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e

U

J

e

CHA

Cependant l'efpece humaine, comme je le difois

'ci-devant, efi prefque la derniere de la

el

alfe des

animaux chauds ; les quadrupedes ordinaires , com–

me les chiens , les chats, les moutons, les breufs ,

les cochons , font monter le thermometre pa.r la

clzaleur

de leur peau, quatre ou lix divilions plus

haut que nous, comme aux degrés t oo, 10\,

ro~,

&

quelques-uns

a

103 Oulm peu rJus.

Et les poiílons refpirans ou cetacés , font aulli

chauds que ces derniers animaux ; comme le doc–

teur Boerhaave le penfoit avec jufiice, quoiqu'il

leur attribue trap peu de

clzaleur,

&

¡\

tous les autres

animaux rcfpirans, lorfqu'illa refireint aux limites

étroites de

9 ~

oll 93 degrés. Cettx qui ont eu occa–

íion de voyager dans les lndes orientales , nous di–

fent que le fang du veau-marin efi fenliblement

chaud au toucher ;

&

M. Richer, curieux obferva–

teur des chofes naturelles, trouva le fang du mar–

fouin aulli chaud que celui des animaux terrefires.

J'ai éprouvé moi-meme que la

clzaleur

de la peau de

cet animal amphibie , appellé

-veau-marin ,

étoit

a–

peu-pri:s

a

102degrés. D ans lacavité de !'abdomen,

le thermometre montoit d'cnviron une divilion : ces

animaux ayant cela de commun avec nos quadru–

pedes terrefires, qui dans la 1lrutlure

&

la forme

de leurs vifceres , reífemblent beaucoup aux poif–

fons qui refpirent•

· Le chancelier Bacon donne comme une opinion

tes:ue, que les oifeaux font tres-chauds . lls font ef–

fetlivement les plus chauds de tous les animaux,

plus chauds encore que tous les quadrupedes de 3

ou 4 degrés, ainli queje l'ai trouvé par des expé–

riences fitr des canards, des oies, des poules , des

pigeons, des perdrix , des hirondelles,

&c.

La bou–

le du thermometre étant placée dans lenrs cuiífes ,

le mercure monta au

103e , 104e, 105c,

to6e ,

10 7 e

degré ; & dans une poule qui couvóit des reufs ,

j'a1 trouvé une fois la

cllaleur

au

108'

degré : mais

elle n'efi pas tOtijours

fi

conlidérable.

(b)

• CHALEUR, fe prend encore pour cette révo–

lution naturelle qui arrive dans !'animal, en con–

fé'\uence de laquelle il eft porté

a

s'approcher par

preférence' d'un animal de la meme efpece

&

d'un

autre fexe' &

a

s'ocouper de la génération d'indi- ·

vidus femblables

a

lui. 11 ¡;;a dans cette révolution

une varieté furprenante: l

~ge,

la conformation, le

climat, la faifon, & une multitude infinie de caufes

femblent contribuer' foit

a

l'accélérer' foit

a

l'é–

loigner. On ne fait li elle eíl: périodique dans tous

les animaux , & bien moins encore quels font le

commencement, la durée, & la fin de fon période

dans chaque animal. On ne fait par conféqnent non

plus' ni

{j

ce mouvement a une meme caufe géné–

rale dans {Otiles les efpeces d'animaux' ni

{j

cette

caufe varie dans chaqne efpece.

Voy<{ d t'article

GÉ–

NÉRATION, ce que la Phyfique, l'Hifioire naturelle,

& la Phyliologie nous apprennent ou nous fngge–

rent fur cet objet important. Obfervons feulement

ici,que par une bénéditlion particuliere de la Provi–

denee, qui di llinguant en tout l'homme de la bete,

a voi.tlu que l'efpece deftinée ;\ connoltre fes reuvres

&

a

la loner de fes bienfaits ñit la plus nombreufe;

l'homme fain, bien conilitné, dans l'état de fanté &

tlans un age

re~uis,

n'a befo in que de la préfénce de

l'objet pour rellentir l'efpece de

chaleurdont

iJ

s'aoit

ici , qui le meut fortement, mais qu'il peut

toftjo~rs

foumettre aux lois qu'il a

re~ties

pour la regler. ll pa–

roit que la fréquence de fes acces' qui commencent

avec fon adolefcence

&

qui durent autant & plus que

fes forces,efi une des fuites de fa faculté de penfer,&

de fe rappeller fubitement cerraines fenfations agréa–

bles

a

la (eule infpeaion des objets qui les lui ontfait

éprouv

er. Si cela eft, celle qui difoit que li les ani–

mal.LY

ne fa¡foient .l'amour que par intervalles, c'efi

CHA

qu'ils étoient des betes , difoit un mot bien plus phi·

lofophiqne qn'elle ne le penfoit.

V.

GÉ ÉRATI ON.

CHALEUR,

jumem uz chaltur. Yoyt{

JUMENT.

Couteau de clzaleur. Voye{

CoUTEAU.

CHALEUR,

(Mariclz. )

(e

dit, en fa it de chevaux

de courfe , des exercices par lefquels les Anolois

les

préparent

a

1~

courfe pour les prix ou

g~geures.

Voye{

CHEYAL.

(V )

·

. CHALINGUE, f. f.

(Marine.)

c'efi un petit ba–

trment dont on fe fert dans les lndes, qui n'a des

membres

(le dill. de Trévoux dil

membranes ) que

dans le fond , & qui n'efi g\lere plus long que lar–

ge;

ll

n'entre point de fer dans fa confuutlion, pas

meme de clous. Les bordages de fes hauts ne lont

coufus qu'avec clu fil de carret fait de coco. lis font

fort légers & hauts de bord; ils obéilfent

a

la rame.

On s'en fert

it

la cóte de Malabar

&

de Coroman-"

del. (

Z)

*

C!-JALIN!STE, adj. f.

(My th. )

furnom que l'on

donno1t ;\la déelfe Miner ve ;\ Corinthe ott elle avoit

un temple , & ou elle étoit adorée en mémoire de

la bride qn'elle avoit mife

a

Pégafe , en faveur de

Bellérophon. Ce fumom vient de

X.«:>"'''

frún

-

d'o1I. cette déelfe fut aulli

appelléeframatis'ou fra':

natr<x.

Le corps de fa fiatue etoit de bois; le vi

fa~

ge , les piés & les mains de pierre blanche.

Yoye{

Paufanias ,

Corinthiac. c. jv.

CHALLON-SUR-SAONE, (

Geog. mod.)

ville de

France, capitale dn Challonois dans la Bourgo¡¡ne

fur laSaone.

Long. :1.2d JI

1

J.5

11

. lac.

46'd 46

1

.5 o

1 •

CHALLONNE, (

Geog. mod.

)

petite ville de

France en Anjou, fur le bord de Loire.

*

CHALLULA,

f.

m: (

flijl.

nat. Jayol. )

poilforl

fans écailles,

a

tete longue & plate comme le era.;

pand, dont la gueule efi fort grande, qu'on

p~che

dans plulicurs rivieres du Pérou, & clont la chair

efi, dit-on , tres-bonne

a

manger. Le

clzallula

e1l

peut- étre, comme nous l'avons déja dit & comme

nous le dirons d'une infinité d'autres , de ces poif–

fons entierement inconnns des Naturalilles, ou qui

leur efl connu fous un autre norn. Nous ne nous

lalferons point d'obferver, que les voyageurs nui–

fent

a

J'hifioire naturelle de deux manieres; foit en

la ch.argeant d'etres dont ils ne donnent aucune

defcnpnon un peu complette, foit en embrouillant

fa nomenclatur

, qui n'eft déja que trap difficile.

CHALO, (

Géog. mod.)

riviere d'Afie, au royau–

me de T onquin, qui fe perd dans le golfe de Co–

chinchine.

*

CHALON,

f.

m. (

Péc!te. )

grand filet de pí:–

cheur ' dont les extrémités font attachées

a

de pe–

tits bateaux,

a

l'aide defquels on le conduit dans

la riviere.

Voye{

C HALUT.

CHALOSSE, (

Géog. mod.)

petit pays de Fran–

ce en Gafcogne, pres de la riviere d 'Adour.

CHALOUPE,

1:

f.

(Marine.)

c'efi un petit

b~ti­

ment léger fait pour le fervice des vaiífeaux. On

s'en fert auffi pour des traverfées ; alors on y met

un petit

m~t

de mefue avec fa vergue, & un petit

milt de mifene.

Q uoique l'on fe ferye fouvent d'avirons pour les

faire voguer ' elles vont cependant tres-bien

a

la

voile ; ce qui rend leur fervice tres-utile aux vaif.

feaux de guerre.

D ans le cours du voyage , la chaloupe fe hale

dans le vailfeau & s'embarque: on la met ;\ la met

dans les rades ,

&

lorfqu'on en a befoin. Elle fert

a

différens ufages ' comme de porter a bord les mu–

nitions , le !elle , & les autres chofes pefantes: on

l'envoye faire de l'eau & du bois dans les reHiches ;

elle fert

a

porter les ancres de toue.

La arandeur de la

chaloup<

(e

proportionne fur

eelle ! u vailfeau auquel elle doit f

ervir; & m

eme

ces proportions varient fuivant la 1)1éthode.de

eh~