708
E B U
.dcs Eburov'lces dans l'Orleanois,
&
leur capitale
a
Melun. Le
l'.
Bnet Jes condamne avec ju!tice.
Ct)
EC
§
ECARTELE' '
EE'
ad. (
terme de Bia/on.
)
re·
~artition
de l'ecu formee du parti
&
du coupe par une
l1gne perpend1culaire,
&
une ligne horizoncale en croix
qui le partagent en quatre qoartiers egaux.
.
ljcarteli
en
jlzutoir ,
alltre repartition formee du tran·
che
&
du
ta11le par deux lignes diagonales' l'une
a
dextre; l'autre
a
fend1:re qui fe terminent aux angles de
I'ecu,
&
le divifent en quatre triangles egaux nommes
auffi
quar#ers.
II y
a
des
icartelis
fimples
&
d'autres charges de di·
verft:s pieces ou meubles.
Savary de Lencofme en Ber(y,
ecarteli d'argent
&
de fable.
Durfort de Duras, de Larges en Guienne ,
ecartt·
le;
aux premier.& quatrieme quarliers, d'argent
a
la bande
d'azur ; aux fecond
&
tr'oifreme de gueu!es au lion d'argent.
La branche de :Dqrfort de Larges ,
pr~fe
d'un L'.am·
pel
de
gueules
brochant fur Jes dcux premiers quamers.
Blanc de Blanville, de Bifonne de Peuras en Dau–
phine,
icarte!i en Jautoir d'argent
&
d'azur.
Pingon <le Prangin en Breffe ,
icorteli
en
Jautoir d'ar·
gent
&
d'azur,
a
la fafce d'or brocha111e fur L'il:arte!i.
CR01x ECARTELEE . .Voyezdans le
DW.
raif des Scienc.
&c.
la pl.
I//,
fig.
174
'de Bia/on.
(G.D.
L.
<f.
)
*
§
ECASTOR,
jurement des femmes de l'aJ1tiquiti,
correfponda11t,
a
!'Edepol ,j11re111en1 des hommes. Ecaflor
ft·
-gnifie par le temple de Caflor
,
&
Edcpol par le temple de
Pollux.
La differenct: qu'on met ici entre Jes juremens
des hommes
&
des femmes e{l: chimerique ; car il efl:
•Ctrtain que le,s hommes
&
les femmes jliroicnt par
le
trmple de Pollux.
./Edepol
,
quodj11sj11rn11d11m eft per Pol·
lucem , viro
&
famind! commune
eft.
Aulugclle ,
Liv.
XI,
ch.
6.
II dl: bien vrai que ce meme Aulugelle !lit que
le Jurement , par le terme
Ecaflor
,
etoit particulier aux
femmes; mais il s'e!l: trompe , car un homme jure
Eca.–
flor
dans P laute,
A/inar. Act.
5 ,
Sc.
2,
v.
Bo.
Voyez
·Memoires,de
l'
Acadimie des lnfcriptions
,
Tome premier.
.
ce
qu'il y a de plus afTure , c'dl: que Jes temmes ne
Jll·
roient point'
p~r
H ercule : elles ne difoient point
Me·
hercle ;
le fcholialle d'Aulugelle croit que c'etoir.
p~r:
c~
qu'une femme avoit trompe Hercule,
&
avo1t
e~e
caufe de
'fa
mart. Giraldi 'en donne une meilleure ra1-
f on, c'eft parce qu'Hercule avoit defendu
qu'aucu~e
femme affillat aux facrifices qu'on lui feroit , une Sr.
cilienne iui 'ayant refute
a
bo,ire lorfqu'il avoit grande
foif.
Le/Ires fur
l'
Encyclopedic.
*
§
ECATONPHO
EUME.
Tlo)'eZ
H ECATOM·
PHONJE, dans re
S11ppl.
.
, ECBATAN
E , (
Giogr.
&
Hifl.
facrle. )
cap1tale de
la Medie , dont le livre de Judith attribue la conf–
truCl:ion, ou plut6t l'agrandiffement
&
l'cmbellilfement
a
Arphaxad , qui ell: le meme gut: Phraortes , fils
&
focceffeur de Dejoces , ou pem-ecre Dejoces
l~i-me
me,
Judith,
1,
1.
Ce prince, felon ]'auteur facre , en–
toura
Ecbatane
de murs de
pierr~s
de
taille , larges
de
cio~uante
coudees ,
&
hau1es de foixante
&
dix.
•JI
y fit des J?OrtCS,
&
eleva des tours de Cent COU·
·dees de ha·ut
a
chaque pone. On n·e trouve plus au·
cun vellige de cene ancienne ville.
Ct)
EC
BOLE' ,
011
EL EV
A
TION, (
M11Jiq. des anc.
)
c'ecoit, dans Jes pl11s anciennes mufiques grecques ,
une alteration du genre enharmonique , lorfqu'une cor–
de ecoit accidentellement elevee de cinq diefes au-dd–
fos de fon accord ord ioaire. (
S)
*
§
ECCL l:.SIASTIQUE,
110111
d'un des livres ile
l'a;icien <Tejlament qu'o11 attribue
a
]efus, jils de Sirach
...
L e P. Ca/met en attrzb11e la compo}ilion a11 tradufle1w du
livre de la Sagejfe.
Ce lyavant benedifr1n affure dans
fa prefaLe fur le livre de l'Ecclefiallique , que ,,
l'o·
,, pinion ordinaire
&
la mieux appuyee , reconnoit
Je.
,, fus fils de Sirach, pour auteur de ce livre ... Nous
ECH
;, conjeCl:urons, ajoute-t-il, que !'auteur de la fradu–
,, Cl:ion kltine Je ce livre ell: le merne qui a traduit
,, la Sageffe ,,. On a confond u le traduCl:eur latin avec
l'ameur.
Lettres fur l'E11c)'clopidie.
*
§
ECCLESIASTIQUES .
.
.
Clotaire
1
ordor.naen
568
ou
560 ,
que !es ecclijiaftiqrm pa)•ero1e11t . . .
Jl'e!l:
conllant que Clotaire I n'ordonna rien
rn
568 ,
car
ii
y
;voit fept aos qu'il
etoit,~~rt.
Lettres fur .l'Encyclop.
§ ECDIQUE . ..
L eglife de Co11flantmtp!e avoit
des ecdiques
;
mais il ne 11011s rejle a11cu11e notion des em.
plois qu'ils
y
avoient.
!ls avoient Jes memes
font1ions
que les
difenfores Ecclejid! Romantl!.
Voyez
<f'hejat1rt1s
Ee.
clejiajli{us
de Suicer
~
du Cange.
Lettres fur LEliqclop.
ECHALOTTE , (
Lutb.)
On apprlle quelquefois
ichalotte
la languette des jeux d'or
0
es
a
anches; d'au.
tre~
appellent ainfi
l'rmche
meme.
( F.
D. C.)
ECHASSE
ou
ECHASSES, f.
f.
fe dit particulie.
.rement au pluriel de deux manieres de perches, grof.
frs comme
le
bras, longues de cinq ou fix pieds , qui
Ont
a
une certaine hauteur un morceau de bois qui
fait une efpece d'etrier , fur quoi on pole le pied ,
pour etre plus eleve en marchant '
&
qui aident
a
marcher dans cerrains lieux difficiles. Les patres du
Poitou s'en fervent pour marcher dans les marais. Les
charlatans amufent le peuplt:, quand ils marchent man–
tes fur de hautes
icba.f!es.
On dit d'une perfoone qui
a
des patins ou des fouliers trap hams,
qu'el!e
ejl
mon–
tie J11r des ichaJ!es.
On dit figurement d'un auteur qui affetl:e un flyle
trap
pomp~ux
&
trap eleve ,
qu'il
eft
tozijours monti
fur des ichajjes.
Sophocle
&
Euripide prenoient quel.
quefois .le coth1.1rne; mais ils ne montoient pas
fur
des
echa.f!es.
Ses vers
&
fans force,
&
fans graces ,
Montes fur deux grands mots
,
comme fur deux echaffes:
Boikau.
On dit auffi de ceux qui veulent paroitre, qui veu–
lent etre remarques , qui affcCl:enr de grands airs ,
qu'ils
font toUjotm montis fi1r des icha.f!es.
Ct)
ECHAUDE' ,
(
/lgric. )
On nomme
bled icbaude ,
celui dont
le
grain maigre , fee , ride
&
fletri , con.
tient pm de farine.
II
y a des endroits ou on le nom–
me
bled retrnit.
M .
Duhamd penfe que ce grain
eft
bon pour enfemencer Jes
terres, attendu qu'il germe
tres-bien'
&
que ce defaut etant produit par des cha.
leurs fort vives qui amenent le grain trop prornpte–
ment
a
maturite , on ne feroit pas fonde
a
regarder
cette maladie cornme pouvanr etre hereditaire.
Cet habile academicien ajoute que le bkd
icbaude
fair de bon pain,
&
que fa farine ell belle, :nais en
tres-petite quancite , tout le' rerte n'etant que .tu fan ,
enforce que deux facs de ce bled ne fourniffen t quel–
quefois pas plus de pain qu',un fac
du meme grain
qui n'a point eu le merne accident.
Emre les caufes auxquelles on croit pouvoir ami.
buer cet dfet,
M .
Duhamel en rapporte deux , dont
la premiere eft;
le
defaut de nourriture dans l'epi , lorf–
q lle le bled etant verfe , Je ruyau efi: p!oye
OU
me.
me rompu ; la deuxieme ell: que s'il furvient fubire.
ment de grandes chaleurs lorfque !es bleds font pe–
netres d'humidite '
&
que les grains ne font pas fuf.
fifamment formes,
la paille ·
&
le grain fe ddfechenr.
SeIon une opinion a!fez commu
ne, c'e!l: le fokil apres
Jes rofees ou entre Jes nuages, q.ui rend le bled
icha~·
di: ce
qui revient en partie
a
ladeux!eme caufe
Cl·
de!fus.
Tlo)'ez
NrnLL E ,
Suppl.
M. Tull efpere obvier
a
ces accidens, par
fa
cul–
ture. Comme elle donne lieu au froment de fleurir plu·
tot
&
de conferver fa verdeur environ 1rnit jours
plus tard que celui qui ell: cultive
a
la maniere ordi–
naire
le arain , dit-il, a tout
le
rems de
fe
former ,
&
de' fe b'ien remplir de farine. C'ell ce qui veritable·
ment demonrre la grande utilire du labour qu'ondon–
ne apres que le froment ell: forti de fleu r.
Mai~ ~or.:
ob!l:ant la verite de ce principe, Jes bleds culu.ves
a
Ja maniere de M. Tull font
ichaudis ,
quand 11 lur-