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594

c

0

u

eident , cet Etre puiffant

&

fage aura .retabli fur ces

t uines le globe que nous habitons

.?

C'e!l:

pour cela

q ue nous

trouverions dans notre terre actuelle Jes de–

pouilles de la mer,

&

tant de corps heterogenes , rc:–

ftes du regm: anima) Oll vegetal du precedent monde.

D es l'epoque primitive du rerablilfement de norre glo–

be qui feroi r une vraie creation, puifque ce feroir un

nouvel ordre de chafes , un nouvel arrangement , une

nouvelle vie donnec:

a

une autrc: fo ite de creatures :

des-lors

ii feroit arrive a norre globe des accidens

&

des changemens con!iderables , des revolutions qui au–

roient entort: derange ces

couches,

qui en auroierir for–

me de nouvdlc:s ,

&

qui y auroienr inrroduit des corps

etrangers, de Ja mer OU de )a fo rface de )a rerre acrue)–

)e. Ainfi il y auroir dans norre globe des chofes qui

viendroienr des debris d u monde arrtecedenr; d'aurres

y

feroient depuis

le

retabliffement de cerce terre ' dont

l'Hiftoire fainte

nous a conferve la memoire; je vet1x

dire depuis

·1a

creation dont parle M olle:. E nfin ,

ii

)' en a qu i fon t un d'fer de rous Jes accidens arri –

ves

a

ce globe depuis cerre epoq ue ; le deluge de Noe

Jes changemens clans le lie des mers, des inondarions

p articulieres , Jes changemens clans le cours des rivie–

rts

&

des rorrens , k s arrerriffemens confiderables , k s

tremblemens de rerre ,

&c.

II

n'e!l: point de phenome–

ne fur Jes

couches

de norre globe , fur k ur fhuCl:ure

&

fur les corps qui s'y rrouvenr, qui ne puiffe etre ex–

pliquii par une des caufes done nous venons de fai re

mention. Comme ce fyf.l:eme d'un monde anterieur n'a

}las demande de gra nds effom d'imagination , je de–

t:lare que j 'y fu is moi ns attache , qu'au plus petir

fait bien certain , qui frrviroit a

le

renvcrfer , mais q ui

in'inf.l:ruiroir.

Le chevalier de L in ne atrribue aux eaux de la mer

la formation de routes ces

couches ,

celle des rnatieres

mixres

&

modifiees qui Jes t ompofrnr,

&

l'origi ~t

des

€Orps etrangers marins qu'elles conriennent.

JI

n'efl per–

fonne, dit-il, qui n'air pu s'appercevoir que la mer d l:

la mere de notre globe. La

couche

la plus profonde,

felon ce celebre

natu r~l i!l:e,

eft de pierres de fables '

OU

de grai,

OU

de pierres

a

aiguifer; Celle qui ef.l:

p ofee delfus ef.l: fch ifleufe , compofee d'une tern: en:

durcie dt:s \'egeraux. L a troifieme ef.l: de marbres , com–

p ofe de la chaux de$ animaux , endurcie ; c'efi-Ja ou

l'on

trouve

~:i

&

la les corps marins petrifies. La

q uacrieme ef.l: ell: encore fchif.l:eufe. L a

couche

fuperieure

ell: de roche ' pierre

het:"~ogene,

melec de diverfes for–

tes de pierres combinees

&

confond ues enfemble. Je

ne nierai point que cet arrangement n'ait generakment

lieu en Suede ; mais fi on le compare avec

la

relation

du puirs profond creufe

a

Amfl:erdam avec )e, puics

de Modene done parle Ramazzini , avec la difpoficion

des

couches

done MM. Bertrand , Swedemborg , Lehman

&

M orand , font la defcription, avec ce que l'on a

obferv e

da.ns

les travaux des mines

m~talliques

en A l–

Jemagne, en F rance , en Efpagne,

&

aillcurs , avec

les excavations fa ires a W ieliczka

&

a

Bochnia , pour

en tirer

le

fe) gemme , avec Jes coupur.:s profondes

&

prefque perpendiculaires ou abrupres qui fe voient dans

des vallees entre Jes hames monragnes ; on compren–

d ra que cette difpofition n'ef.l: point auffi uniforme que

le fuppofe le celebre L inne. On fe convaincra meme

q ue l'on ne fauroit admeme aucune regle d'uniformire

Clans cetre fhatification. Combien de fois ne trouve-t–

on pas fous une

co11cbe

de terre , un. lie de pierre are–

naciie, qui porre fu r un lit d'argille ou de marne ?

Celui-ci fera fuivi d'une

couche

de pierrc: calcaire ou de

marbre : quelquefois cettt: pierre calcaire forme la croute

cxtiirieure, ou l'on rrouve des coquillages petrifies. D'au–

trefois ces corps marins repofenr a la furface clans un

lit de fa ble, ou clans une

couche

de marne ; on les rrou–

ve meme q ueJq uefois enfevelis

&

piilrifies clans Ja

COii•

che

fuperieure d'une roche melee. En un mor , par–

t<iut j'ai obferve uoe fl:ratifiration , dans k s monragnes

de la Sui!fe , le J ura

&

!es Alpes , fur les A pennins ,

fur Jes Crapacs , fur les mootagoes de la

Sile

fie , de

c ou

la 5axe

&

de la Boheme ; mais je n'ai

fu

appercevoir

nu lie part ces bandes uniformes

&

etendues , ni ces

couches

arrangees felon des reglcs conflanres quc tant

de voyageurs

&

de favans one foppofees

&

dc'crices.

Tres-fouvenr ,

a

la furface mcme, j'ai obferve , a uoe

affez grande profondeur , un melange de rerres , de pier.

res alkalines , de gypfeufes, de virrefcibles

&

d'argilleufes

confondues avec des refres de vegetaux ou d'animaux;

images d'un bouleverfement confiderable;

&

quelquefois

j 'ai vu Jes vc:fl:iges de ce bouleverfemen r, fous une ou deux

couches

qui paroiffoient regulieres

&

entieres. Le dcfir d'ex–

pliquer cerce frruCl:ure

&

l'originc: de fes

couches

a enfante

k s hypochc:fc:s ;

&

l'hyporhefe adopree, on n'a rc:cueilli

ou vu que les faits

&

ks phenomenes qui s'y adaptoienr.

Si l'on :;voit bien con!idere que nous connoiffons

ii

peine la premiere croute de notre rerre ,

&

que ks mi–

nes les plus profondes, encore tres.rares, fur norre globe,

ne vonr pas a la huit-millit:me parcie de fon diame–

tre , on auroit compris que nous etions bien eloignes

de pouvoir compoft:r les elemens d'une gfograph ie tou–

terraine,

&

encore pl us d'expliquer la form ation de

ces

couches.

Les efforts que M . Buache a renres pour

effayer de decrire la charpente de notre globe ,

&

la

liaifon des chalnes de montagnes

&

de leurs

couches'

ne

font pas cependant inutiles , pourvu que !'on ne s'ima–

gine pas d'en favoir affez pour etablir une explication.

l'vlim.

de

I'

Acad.

de Paris,

1

7

5z.

On pourroir propo–

fer, fa ns contredir , bien des doutes ou des exception s

t ontre les conclu!ions trop geniirales de M . Guetrard ,

qu'il a expofees dans

fa

Carte miniralogique,

fur la fl:ru–

Cl:ure

&

ta firuation des rcrreins q ui traverfent la Fran–

ce

&

I'

Angletterre.

Mim. de l'Acad.

de Paris 1746.

R ien de plus urile que de ralfembler ainfi des

fa

its

&

des obfervations ; mais ii faudroit ne pas tirer trop

roe des confequences generales,

&

jamais ne batir d'hy–

pocbefes. Deux mille ans d'obfervacions ne fuffiront

peut-etre pas pour mettre )es hommes en erat d'expli–

q uc:r ce qu'ils .prerendent deja aujourd'hui de Ci bien

fa voir. On peur voir dans l'

Hijloire du charbon de terre

&

de Jes mines ,

par M . M orand , ·plufieurs defcriptions

affez derailles des diverfes

couches

terref.l:res , obkrvfrs

en differens pays , clans les excavations entreprifes pour

tirer ce mineral.

~e

pouvons:nous conclure de ces dif–

ferens tableaux ?

~'ii

y

a une grande variece dans ces

couches

,

dans leur pofirion, k ur mariere, leur

{I

rati.fica–

rion; qu'elles ne paroilfent pas routes avoir la meme ori–

gine' ni la meme dare ; que quelques-unes Jemblent

rangees felon cercaines regles ; que d'aurres prffenrent

l'image d'une confufion , d' un dffordre , d'un boule–

verft:ment ; tjue !es unes olfrenr l'idee de depots fuc–

ceffifs des mcrs , tandis que d'aurres ft-mblen t toujours

avoir

apparten~l

a

la terre , OU

a

un continent , OU

avoir etc alrerees par une conflagration ; que clans cer–

re variiite on voit toujours un bur general

&

des def–

feins fages , qui montrenr que cerre f.l:ruB:ure n'efl point

i'effer de caufes aveugles , mais l'ouvrage d'un etre in–

telligent. Voila tour ce q ue j'ai appris , apres avoir

beaucoup vu

&

beaucoup obferve. J'ai conclu enfin

que rien ne nuifoit plus a l'efprit d'obfcrvation '

a

la

vraie connoiffance de l'hif.l:oire narurelle '

a

la veritable

philofophie , aux progres de la fcience hiflorique de la

natu re ' la feule a la porree de l'homme ici bas ' que l'ef–

prir de fy freme , le talent des hyporhefes ,

&

It:

brilhnt

d'une imagination fecoryde , qui fait inventer

&

peindre.

Vay.

'l'hiorit de

la terre,

par M. de Buffon. (

B.

C. )

§

COUCHE' ,

EE ,

adj. (

lerme de Blafon. ) flo)'tZ

le

recueil des planches de

l'Art Hiraldique

dans le

Diff.

raif des Sciences ,

&c.

jig.

284

de la Pl.

/II.

COUCHES, en Bourgogne • (

Giogr. ) Concha,

de

Co/chis ,

gro> bourg de l'A urunois , fore peuple , entrc

Aurun , M onrcenis , Chalons

&

Beaune; la voie ro–

maine de Chalons

a

A

urun craverfoit

Couches.

11

y

a

un ancien

&

richt: prieurii de benediCl:ins reuni au col–

lege d'Autun en 1624. Il ell: fait mencion de ce priw–

re des 1o 17 fous

le

nom de

Canobiolum cfilcbas.

U ne

cglife collegiale fondee en 1464 par Cl ud' de Mon-