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620

ARC

blic

&

des cérémonies

lui

étoit confié. Sa fonétion

principale étoit de préfider

a

la célébration des feres ;

de terminer les querelles des pretres

&

des fan:illes fa–

crées; de punir les impiétés

&

les profanaoons de$

myfteres. On inftruifoit encore devant lui quelques

ajfaires criminelles

&

civiles, qu'il décidoit ou ren–

voyoit

a

d'autres cours.

~e

f0lemar1/te

veilloi~ a~ili

a

quelques pratiques de religJOn: mals fon vral depar–

tement étoit le militaire , comme le porte fon nom dé–

rivé

de7T;'A'l-'o~)guerre ,

&

de

<ip"'/v,

commander.

Il étoit

t'out-puifl'ant en tems de guerre ,

&

joiiiíl'oit pendant

la paix de la meme jurildiél:ion (ur l'étranger que le

premier

arckonte

fur le citoyen d'Athenes. Les fix au–

tres qui ponoient le nom commun de

theJmothetes,

qtÚ vient de

:;¡"¡I-'~~,

loí

,

&

de

T.OHI-'J ,

étabtir,

formoient

un tribunal qni jugeoit des féduébons , des calomnies,

de toute fauíl'e accufation ;les différends entre l'étran–

ger & le citoyen , les faits de marchandifes

&

de com–

rnerce , étoient encore de Jon reíl'ort. Les thefmothe–

tes avoient ftrr-tout l'reil

a

l'ob\ervation des lois , &

le pouvoir de s'oppofer a tout etabliíl'ement qtú leur

paroiiroit contraire aux intérets de la fociété , en fai–

íilllt une barriere élevée entre le auu'es magiíl:rats

&

le peuple. Tel étoit le diftriél: de chaque

arclLOnte

en particulier. Le corps feul avoit droit de vie

&

de

mort. En récompenfe de leurs fervices , ces jllges

étoient exempts des impots C[u'on levoit pour l'entre–

tien deS arm<:es,

&

cette immunité leur étoit parti–

culiere. La fllcceilion des

drchontes

fut réguliere; &

quellesque nrrent les révolutions quel'état fouln itpar

les faél:ions ou par les ufurpateurs , on en revint tOlt–

jours

a

cette forme de gouvernement, qtli dura dans

Athenes tant qu'il

y

eut un refte de liberté & de vie.

S us les empereurs Romains plufieurs autres villes

Gre'lues eur.ent pour premiers magi{lrats cleux

ar–

cholZus

,

qui avoient les memes fonél:ions que les

duumvirs dans les colonies

&

les villes municipales.

Quelques allteurs du bas Empire donnent le nom

d'arc1LOnus

a

ruvers officiers foit laiques , foit ecclé–

fiaftiques, c¡uelqtlefois aux évcques ,

&

plus fouvent

aux feigneurs de la COlrr de empereurs de Coníl:an–

tinople. Ainfi

archonte des a/c¡'ontes

,

ou grand

ar–

chonte ,

fignifie la premiere per(onne de I'état apres

l'emperem ;

are/LOllte

des églifes,

archonte

de I'évan–

gile ) un archeveque, un éveqtle ;

are/LOnte

des mu–

railles, le furintendant des fortifications , & ainfi des

autres.

YoyeZ

ARÉOPAGE.

'X

ARCHO:-lTIQUES) adj. (

Tlziol.)

mot formé dtl

G rec

:p."lY,

au plurier

:P"O'T'~

,

principautés

ou hié–

rarchies d'anges. On donna ce nom a une (eéle d'hé–

rétiques qui parurent fm la fin du

11.

fieele, parce

qu'ils attribuoient la créanon du monde non pas

a

Dieu , mais

a

ruverfes puiíl'ances ou principautés,

c'eft-a-dire

a

des fubftances intelleél:ueIles fubordon–

nées

a

Dieu ,

&

qu'ils appelloient

archontes.

Ils re–

jettoient

le bapteme & les faínts myíl:eres dont ils

faifoient auteur Sabahot, qui étoit , [elon eux, une

des principautés inférieures :

a

les entendre, la femme

-étoit I'ouvrage de fatan , & I'ame devoit reíl'u(citer

avec le corps. On les regarde comme une branche

de la feél:e des Valennniens.

Yoye{

VALENTINIENS

&

Gr.OSTIQUES,

(G)

ARCHURE, f. f. (

Clzarp.

)

nom de plufieurs pie–

ces de charpente ou de menuiferie , placées devant

les meules d'un moulin.

ARC1LLIERES ,

r.

f.

terme de riviere

,

pieces de.

bois cintrées & tournantes , fervant a la conftrufrion

d'un bateau foncet.

*,

ARCIS-SUR-AUBE, (

Géog.)

ville de France

en Champagnefur l'Aube.

Long. 21. 405. lat.

48.

30.

ARCITENENS,

nomLatin de la cónftellation du

Sagittaire.

Yoye{

SAGITTAIRE. (

O)

"ARCK, bc d'Ecoíl'e dans la province de Loque–

bar, pres de eelle de Murrai.

ARC

*

AR~KEL

(TERRE

D') ,

contrée du Brabant-Ef–

pagnol, dont la ville de Liere ou Lire di le lieu

pnncipal.

*

ARCLO

ou

ARECLO, ville d'Irlande dan la

Lagénie ,

a

l'embouchme de la riviere de

Doro~

ARCO ( L' ) f. m.

terme de Fonderie,

ce font des par–

ties de cUlvre répandues dans leS cendres d'une ton–

derie ,

&

qu'on retire en criblant ces cendres,

&

en

les f'aifant paffer fucceffivement par différens tamis.

PoyeZ

l'artiele CALAMINE.

" ARCO, (

Géog.)

ville d'Italie dans le Trentin •

proche la riviere Sarca,un peu au nord de l'extrémité

leptentrionale du lac de Garde.

Long. 28.205. latit.

4.5·052.

ARC;:ON , f. m.

(Manége.)

eft une efpece d'are

CompOle de deux pieces de bois qui {outiennent une

felle de cheval, &Iui donnent fa forme. II ya un

(/r~on

de devant,

&

unaryon

de derriere.

Les parties de

l'

aryOfl

Jont le pommeau , qui

ea

une

petite poignée de cuivre élevée au-devant de la fel–

le ; le garrot, petite arcade un peu élevée au -dcíl'us

du

~arrot

du cheval; les mammelles, qui fontl'en–

drOlt

O~l

aboutit le garrot ; & les pointes

'lui

forment

le bas de

I'arfon.

On y ajoutoit autrefois d mor–

ceaux de Iiége , fur lelquels on chaufioit les battcs.

P.GARROT, MAMMELLE , POI TE, BATTE,&C.

Il

y

a des

arfOllS

mobiles pom les felles a tous che–

vaux, qui changent l'ouv rtme de la felle.

L'aryon

de derriere porte fur le trouíl'equin.

YoyeZ

TROUSSE–

QU!N. Les

aryons

{ont nervés, c'eft-a-dHe, cou erts

de nerfs de breuf battus

&

réduits en illaíl'e , puis col–

lés tout autour des

arfOllS

pour les rendre plus forts.

On les bande enCuite avec des bandes de fer qui les

tiennent en état. Au- deíl'ous deS

aryOIlS

on eloue les

conO'e -fanglots pour tenir les langles en état.

roye{

CONTRt.-SANGLOT, SANGLE ,

&c.

Les piíl:olets

d'ar,on

[ont ceux qll'on porte o¡;di–

nairement

a

l'arfon

de la (elle. Perdre les

aryons,

vui–

der les

aryons,

ferme lur les

aryons.

Aryons

ti

corps ,

fervoient

autrefois anx Gendar–

mes. Le nOlll[ec¡uin lem aUolt juf'lu'au milieu du

corps.

(Y)

AR<;:O ,

r.

m.

outil de Chapelier,

avec lequel ils di–

vifent

&

(éparent le

poil

ou la laine dont les chapeaux

doivent etre fabriqtlés : cet outil reíl'emble aíl'ez

a

un archet de violon; mais la maniere de s'en fervir

eíl: fon dijférente.

Y¡rye{

AR<;:ONNER.

L'arfon

reprétenté

(figure

6.

PL.

du Clzapelúr)

dI:

compote de plufieurs parties; la píece

A B

un

baton cylindrique de 7

a

8 piés de longuew' , qtl'on

appelle

perche.

Pres de l'extrémité

B,

eíl: fixée

a

te–

non & mortoife une petite planche de bois chantour–

née, comme on voit dan's la figure, qtl'on appeIle

bec

de

corbin :

cette piece a fur fon épaiíl'eur en

C,

une petite rainme, dans lac¡uelle fe loge la cOl'de de

boyau e

C,

qui apres avoir paíl'é dans une fente pra–

tiquée

a

l'extrémité

B

de la perche, va s'entortiller

&

fe fixer

a

des chevilles de bois qui font placées aH

coté de la perche diamétralement oppofé au bec de

corbin. A l'autre extrémité

A

de la perche eft de

meme fixéé a tenon

&

mortoife une planche de

bois

D,

c¡u'on appeIle

panneau.

Cette planche eíl:

évidée afin qu'elle foit plus légere ,

&

elle doit erre

dans le meme plan qtle le bec de corbin

C;

elle eíl:

auffi plus épaiíl'e par fes e:¡,.'trémités que dans ion mi–

¡ieu ; l'épaiíl'eur du coté de la perche fait qu'el/e s'y

applique plus fermement ; I'épaiíl'eur pratiquée de

l'aurre coté, eíl: pour recevoir le cuiret

CC,

qui efi:

un morceau de peau de caftor que l'on tend fur l'ex–

trémité

E

du panneau, au moyen des cordes de

boyau e

2

c

2

attachées

a

ces extrémités. Ces cordes

font le tour de la perche,

&

font tendues par les pe–

tits tarauts

a a,

qui les tordent Irnfemble deux

a

deux

de la meme maniere que les Melluifiers bandent la