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594

C OIU

te qu'elles environnent,

&

forment le cercle appellé

ce.ntre du

cre.ur

.

Les li

bres d

u

uzur

paroilr(!nt les memes que celles

des autres mufcles; ce qui fait regarder aujourd'hui

cette partie comme un vrai mufcle, quoique quel–

ques- uns, rejettent cettc

con~équenc,e

comme peu

ju!l:e ; pretendant que

fi

cela et01t,

1

aorte devroit

erre regardée comme un mufcle.

Voye{

M

u

s -

CLE

&

AORTE.

Quelques auteurs modernes, apres avo¡r exami–

né la íl:ruél:nre & la difpofition des libres fpirales ,

ont mieux aimé r egarder le

cceur

comme un double

mnfcle, ou comme deux mufcles joints enfemble.

En effet , les deux ventricules avec leurs oreiller–

tes, font deux corps, deux vaiífeaux , deux cavités

différentes qui peuvent etre féparées fans celfer pour

cela d'erre des vailfeaux; d'autant plus que la cloi–

fon que l'on croyoi t auparavam n'apparrcnir qu'au

vcntricule gauche, e!l: compofée de libres qui ap–

partiennent

a

tous les deux. D 'ailleurs,

fi

l'on en

croit

M.

\ Vinllow, les deux ventricules font deux

différens mufcles, unis enfemble non-feulement par

la cloifon, mais encore par plufieurs plans de libres

qui partent de la bafe du

cceur,

fe rcncontrent

a

la

pointe,

&

tapilfent les parois du ventricule gauche.

Le

cceur

a encore des vailfeanx fanguins qui lui

font propres ; favoir denx arteres qui lortent de la

nailfance de l'aorte ,

&

une grande veine avec une

o u dcux plus perites, que l'on appelle

arteres

&

-v

i,

nes coronaires

~

paree que leurs troncs couronnent

en quelque maniere la bafc du

cceur. Voy<{

CORO–

NAIRE.

Les nerfs du

cceur

&

de fes oreillerres víennent

d'un plexus de la huiriemc paire,

&

du nerf ínter–

cofia] appellé

plexus cardiaque. Voy•{

NERF

é?

PLE–

xus .

I1

y

a auffi des vailfeaux lyn1phatiques qui por–

tcnt la lymphe dans le canal thorachique.

Voy.

CoN–

DUJT LYMPHATIQUE.

L'ufage du

ctJJur

cíl: de poulfer le fang dans routes

les parties du corps'

a

quoi contribue principale–

ment fon mouvement alternatif de contraél:ion

&

de dilaration . Par la dilatation, appellée

diajlole ,

fes cavirés s'ouvrenr

&

fe dilarent pour recevoir

le fang que les veines y apportent;

&

par leur con–

traél:ion appellée

.J.Yjlole

,

fes cavirés fe reíferrent

&

fe contraél:ent pour repouller de nonveau le

fan~

dans les arteres.

Voy•{

ÜREILLETTE, SYSTOLE,

&

DIASTOLE.

Ajoutez

a

cela, que ces mouvemens alternatifs du

cceur

& de fes oreillettes fo nt oppofés; car les oreil–

letres fe dilatene pendam que les ventricules fe ref–

ferrent,

&

réciproquemenr.

Au moyen dn venrricule droit, le fang eft poulfé

dans l'artere pulmonaire, d'o\1il palle dans la veine

pulmonaire qui le rapporte dans le ventricule gau–

che, d'o\1 il fe diíl:ribue par le moyen de

l'aor~e

dans

toures les parries du corps ; il retourne enflllte par

la veine - cave dans le ventricule droit du

ctJJur,

ce

qui acheve fa circularion .

Voyet

CrRCULATION.

Schenckius park d'un homme qui n'avoir point

de

cceur,

ce que Molínetri traite de fable; il nie me·

~e

qu'il puiífe y avoir deux

ctJJurs

dans un meme

omn~

e, quo

ique cela foir fort ordinaire dans di–

v;rs _

'nfe8.es

qui en ont naturellement plufieurs ;

te~o!~

s les v

ers-cl-foie qui ont une chai:ne de

cceurs

qt~asl~tend

depuis une extrémité de leur corps juf–

qt

1

b1

aut,re. Mais nous avons des preuves inconref-

a

es qu on a tro

1

d

1

'

r

l

ve enx

ca:urs

dans a

me1ne per-

Jonne ; on a n1Cme

t

é

.

é

&

rou v

des

cazurs

que des vers

avotent rong

dévor~.

, Muret? ou':err le

cceur

de quelques bandits'

&

1

~

trouve entlercnle nt

velu'

O

u du moins

revetu

d une efpece de duvet. Ce qu'il

y

a cncore de plus

CGiU

extraordinaire, e!l: qu'on a vf• des perfonnes dont

le

c~ur

étoit renverfé ou tourné de haut en-bas. té·

mom

~me

femme qu'on

p~ndit

il_ y a q;'elque

t~ms

~n

Sa:=e,

&

un homme qu1 fouffm le meme fupplice

a

Pans.

Journ. desfa-v.

Les animaux tiroides o nt toujours le

caur

plus

gr~nd

q11e ceux

qui

font courageux; comme cela fe

vo1t dans le daim, le lievre, l'a ne, &c. On trouve

un os dans la bafe du

cceur

de certains animaux fur–

to ut du daim, qui paroit n'etre autre chofe qu'e les

t endons fibreux du

ctJJur

endurcis

&

ollifiés

L'hiil:oire rapporte _qu'on trouva un pareii os dalis

le

~ceur ~u

pape Urbam

VIII.

lorfqu'on vine

a

I'ou–

vr•r apres fa more. Le cas e!l: aífez ordinaire dans

le tronc de l'aorre qui fort immédíaternenr du

caur.

Vc:ry-et

AORTE

&

ÜSSIFICATION.

Il

y~

pluíieurs animau.x amphibies, cornrne les

grenomlles, done le

cceur

n'a qu'un ventricule. Les

académicic':s Franrois prétendent que celui de la

tortue a rro1s vemncules; mais

M .

Buiffiere réfute

le~

fenrimenr,

&

fourient qu'il n'en a qu'un. Ce

pomt eíl: cncore indécis jufqu'aujourd'hui.

Mbn. de

L'acad; a'!n.

1703.

&

Tranfa8.plúlof n°.

328.

Tlzeonedu mou-vement du cceur.

Les Medecins

&

les

Anaromiíl:es modernes ne s'accordenr point entre

eux

fitr

le príncipe du mouvemcnt du

cceur,

ou fur

les caufes de fa contraél:ion

&

de fa dílatation alter–

native.

L'expulfion du fang hors des ventricules, prouve

qu'il fe fait un mouvement confidérable dans cette

parrie.

11

eíl: certain que l¡t force motricedoit

fi~rmon­

ter la réfillance qu'elle rencontre;

&

fuivanr le cal–

e

u] de Borelli, la réfillance que le fang rencontre

dans les artereS , efi éga]

a

180000 ]ÍvreS qu'i] faut

que le

caur

fllrmonte, tant que la circulation dure.

D'ou le

cceur

peut-il done recevoir tant de force?

&

quelle eíl: cette autre force qui apres l'expullion fur–

monte la premíere,

&

donne aux parties le moyen

de fe dilarer pour produire un mouvemeñr récipro–

que? On a éré dans de profondes rénebres la-deífus

jufqu'a ce que Lower air publié fon excellent

trait!.

dtt caur,

dans lec¡uel

il

explique d'une maniere ad–

mirable le méchanifme de la contraél:ion ou fyíl:ole

d~

cette partie. Le doél:eur Drake qui e!l: venu apres

lui, a heureufement expliqué la caufe de fa clilara–

tion ou cliaíl:ole, que Lower avoir entiercmenr oé–

gligée.

Lower

&

plufieurs autres ont fuflifamment prou–

vé que le

cceur

eíl: ur. mufcle de!l:iné

a

produire

un mouvement de meme que les autres;

&

comme

il e!l: un mufcle foli taire fans aucun antagonifie ,

&

qu'il n'a point un mouvemenr volontaire, il appro–

che de fort pres du fphinaer.

Yoyet

SPHI CTER.

Le

creur

differe cependanr de tous les aurres

mlÚ–

cles du corps humain, par l'uniformité

&

la régula–

rité de fes dilatations

&

contraél:ions alternarivcs.

Voye{

MuscLE.

Cerre viciilitude de mouvemens a donné alfez

d 'embarras aux favans, qui, ne découvrant ríen

dans

¡¡,

!l:ruél:ure qni píh nécelfaíremenr l'occalion–

ncr, ni aucnn anragoniil:e qui put le produire par fa

réaél:ion, n'onr sí\

a

quoi en arrribuer la caufe.

La raifon & l'expérience prouvenr c¡ue la contrae·

rion e!l: l'aél:ion

&

l'érar qui convient naturcllement

a

rous les mufcles. Car, des qu'un mufcle

n'e~

plus

ll1rmonté par fon anragoni!l:e, il fe contralle •rn';lé–

cliatemenr; la volonté ne fauroit l'obliger

~fe

dila–

rer. Si l'on coupe, par exemple, le fléch1lfeur de

quelqne partie, les exte.nfeurs n'étant ph.'s fi•rmc>n–

rés par l'aél:ion contraire de.leurs antagomfles, ce,tte

partie

(~a

érendue auffi-tor,

f~ns

que la volonte

y

ait parr,

&

demeure dans cet

er~t;

la

m~m,e

chofe

arri ve maJs dans un fens conrratre, lorfqu oo cou-

" pe les

~xtenleurs.