Table of Contents Table of Contents
Previous Page  538 / 994 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 538 / 994 Next Page
Page Background

A N 1

les piés

a

quatre doigt's armés d'ongles; la voix for–

te,

&

criant

vill//., vihu.

II n'eíl: jamais feul, la femel–

le l'accompagne toujours;

&

quand I'un des deux

meurt, l'autre le fuit de preso C'eí1: la femelle

9

u'0.n

vient de décrire; le maJe eíl: une fois auffi gros: 1I falt

{on nid ave

e

de la boue, en forme

d~

four, dans les

troncs des arbres

&

aterre.

On attribue

a

fa come plufieurs propriétés medi–

cinales : on dit 'lu'inftúée pendant

u.ne

nuit dans du

vin, ce vin fera bon contre les venms , les fuffoca–

tions de matrice,

&

provoque.ra

l'accouchement.

Lemery,

Traité des drogues.

*

ANHOLT,

(Giog. mod.)

petite ville des Provin–

ces-Unies, dans le comté de Zutphen, pres de

l'év~

ché de Munfrer

&

du duché de Cleves,

[m

l'ancien

Yífel.

*

ANI,

(Giog mod.)

ville d'Arménie, dans le cin–

quieme climat.

Long.

:J

lato Jept.

41.

*

ANIANE,

ou

SAINT-BENOIST D'ANIANE,

(Giog. mod.)

petite ville de France, dans le bas-Lan–

guedoc, dioce[e de Montpellier, aux piés des mon–

tagnes, pres de l'Arre.

Long.

2.1.

2.2..

lato

43·

43·

*

ANIEN ,

ou

ANIAN-FU, (

Géog. modo

)

ville de

la Chine, dans la province de Chuquami.

.. ANIGRIDES,

(MytIL.)

Nymphes qui habitoient

les bords du fleuve

Anigrus

au Peloponefe. Quand

on avolt des taches

11

la peau, on entroitdansla grote

des

Anigrides,

on les invoquoit; on faifoit quelques

facri·fices; on frotoít la partie malade; on pa/roit

I'Anigrus

a

la nage;

&

1'0n gllériífoit oul'on ne gué–

riífoit pas, fans que les

Anigrides

en fuífent moins ré–

vérées, ni la grote moins fréquentée.

..

A NIGRUS,

ouANIGRE,

(Géog.

&

Myth.)

fleuve d'Elide, dans le Peloponefe , oa les

Centa~res, bleífés par Hercule, allerent laver leurs bleífu–

res, ce qui rendit fes eaux ameres

&

défagréables,

de douces qtl'elles étoient auparavant.

.. ANIMACHA,

Olt

ANIMACA, (

Géog. mod.)

ri–

viere de

1

'lnde, au Royaume de Malabar, qui a fa

[ource. dans cehú de Calicut,

&

fe décharge dans

l'Océan, aux environs de Cran

9

anor.

ANIMADVERSION,

f.

f. \.

Littératllre.)

fignifie

qttelqtlefois

eomBion,

quelquefois des

remarques

ou

des

obfervations

faites fur un livre,

&e.

&

quelqttefois

une [érieufe conúdération ou réflexion fur qllelqtte

fujet qtle ce foit, par forme de criti(Jue.

Ce mot eíl: formé du latin

animadvertere,

remar–

quer, compo(é

d'animus,

l'entendemem,

&

adverto,

je tourne

a

ou vers; parce qu'un ob(ervatellr ou cri–

tique eíl: cenfé avoir applicfué particulierement fes

méditations,

&

pour ainú-dire, les yeux de fon e(–

prit, fur les matieres qu'il examine. Au reí1:e ce terme

eíl: plus latin que franc;:ois,

&

puremen1! confacré

11

la

Littérature ou Philologie. Nous avons beaucoup d'ou–

vrages fous le titre d'

animadve1iones:

mais on les ap–

pelle en franc;:ois,

obJervations, remarques, rijlexions,

&e. (G)

ANIMADVERSION,

f. f.

enjlyle

de

Palais,

úgnifie

réprimande

ou

eorreBion.

(lf)

"" *

ANIMAL,

r.

m. (

Ordre eneyclopédique. Enten–

demento Raifon. PhilrljOphie ou

fciene~.

Science de la na–

tllre. Zoologie. Animal.)

Qu'eíl:-ce que

I'animal? Voila

une de ces queJlions dont on eJl d'autant plus embarrajfi,

qu'on a plus de philofophie

&

plus

d~

eonlloifliulee de

i'ftijloire naturelle. Si

l'

on pareourt toutes les propri.!tés

connues de

l'animal,

Oll n'en troltvera aTLcune qui ne

manque

a

quelqu'erre auquelon eJl forcJ de donner le

nom

d'animal ,

ou qui n'appartienne a un alltre auquel

on !le peut accorder ce nomo D'ailleurs

,

s'il eJl vrai>

eomm..on n'enpelltgueredouler, que l'ullivers eJluneJeule

& unzque macftine,

Oli

touteJlliJ &ou les

étr~ss'éf¿vent

att-deJ!us,ou. s'abaiffint au-dej{ou; les uns des autres, par

de~ d~gres

tmperceptibüs, en forte qu'il n'y ait aueun

ywde dans la c/zaine)

&

'lue le rubao eolod du dlebre

A NI "

PeTe Caflel

J

ifuia, ou de nuanee

f{f

nuaflee on pa/Jc du

biane aU noirfans s'm appercevoir, foil ul)

imag~

,,¿–

rirable des progres de la nalltre; il nOlu.fera),ien dijJicile

de fixer les deu.'l: limites entre lifiluelles

l'animalité,

s'il

eJlpermis de s'exprimer ainfi, eommcnee

&

finito Um

déjinition de

l'animal

Jera trop générale, ou neflra pas

alfiz étendue

,

embraJlera des étres qu'iljaudroit peut-élre

exclurre, &e,. exclurra d'autres qu'elle devroit embralfir.

.

Plus on examine la nature

,

plus on

fo

eonvainc que pour

s'exprimer exaBement, ilfaudroit prifilu'autantdedéno–

minations difforentes qu'ilya d'individus,

&

que e'eJl

ü

befoin fiul 'fui a inventé les noms génlraux; puifque

ces noms généraux Jont plttS Olt moins étendus

,

om du

Jens, oufom vuides deJens, Jelon 'fu'onfoitplus.oullloins

d~

progres dans l'élltde de la nature. Cependam qu'eJl-ce

quel'animal?

C'eJl, dit M. de Buffon,

Hifr. nato gen.

&

parto

la maliere vivame

&

organifle qui Jent

,

agit>

l'

meut ,fe nourrie &1' reproduit. COlljllquemmeru,

le

1'egetal eJlla matier¿ vivan

te

6-

organifoe

,

quiJe Tlourrit

&Je reproduit; mais qui neJent

,

n'agit, ni nefe mento

El le minéral

,

la matiere morte

&

brure qui ne fint ,

n'agit, ni Je mcut, ne Je Tlourrit

,

ni

Tlf

Je r¿produit.

D'oa il s'enjiút eneore que

le

(entiment

eJlle principal

degré difforentiel de

l'animal.

Mais eJl-il bien conjlant

qu'iln'y a point d'animaux ,fans ce que nous appellons

le

(entiment;

Oll plutót

,

fi nous en croyons les Carté–

fiens,

y

a-t-il d'autres a/2imal/x que nOllS 'fui ayent du

fentiment.

Les bites, diJent-ils

,

en

donnent les¡gnes,

mais l'llOmmeflul a

la chofe.

D'ailleurs

,

l'ftomme lui–

lIléme ne perd-t-it pas quelquefois le

(entiment

,fans

eeffor de vivre ou d'üre un animal? Alors

le

pouls bal, la

circulatlon du fang s'execrae, touees les fonaions ani–

malesJe jont; mais l'Iwmme ne

fent

/2i lui-meme, ni

les autres e-'eres : qu'eJl-ee alors que l'homme? Si danseet

éttlt, il e(t toújours un

animal;

qui nOltS a dit 'fu'il n'yen

a pas

dt

eetce eJPecejitr

le

paJ!age dti v/gétalle plus par–

foit, aL'animal le plus jlupide? Qui

Il~US

a die que ce

paJ!age n'etolt pas rempli d'étres plus ou moins léthar–

giques, pütS ou moills profoTldement aJ!aupis

;

en

(orte

que la JeuLe différuzee 9u'ily auroil

~ntre

ceue clalfi &

la clalfi des

aulr~s

allimaux

,

tels qlU n{)ltS, eJlqtt'ils

•dorment

&

que nousveillons

;

que nOltSJommes des ani–

maux qlti Jentenl,

&

qlt'ils Jont des animal/x qui

TU

Jententpaso Qu'eJl-ee done que

l'animal

?

Ecoutons M. de Buffon s'expliquer plus aulong

Ia-deífus. Le mot

animal,

dit-il,

H.(t. nato tom

Il.

pago

2.60.

dans l'acception oa nous fe prenons ordi–

nairement , repréfente une idée générale, formée

des idées particulieres '1u'on s'eíl: faires de quelques

animaux particuliers. Toutes les idées générales ren–

ferment des idées différentes , qui approchent 01.1

different plus Ol! moins les unes des autres ;

&

par

con(équent aUClme idée générale ne peut

~tre

exaéle

ni

préci(e. L'idée générale que nous nous fommes

formée de l'

animal

lera, ú vous

voulez,

prife princi–

palement de I'idée particuliere du

ehien

,

du

eheval,

&

d'autres

b~tes

qui nous paroiifent avoir de l'intel–

ligence

&

de la volonré , qui femblent fe mouvoir

&

fe déterminer fuivant cetre volonté; 'lui

iont

com"

po(ées de chair

&

de (ang ,

qui

cherchent

&

pren–

nent leur noulTiture ,

&

qui ont des fens, des {excs,

&

la faculté de (e reprodllire. Nous joignoos donc

en/emble une grande qtlanrité d'idées particulieres ,

lor(que nous nous forrnons l'idée générale qtle nous

explimons par le mot

animal;

&

]'on doit ob(erver

qtle dansle grand nombre de ces idées particulieres

>

il

n'y

en a pas une qui confuwe l'eifence de l'idée

génerale. Car il ya, de l'aveu de tout le monde,

des animaux qui paroiífent n'avorr aucune intclli–

gence , aucune volonté , aucun mOllvemenr pro–

greffif;

il

Y

en a qui n'ont ni chair ni {ang,

&

q!!i ne

paroiífent

~tre

qu'une glaife congelée. Il y en a qui

ne pellvenr chercher lem nournnlre ,

&

qtli ne la

rec;:oiventque de I'élémentqu'ils habitcnt: cnfiníly