieux que le plomb qu'on leur a fait met–
rre depuis
a
la quantité d'une livre par braífe. La
tete du rets efi garrtie de flotes de lié¡¡e. Ce filet efi
en ufage da ns le reifort de l'amiraure de Carentan
&
Ifigny , o
u
le Maílon du Pare, commi!Taire o rdi–
naire de la Marine,
&
infpeéleur général des peches
en mer, en a laiífé un modele.
Ce
chalitt
eíl: différent de celui qui efi en ufage
dans les provinees de Bretagne, de Poitou, de Sain–
tonge,
&
d'Aunis , dont les genouillets fo nt formés
d'un morceau de bois fourchu, entre les branches
duquel les pecheurs mettent tme ou plufieurs pier–
res pour le fairc caler fur le fond; celui des pechenrs
de Saint-Brieux, amirauté de Saint-Malo, en appro–
che le plus.
Les genouillets ou chandeüers de bois font for–
més d'une o u plufieurs pieces; la traverfe ou efpar–
re paífe dans une mortoife de bois
au
haut du ge–
nouillet,
&
on l'arrete avec une cheville de bois ou
de fer qui fe paífe dans le bout de la traverfe,
&
qui s'amarre fur le geno uillet avec un cordage : on
y peut auffi fubilimer du plomb a proportion de la
lo ngueur
&
grandeur du filet.
A
la pointe du genouillet efi un autre trou ou
l'on paíle un des bras, ou hales, ou petits fun.ins ,
avee lequelle bateau trame le
clzalut
qcti eíl: amarré,
comme les autres
chaluts,
a
bas-bords
&
firibords ,
c'e!l:-a-dire de coté
&
d'autre du bateau.
Le