D ET
d'~nee vog~~nt
a
I'.leines voiles , le port de: Carthage
vu~de
&
dl':lert , D 1don , qui du hauc de fon palais
vo1t .:e fpetl:acle ,
&
dans
fa
doukur , s'arrache les
cheveux
&
fe
meurtrit fe· fein; tom cela ell: exprime
dans l'Eoei'de en mains de cinq vers.
'Regina e fpeculis
111
primum albefcere lucem
llidit
,
&
t11quatis clajfem procedere velis,
Littoraque
,
&
vac:ios fenfit fine remige- port11s;
<J'erque qttaterque
m~nii p~{Jus
percuj{a
decort111J
,
Flave11tefque a'bfcifa comas: prob J ripitei·
!
ibit
Ric
,
nit
,
&
noflris
illuferil advena reg11is
!
I
'DE T
661
compofes
de
caYillerie
&
d'infancerie ,
meme
d'infan.
eerie feulement, mieux armee
a
la verite que ne l'dl:
celle de nos jours ,
&
ecre batcus par ceux-ci, qu'on
ne f\:auroit crop
obferv~r ~a
maxime que
je
vicns d'C..
tablir. Ayant deja rapporte aillcurs plufieurs de ces
eKemples , je me tJifpenfc:rai de Jes repeter ici (
floyez
P1~e,
S"ippl,
).
E n voici pourcant encore un qui v1ent
trap
a
propos pour ne pas
le
comprc:ndre dans cet
"l\fticle.
En
1704,
le marechal de Schullembourg
fe
retirant
·par les plaines de' Pologne avec un corps d'infanterie
d'environ
5000
hommes , fe vit rout d'un coup atta–
q ue cl.ans
fa
marche par
8000
chevauK
de
cavalerie
O n fenc
qu~
Virgile rtoir impatient de faire parler 'Suedoifc:,
&
l'increpidc:- roi de Suede Charles
XII
a
Didon,
&
de lui ceder le theatre.
C'dl:
ainii que le la teic. Cec habile general Saxon ne fe deconcerce
poece doit en ufer toures les fois que !'action
le
prdfe
point ,
&
faic voir tout ce que peut un elprit folair&,
de fai re place
a
fes acteurs;
&
c'd1:-la, Ce qui fait que
feconde d'un grand eourage
&
de la cqnfianre de fes
le !tyle meme du poece e!t plus ou moins grave , plus
troupes.
II
fe
range en colonne ,
fe '
fraik de rout, ce
OU
moins orne clans J'epopfr, fdon que
h
fltuation
q11'il a d'armes de longueur,
&
fe prepare
a
unt vi-
des chofes llli permet Oll lui interdit !es details.
goureufe refi!tance.
II
e!t
bi~ntot
joint,
&
dans l'in-
En general
fi
la
defcriptio;i
e!t peu importance , tou- ftant atcaque' ii fourient le choc de cette cavakne
chez legeremenc; fi d ie en: effenciclle , decrivez davan-
avcc
to9 t
l'ordre
&
la valeur poffibles. L a cavalcrie
tage;
mais choififfez Jes traits !es plus 'interelians. Le
Su&loifo ell: repouffee; le roi ne fe rc::bute pas: ii ecend
defaut du cinquieme livre de l'Ene!de, eft d'efre auffi 'fes:efcadrons;
Ile
environne- cette colonne- de toute part;
detaille qlle le fecond. L'exemple du memt: defaut
elle· fair face
par-toll~ :
le eombat recommeAce-
a~er
ra
joint
a
la plus grande beaute , fe fair feocir dans le
m.eme fureur; le monarque s"abandoone fur k s
Sa-
recit de T heramene. Celui de l'a!femble des coajures
xons ,
&
les charge-
a
diffi'.rentes
re~rifcs.
II
crnuve un
dans Cfn na
&
de la rrncontre des dcux armees dans 'Courag('
&
une obll:ihation egak
ii
la fien m:;
ii
fr
lalfe
Jes H oracc:s,
font
des modeles du recit dramatiq u::-.
enfi n 'de ·tant de ch·argcs in1:1tiles
&
fans dfcc;
&
Schul–
lloy.
NAR.lLATION, EsQ.!lISSE ,
Supp.
(
M.
MAR,~\ONTE L.)
,Jembourg continue-
fa
marche jufq ti'a un ruiffea.u , qu'.11
•§ D ESIR ADE
ou
D Esc AD,A; (
Geogr,)
. ., .
lifez.
paife
a
la faveu r·
d'e.
la' nuir
&
du feu El
'u.tl'mouli"n
D esEAl>A: c'dr
le
nom Efpagnol,
LeJtres fur•
J. EJ1CJ'"
ou
ii avoi< jerte q\]dqu'infaoterie.
clopidie,
U n offi('.ier
ii
qui· l'en
a
confi&-
la-
conduite d'un
d1-
D E SSINER , v. a. (
MefrlJ..· )
faire le ddfein d'une
tacBement
po1:1r qudque
exp~dicio°'
que ce puiffe ecre,
piece, ou d'lln morceau de: mufique.
Ce compojiteur
def'- ne
f~uroit
apporreP rrop de foin- a prevenir !es fut'-
fine
bien Jes ouvrages; vqila
tm
chtcur f ort
ma/
adfine.
(S)
prifes de l'ennemi ,
&
a
fe crouver roC1jours en
eir~e
de
*
§ D ESTITUTION
d'r111
officier
.• . .
'Titus Fla-
le
recevoir.
II
fa.utq u'il fache choifir un terrein pro-
minius Conful , qui venoit de
vainc~e
/es Mila11ois, fut.
pre
a
fe defendre avaMago11ftment ,
&·
fe
mefY.lger,
11Ea111noi11s rappelli
&
dipofi, parce que l'on fit entendre·
en cas
de
befoin , uhe retraire aliuree.
,
au JEnat qu'il avoit Eti elu contra
les
aufpius.
Flaminiu'
C'e!t a Jui
a
fc:
co11fu lrer , d'apres l'inftruB:ion qu'il
ne fo e ni rappelle , ni depofe. II foe
rue
etant conful
a
rc~ue
d:u general
eo
chef~
pour avancer fu r l'enne-
d ans la bataille contre A nnibal, pres du Jar Trafi- mi , ou fe rerirer devant Jui , li:lbn que les
circon!l:a~-
meoe, On ne connodfoit point alors Jes
M
ilanois : Fla- ces lui
pa.ro!rront Pe1'iger ;-mais i·I fauc- qu'il· fe rephe
minius vainquit les l nfubriens,
Le/Ires f11r
l'
Eircydopidie.
toujourl\ cont(e des forces fup.frieures ,
&
qu'il pro-
§ D ETA,CHE', (
lvlujiq. )
llo;•tz
DETACH"E (
tertne
fite des fiennes lorfque celles de l'tnneml
1.uifon~
in-
i e Mu/ique,
)
Di&/, raif des Sciences ,
&c. Lorfque clans
ferieures.
le couranc d'une piece , le compoficeur vcut que
l'on
Q uelquefois
ii
le
retirera dans la
nui~
a
l'i!pproch:
detache quelques notes , ii le marque d'u·n point alon- de: l'ennemi;
&
lorfqu'il aura alfez marche pour lw
ge,
ou plutot d'une petire ligne verticale. (
F. D.
C, ) donneF une
fau.ffe
perfuafion de fern delftin ,
&
lui
D ETACHEMENT,
{Art
milit, )
On faic des
di--
faire negliger k s precautions qu'on cdfe de prendre
tacbemens
clans une armee pour connortre le pays ; en IorfqU:on croie l'ennemi eloigne ,,ii reviendra b1·ufque--,
avant
&
en arriere du camp pour
fa
fflrece ; fur Jes ment le ch.arger
&
le
repoulfor..
fiancs de la marche pour les coavrir; potir reconnoi"-
l'l
s'arcachw1
a
formor ·des enrrew ifes
fu~
Vennem_i.,
tre le camp
&
I-a
marche de l'enoemi ; pour aller aux
a
l'inquierer '·
a
k
harcc:ler de routes manierfs, afia
nouvelles; pour actaqucr ou fu rprendre unc place , un de
I'
obliger
a.
fe
cenir fur la dffenfi"ve
&
de fe pro-
po!l:e , un convoi, un fourrnge , ou quel<ijlle corps de curer
a
Y~i
du· repo. Voyez ("
Ditl. raif. deS> Sciences ,
troupes campe ou cantonne; pou-r occupcr un palla--
&
S11ppl.
)
!es differens articles done on-
a
faic men-
ge , un defile; pour le porter- fu r !es derrieres de l'en- rion au commencement dt
celui.ci, rant fur l'objet
nemi,
y
fai re une d1verlion , ou
y
leve1 des concrl- des
ditachemms ,
que
fu r la maniere done ils· doivcnt
burions; pour garde!" une communication , porter u11
C:rre co.npofes
&
cond uits.
.
fecours , faciliter la roncb on d•un corps de troupes
L 'intdligencc
OU
le r eu· de capacicC' des offi_c1_er-s
qu'on attend; pou·r l'efcorre d'un convoi , d'un four- • a.uxquels
011
donne d<:s
detac/iemms
a
cond uire, dec1?e
raae, d'une colonne d'equipages ; pour empecher
!'en-
ordinairemcnt du bon ou du. m3ovais fucces qu'il&
ne~i
d'-etablir des concribucions;. pour affurer des quar"
peuvent 3Voir.' L a dffaice d''U n c.o.rps particulier, l'cn-
tiers,
& c.
lcvemenc d'u n convoi, d'un fourragt:,
&-
autrcs acci-
Un
ditachemenl
e!t compofe tan-cot tout d'infancerie. dens femblables pouvanc decourager les trou pes , leur
ou de cavalcrie , ou de dragons ,
ou
de troupes lege"
faire perdre la confianc.e qu'elks avoient en Jeur chef•
res ,
&
tancot de deux , de trois , ou de ces quacre
metrre l'i:nnemi en ecat de: forme r des delfems aux-
efl?eces de troupes avec de J'artillerie :
fa
defl:inacion ,,
quels ii n'auroit peut.etre jamais
pen~e,,
faire manqui;r
&
k s circonfhnces doivent en regler la compoficion
&
Jes plus beaux projets
&
q,uclqud o1s.
to~t
.le
fllcces
la
force. M ais on nc doit jamais fans n·ecc:ffite, ou fl
d' une campagne. Un geoernl ne fa uro1t, ecre trap _at-
ce' n'ell: pour quelque delfein importan·c·' faire de
d[..
rencif
a.
ne confier
des
ditacbemens
qu'a des officiers
tacbtmmt
confiderablc: de cavalerie fans
y
meter de l'in- dont !es talens Jui
foi~nt
bien c_onnus. En un , mot ,
fanterie , ou des dragons qu'on peut au befoin faire
ii faur
pour
ces fortes de
c~mm1~on~
, dont la plus
combattre a pied. O n a vu tant de 'fois
d~s
dEtache-
grande parrit: efl: d'une execuuon cres-d1ffic1Je , des
horn~
mens
de cavJleric attaquer fans focce-s ' des
ditacbcmens
mes habiles
&
nourris dans la guerre.
'lome
JI.
P p
p p
2