BR I
J!lle
el1:
riche, agreable, clans une hcureure littiation",
&
f~s
environs font tres-fertiles. On peut la regarder,
.apres Milan , comme la principak vilk de
la
Gaule
Cifalpine: batie par Belovefe, chef des Gaulois , elle
ctoit capitale des Cenomans , lorfqu'clle palfa fo lls la
domination des Romains , dont elle devint colonie.
Elle fut brulee par R adaga!le , roi des G oths en
-412 ,
&
prife par Attila en 45"2. Les rois Lombards
la polfederent a leur tour. Charlemagne ayant defait
le
roi Didier en
77 1 ,
entra
a
Breftia,
OU
ii fit batir
.l'egi'ife de faint Denis. En 1426 , pour fe fou{haire
aux vexations du due de Milan , elle fe donna
a
la
republique de Venife.
. G allon de Foix , general de Louis
XII,
la prit le
29 Fevrier 15 12 fur lcs
Veniticn~,
&
l' aba!ldonna au
pillage : la mai!on ou logeoir le chevalier Bayard en
fot cxcepree ,
&
on fait avec quelle generofite' ii en
ufa envers fon hoteffe
&
fes deux lilies. En
r,1-78 .,
cette ville eprouva une peUe affreufe 'qui enleva
25
mille perfonnes : celle de
~52 4
fut auffi terrible.
On voit dans la catbedrale le buO:e du favant car–
dinal Q?irini' eveque de cette ville' pour avoir con–
tribuc en
1737 ,
a avancer le batiment de l'eglife, com–
mence en
1605
,
&
fini en
1770.
Nicolas Tartaglia de Brelfe fut le premier qui de–
couvrit la formu le qui refout les equations du troi–
fierne degre : fan li vre imprime en 2538 , ouvrit la
carriere a routes k s decouver(es qu'on a faites enfuite
fur le jet des bombes.
.
Laurent Gambara, bon poete, mart en
.1596 ,
a
fait des poemes fur Chrillophe Colomb, for Venife ,
for Caprafole. Le comte MazzllGheli , mort en
1766,
cft !'auteur d'un
R.ecueil
immen(e de Biographie :
-M.
Chrilliani , ingenieur , a compofe un excellent ouvra–
ge fur les mel'ures
de
rous les genres.
La
Signora Ca–
milla Fenaroli elt la Sapho de
Brefcia. //oyez
le
Voya–
ge d'un Fra11fois en ltalie, tome //III.
(
C.
)
, BRETESSE ,
h ,
adj . (
tenne
de Blafon)
fr
dit du ·
_fautoir, du pal, de la fa fee , de la bande, du ctievron,
qui ont des crfoeatlX des deUX Cotes q i.i repondent les
.uns aux
~utres.
Frifon de Blarnont, en Champagne ;
d'azur
,
att
fau-
toir brel
effe
d'or.
.
La Lande du Lou, de Tregoumains en Bretagne;
de gueulcs
,
a
la fafce hrete[fee d'argent.
VO)'CZ
la
plan–
.Che [//
,
figure
194
de Blafon
,
da11s le Ditl. ,raif. des Scien-
ces
,
&c. (
G. D. L.
'I'.
)
·
_ BRETIGNl, (
Geogr.
)
yillag~
de l'lle de France
for l'Orge pres de Montlhery, non pres de
Chartres~
._cornme l'a dit le Prclident Henault. C'eft plut6t Cha-
tres , aujourd'hui Arpajon. Ce lieu eft connu par le
traite , qui y fut conclu entre Edouard, roi d'An–
gleterre,
&
Jean, roi de France, en
1360.
Ce traite
commence
ainfi : "
Comm~
par Jes guer–
,, res font advenues batailks mortelles , occifions de
,, gens, perils des ames , deflorations de puceiles, des–
.,, honeftations de femmes; Nous . . .. , , ( C.
)
BRIAREE,
(
Nlyth. )
geant, fils d u ciel & de la
. terre avoir cent mains ,
&
cinquante tetes, ce qui k
rendoit d'une force redoutable aux dieux memes. II eut
part a la guerre des Titans , 'mais dans la foite ii
ren–
dit un grand fervice a Jupiter ; Homere <lit que dans
une conlpiration que J unon,, Minerve
&
Neptune
avoient forme contre le fouvetain des <lieux,
Briarie ,
le geant aux cent mains , monta au ciel
a
fon fecours,
a
la priere de Thecis,
&
s'affit aupres du dieu avec
une contenance fi fiere
&
fi terri ble , que Jes die1,1x con–
jures en ecant epouvantes ' renonceren.t
a
leur entre–
prife. Une autre fois
Briarie
fut pris pour arbitre clans
un differend entre le Soleil
&
N eptune , au fujet du
territoire de Corinche,
&
adj ugea l'illhme
a
Neptu–
ne , & le promontoire au Sokil.
Briade
etoit.unprin–
ce Titan, qui commandoit un bon corps de tronpes,
&
qui favoit dunner d'utiles confeils.
Ct)
BRIE,
f.
f,
( Boulanger
&
//ermicelicr.
)
barre de
bois p9ur bame.
&
brier la. pate dont on fait Jes vcr-
<J'ome II.
·
-
:B -- R I .
49
micels ; l'cs· mararonis
&
d'autres pares .d'Italie.
0
n
s'en fcrvoit auffi a\l trefois pour brier la pate du pain
de Gonelfe.
L a
bric
a
ordinairem_ent dix
a
eouze pieds
de. longueur: elle ell plus
grolfc,
&
<\ LIO
Cote Han chant
.a
l'cxtremite, par laquelle
die
eft attach6e au. pettin.
*
BRlER,
v. a.
Brier la
pate,
en
tmne de ·flermice–
lier
,
c'ell la battre fortemtnt avec· une bam: qu'on
nornme
'bric.
Catte barre s'attache fur Je. peti:in
p~r
.fan plus. gros bout : elle a -un cote tranchant,
&
c'e!J:
par ce cote qu'on
bric
1a
pate. L e vermicelier eft
a
moit(c. affis fur l'autr.e extremite de la brie , c'eft-a–
.dire , qu'il
a
la cuilfe droite fur cette extremite, qu'il
tient auffi de la main droite, tandis qu'il frappe pre–
ftement du pied gauche contre terre pour s'elever avec
I~
brie
&
Jui donoer le mouvement, ayant la main gau–
-che
en
l'air
&
en mouvement : la tete fuit auffi
ces mouv;mens qui
fe
font en cadence. En battant
ainfi la pate, elle vient fur le devant du petrin , on
la repoulfe fous le tranohant de la brie , pour la re–
- battre, j ufqu'a
ce
qu'elle foit fuffifamment ecrafee
&
briee. On donne ordinairement douzc tours de brie
a
la pate des vermicels , macaronis , lazagnes ,
&c.
en
quatre reprifes , parcc qu'a chaque reprife on replie
trois fois les bords de la pate; c'eft-a-dire., qu'on re-
•plie chaque fois un des trois cotes de la pate; le de–
vant ' puis un cote, puis l'autre,
&
a
chaquc fois on
, dohne un tour de brie fur toute la pate.
L'
Art
d1 //er-.
,
1J1icclier
par M. MALourn.
:BRIG
ADIER,
f.
m.
(-Hi.ft.nat. Jchthyolog.
)
poif–
.fon,des . iles Motuqqes, tres-bien grave
&
en.Jumine
,fous ce .nom , par Coyett , dans la premiere partie de
fonl
Recueil des
poijfom
d' Amboinc
,
au n°. -7
I.
II
a le corps elliptique , mediocrement alonge ,
af–
.fez comprime ou applati par ks c0tes, la tete
&
les
yeux petits, la bouche mediocre , ks dents grandes_
Ses nageoires font au nombr-e de fept, favoii-, deux
vent~ales,
petites ,
place~s
fou.s le ventre , a{fez loin
derriere Jes peCl:oraks qui font friangulaircs ,
petit~s
>
une dorfale, longue; plus balfe devant q ue derriere ,
unc derriere !'anus Jongue.,
&
uoe
a
la queue qui
eft
.quarrec: -
&
tronquee.
II
a le corps verd, marque par c-ompartimens
de
taches quarrees, noires ,
a
centre blanc, le ventre
&
la poitrine rouges, Jes cotes de
la
tete jaunes avcc
fix rayons rouges autour des yeux , Jes nageoires jau–
nes a rayons noirs •
&
deux lignes rouges longitudi–
nales
a
cdle de l'arius. L a prnnelle · de fes yeux
dt
.blanche, entou,ree d'un iris rouge cercle de bleu.
Momrs.
Le
brigadi'er
ell: commun clans la mer d'Am-.
boine · autour des rochers.
&1uz;rques.
Ce .poilfon forme, avec le voorn, un
genre particulier clans la famille des filures ou nous
l'avons place, clans
l'Jchthyologie
que nous fommes
prets
a
publier. ( M.
AlJ.ANSON. )
§
BRLGNAlS , (
Geogr.
)
Prifainiacu;n,
bourg ( non
ville,. comme dit le
Ditl. raif. des Sciences ,
&c. d'apres
la Martinicre ) entre Lyon
&
Saint-Chamond.
II
s'y
livrn une fanglante bataille en 1362, ou perit Jacques
de Bourbon , comte de la Marche, en voulant diffi–
per les. grandes compagnies. ( C. )
§
BRIGNOLES ,
Brinonia ,
(
Geogr.)
ville de Pro–
vence
a
6 lie.ues de Toulon; renommee par fes bons
pruoeaux. Cleft la patrie de J ofeph P arolfcl , dit
des
Batailles,
&
du favant pere le Brun de l'Oratoire.
Elle
e!t
a
I
70
lieues de Paris. (
c. )
BRILLANT, adj.
&
f_
m. (
Belles-Lettres.
)
II fe
<lit de l'efprit, ·de i'irnagination, du coloris , de la
penfee. On dit d'un efprit fecond en faillies, en trait s
ingenieux , dont la juftelfe
&
la nouveaute nous eblouit,
qu'il eft
hrillant.
Le
brillant
de !'imagination con01le
dans une foule d'.images vivcs
&
imprevues qui
fe
fuccedent avec l'eclat
&?
la rapidite des ecfairs.
~'abon
dance _
&
la variete font le
brillant
du colons. Des
id~es
qui jouent enfemble avec jullelfe
&
avec gra-
.
ce ,
dont les rapports .font vivement faifis
&
vive–
ment exprimes , font le
brilla11t
de_la penfee. Le-O:yle
G