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ARe
tOuréé d'un grand voile comme l'éternité. tes fri(es
lJl'incirales font pal-(emées de folda,ts combattans
a
pié. 1 réfulte de cette defcription , que cet
~re
,,:iom–
plIal
a été coníl:ruit a l'occaíion de deux vu20lres ,
l'une fur mer
&
l'autl'e fur terre,
&
qu'il
y
a tout lieu
de douter que ce foit celui de Caius Marius
&
de.Ca–tulus.
II
y
a
a
Cavaillon les ruines d'ult
are de triomphe;
a
Carpentras les ve1l:iges d'un autre; aRome celuí
de Tite e1l: le plus ancien
&
le moins grand de ceux
qui fubfillent dans cette ville. eelui c¡u'on appelloit
de Portuoal,
arco di.Portogallo,
a excité de grandes
conteaations entre les Antiquaires, les uns préten–
dant c¡ue c'étoit
Pare
de Domitien
1
d'autres celui de
Marc-Aurele; mais Alexandre VII. fe propofant
d'embeUir la nle qu'on appelle
il eorfo,
fit examiner
cet
are
qui la coupoit en deux. On reconnut que la
1l::ruéture en étoit irréguliere dans toutes fes parties;
que les ornemens n'en avoient entr'eux aucun rap–
port,
&
que le plan
&
le terrein fur leque!
il
étoit
confuuit ne s'accordoient point avec les anciens ;
d'011 1'on conclut que cet édifice étoit moderne ;
qu'on I'avoit formé d'c bas·reliefs , de marbres antÍ–
ques,
&
el'auu'es morccaux ralfemblés au hafard ;
&
il fut d¿truit.
n y
a deux
ares
de Severe, le grand
&
le fetit :
le grand ea au bas du capitole. Le Serlio a pretendu
que
c'étoit
auffi un amas de ruines différentes rap–
portées ; mais la conjeélme de cet
architeéte
ea
ha–
fanIée.
Voye{
cu
are
&
fis ruine$ fig.
3.
&
+
Pl.
UI,
de nos Antiquit.
Il
ea
a
trois arcades. Dans les bas–
reliefs
qui
font au-eleíllls des petites arcades de coté,
on voit Rome affife, tenant en fa main un globe ,
&
relevant un Parthe fuppliant. Viennent des foldats,
dont les uns menent un captif
&
les alltres lute cap–
tive , les mains liées. Sur le milieu
di
une fcmme
affife , qu'on prendroit aifément pOllT (ute province.
Suivent des chariots chargés de dépouilles , les uns
tirés par des chevaux , les autres par des breufs. Ce
bas-relief fert pour ainíi dire de bafe a un autre , 011
1'on voit.Septime Severe triomphant
&
accueilli du
peuple avec les acclamations
&
les cérémonies or–
dinaires.
Le petit
are
de Severe qui
ea
aupres de
S.
Ceor–
ge
in velahro ,
aRome, a quelques morceaux d'ar–
chitefulre relmu:c¡uables. On voit fur un des perits
cotés Severe qui facrifie en verfant fa patere ¡ltr le
forer d'un trépié : ce prince e1l: voilé. On eroit que
la femme voilée c¡uí e1l:
a
fes cotés,
ea
ou fa femme
J
ltlia,oula Paix avec fon caducée.
III
avoit deniere
j
une troiíieme figure qui a été enlevee a11 cifeau;
c'é~
toit Geta, fpeétateur du facrifice. Apres que Cara–
calla fon frere l'eut tué , il fir orer
la
figure
&
fon
nom des monumens publics. Au-deffolís de ce facri–
fice font des infuumens facrés, comme le baton au–
gura1, le préféricule, l'albogalerus ,
&e.
Plus bas en–
core
ea
l'immolation du taureau ; deux viélimaires
le tiennent, un autrc le frappe. Le tibicen joue des
deux flí'ttes. Camille tient un petit coffre. Vient en–
{uite le facrificateur voilé avec une patere; ce fa–
crificateur fans barbe pourroit bien etre Caracalla.
Le grand morceau quí fuit
ea
entre deux pilaíl:res
d'ordre compolite. Sur la corniche entre les chapi–
teaux il y a deux hommes, dont I'un verfe de ion
vafe dans le vafe de I'autre. Deux autres plus pres
des chapiteaux tiennent, I'un un
préférieule,
&
l'au~
tre une
ae rre.
Plus bas font deux captifs, les mains
liées derriere le dos,
&
conduits par deux foldats.
Au-deífous font des trophéesel'armes;
&
plus bas un
homme qui chaífe des breufs.
C'ea
tout ce qu'on
apper<foit dans la planche du Pere de Montfaucon.
L'are
de Galien fe reífent un peu des mallteurs du
tems de cet empereur. L'empire étoit en combuilion.
Lesfinances étoient épuifées. Les particuliers avoient
Tome
l.
ARe
ente¡'rJ lell\'s r:cheffes¡ Marc-Aurele Vinor lit élévei
ce monument en l'honneur de Galien
&
de Salonine
fa femme. L'irlferiprion
ea,
cujus inviaa vjrtus
Jola
piecate /uperata
e.fl;ce qul ne conv'ent guere a Ga–
lien, qui vit avec joie Valerien fon pere tomber en–
tre les mains eles Parthes. Les chapiteaux font d'or–
dre corinthieo d'un gOln fort médiocre. On s'apper.:
<foit la que les arts tomboient
&
fuivoient le fort de
l'empire,
L'are
de COfiÍiarlrln e1l: uri des plüs coníidérables;
on
y
voit les batailles de Conaantin,
&
il
ea
orné
de monumens tTanfportés dllfomm
Trajani;
c'
ea
ce–
Illi de notre
Planche
JII.
d'Amiq. fig'
lo
&
2.
les tetes
&
les mains
C¡lti
manquent aux ftatues pofées fur lé
haut de
l'are,
ont été enlevées fllrtivement.
L'are
de Saint·Rertti en Provence n'a qü'une porte
Iarge, all-deífus de lac¡uelle,
&
¡llr chaCfue coté; olÍ
a placé une viél:oire.
11
y a a coté de la porte entré
deux colonnes cannelées, deux figures d'hommes
r:1altraitées par le tems.
.
Outre ces
ares de triomphe
anciens, les médaillons
en olfrent un grand hombre d'allu·es. Ceux qui feront
curieux d'en favoir davantage, n'amont qti'a par–
cburir le quatrieme volume de l'Ami'!.
expliqué"
Mais les modernes ont auffi leurs
ares de triomplte;
cal' on ne peut donner un auua nom a la porte de
Peyro
a
Montpellier , aux portes de faint Denys , de
faint Martin,
&
de fi¡jnt Antoine
a
Paris. Outre les
ares de triompht
en pierre ,
il
Y
a
des
ares de triomphe
d'eau; tel
ea
celui de Verfailles , du deffein de
M.leNautre. Ce morceall d'architefiure
ea
tut portique de
fer Oll de bH)I1ze
a
jOltr ,
Otr
les ntlds des pilafues , des
faces
&
des autres parties renfermées entre des or–
nemens, font garnis par des nappes d'eau,
*
ARCACHON
(go/fe d') ou
d'ARCASSON
,
pe"
tit golfe de la mer de Gafcogne , entre l'embollchfue
de la Garonne
&
celle de l'Adour.
Il
y a dans le voi-
fmage un cap de meme nom,
.
AR CAD
E ,
f, f,
en
Atcltitetlure,
te
cÍit de toufe
ouverture elans un mur fOrmée par le haut en pleiri
cintre ou demi-cercle parfait,
V,
A~c
&
VOUTE
1
en
Latinforhix.
,
A
R
e
A D
E
filntt
J
el!: une fau{fe porte ou fenetre
cintrée, pratiquée dañs ilh mur d'une certaine pro'"
fondeur , pour répondre a une
arcade
pen:ée, qui lui
ea
oppofee ou parallele , ou feulement pour la dé...
coration d'un mur.
(P)
A
R G A DE;
en Jardinage,
fe dit d'une pali!I'adé
~
fOnnant une grande ouverture cintrée par le haut
1
qui pent etre percée jüfc¡u'en bas, Ol! etre arrerée
fm une banquette de charmille.
Les
areades
fe plantent de charmilles, d'its,
d'or~
milles, de tilleuls,
&
meme de grands arbres rapproól
chés. Le terrein frais
&
marécageux leur e1l: abtolu'"
ment néceffaire, Ol! dll-moins une terre elftremement
f0rte.
On dOhne
a
ces
arcadts
pour juíl:e proportior1 de!
leur hauteur, detlx
foi~
ou deux fois
&
demie leur
largeur. Les tremeaux auront trois'oll qti3tre piés ele
large; au-deffus on éleve une corniche ou bandó
plate de deux ou trois piés de haut, taillée en chan"
frain,
&
échappée de la meme charmille, avec des
boules Ol! aigrettes fendnes en forme de vafes fuI'
chaqne rremeau; s'il
y
a c¡uelque corps faillant, tel
qu'un focle , un daveau , ce ne doit eU'e au plus que
de denx ou trois pouces.
11
ea
néceffaire de' tondre c¡uatre fois l'année Ces
fortes ele paliffades pOllr leur conferver plus exac
J
tement la forme contrainte
Ol!
on les tient,
(K)
ARGADE;
c'ea,
ddns les manufoaures de Soierit
1
lute fiGelle de la longueurde cinc¡ piés, pliée en
deux~
bouclée par le ham , Ol! du moins arretée par un
nreud en boucle ; c'ea dans cette boucle qtl'on
paíf~
la corde de rame; quant aux deux bouts, ils fe reIJ.A:
Gggg