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540

C

6

N

nee alternativement aux idees inattendues

&

di(parates;

eprouvera une ofci!larion

OU

des fecouffes du cri, _de

la forprife

&

de

l'admirar~on

que 1'01: appelle

!e rzre.

. II dt evident que les 1gnorans do1vent, par con-

fequent, rire plus facilement

&

P

_l.us

long-te_ms que

les fa vans , qui ne s'eronnent de nen,

&

qui

fa

vent

~oncilier

Jes idees les pills difparates. L'homme de lettfes

.iJe rit poinr des jeux de mots

&

des pointes, parce

qu'il fair que les mots n'ont point une liaifon eJTen–

tielle

&

naturelle avec les chofc:s; il n'y

apper~oit

au–

cun

coiitrajle.

Le fage rit des chofes q·ui ne paroiffent

pas rifibles

a

!'ignorant ' parce qu'il

n'apper~oit

pas

le

contrajlc

voile

&

cache foos des rapports fi delicats

qu'on ne peut les fai!ir qu'avec un moment de refle–

xion. Les hommes gais

&

plai fans favent faire rire

Jes amres, en prenanr un ton ferieux dans one marie–

re tres-peu importante pour mettre du

contrajle,

&

'pou1" voikr aux autres l'ordre

&

la liaifon des idees

q u'ils eroploient.

·

Le ftyle de la plaifanterie confi!le

a

unir des idees

acceJToires , rellemi:nr oppofees

&

difparates avec l'idec

principale, que le leCtcur ou l'auditelir attende

tollt

autre rHultat : ii four que ces idees foient unic:s par

le fair,

&

par un fair inattendll,

&

jamais par ana–

fogie ou par relation attendue

&

prevue.

II ne faut pas que Jes idees conrraftantes eveillent

d'a~tres

fenti.mens

&

d'autres

inten~ts ,

ou qu'e!les foien t

tellement difi'emblables entr'elles , ou avec

l'icic~e

prin–

cipale, qu'elles puiffent infpifer !'ennui, caufer de la

douleur

OU

entrainer de }'obfcurite , ear pour }ors on

tariroit la fource du rire.

On

doit bien remarq uer que Jes objers purement

'phyfiques n'exci_tent jamais le rire ; ii faut du moral ,

i::'eft-a-dire , qlldque rapport

a

!'intention

Oll

aux idees

·d'un autre etre fenlible.

;. Si !'oh veut que

le

contrajle

faffe ·rire, ii faut qu'ii

foit toC1jours prefent

a

l'efprit, de maniere

a

caofer

bu

a

renouveller continuellen1ent le kntiment de la

fu rprift:

&

le

figne exterieur qui

y

repond,

&

par

~on­

fequent , pour qlle le

contrajle

dure , ii faut que l'efprit

fo

rappel le ,

1°.

l'<tvcriem"erit,

z

0 •

l'objet , la fin 1 !'in–

tention de !'auteur

& .

la chaine de fes prer'entions. II

cft evident que la difformite peut devenir une fource

au ridicule ,

&

par confeq uenc, la' pa1'ure d'une vi/:'ille

.doit etre une chofe rifible. (

v.

A.

L.)

I

CONTRA-TENOR" (

Mujiq. )

nom donne clans

les commencemens dll cof\tre-poi nt

a

la panie qll'on

a

depllis nommee

tenor

OU

tqille. Voyez

T

,,r

LLE (

Mtt–

fiq:ie.

)

DiEtionnaire raifonne des Sciences,

(

SJ

CONTRE-CHANT ,

f. m. (

Mujiq.)

'norn donne

·par Gerfon

&

par d'aurres ,_11 ce qu'on

~ppelloit

alors

plus comnrnnement.

dec1ant .

ou

contre point. /loyez

ces

mots. ( S)

_

. , ,

,

· §

CONTRE-COUP

1 (

Chirurgie.)

c'eft en terme de

'Chirurgie, l'atbon qu'uh choc_produit

a

la pan ie op–

pofee

'a

celle qui

re~oit

immediacement le collp , ou

bien clans une partie ot1 Id fibres ne font point ca–

pabl~s

de fe precer au

chahg~ment

de

figt~re qq'ex~ge

l'acbon du choc.

' Ainfi ii efi: confi:aot que dans tomes !es _perc\Jllions

que nous pouvons eprouver, ii n'en ell: aucunc ot1

' I~

contre-coup

n'ait lieu,

a

rnoins qu'il n'exi(Ht quelque

parcie qui ft1 t parfaitement "dure. La Phyfique ex-pe–

rimentale oolls offre un exemple bien evident pour

oppoler

a

ceux qui paroitroient dourer

a~

l'dfrt de

la p!:rcnffion

a

la

par~ie

oppofee.

.

Experience.

Lorfqu'on frappe lln grand cerc1e de fer

fufpcnd u horizontakmen t par trois cu qL1atre fils, de

inanic:re que le coup porte affcz fortemcnt en eel en–

oroit de fa circonferen"ce, la partie

diametr~le

0

ment

dp–

pofee

a

celle qui ell

f~appee

nc s'avancer'a p?.s felon

la direCtion du corps qui frappe ; inais elle s'appro–

chera au contraire vers le centre du cercle: les Phyfi–

ciens, pour s'alfurer de ce fair, ont fufpcnd u

a

deux

?U

trois lignes au-dedans ,

&

a

Ja merrie hauteur du

cercle une petite bale , non-feulement pour fe con:

c

(j

~

~-'iiihcre

cfu

m

1

ouvement q:1i arrive

a

fa."tiartie.

~pp~f€d

a

celle ou elle efi: fu t'pendlle , ma is encore pour faire

vo_ir que

le

cou·p qui paroitroit devoir ecarter le ccr–

cle fai r tout l'oppofe, ii revieht contre la petite bou!

le,

la choqtie fortement

&

la fait avancer du core

d'ot1 vient le' choc : ii fuit de cette experience p1u–

fieurs confequences qu'il. efi:

a

propos de developper ,

pour expliquer avec clarte Jes accidens du

contre·coup

que nous avons

a

craiter.

Premiere confiqrunce.

S'il arrive que la partie oppo·.

fee a

celJe qui rc¥Oit le Coup ait lln degre de flexi.

bi lire imparfait, tel qu'il peut fe prffenter fuivanr la

force du choc, je con,ois qu'il peut s'enfuivre une

rupture ou un

contre-cotll{J.

Dezrxieme conjequencc.

Par un raifonnement 1emblable,

je con(:ois qn'il n'eft pas toujours d'ordinaire que

l'ac~

cident arrive

a

la

parrie oppofee , elle peut avoir lieu

auffi fur Jes parries voifines, parce qu'elles ne fau–

roient fe preter au changement de figllre que le chat

peut exiger , foi t par rapport

a

fa

direetion,

OU

a

fa

quantitc de fl)ouveqient.

'rroifieme confiquence.

M ais une direction peut foe

telle encore, q ue !es parties qui font ali!-deffous di:

'celldi qui ont

re~ll

immediarement

le

choc, ne puif.

f~nt

obeir au mouvement , foit

a

caufe de leur peu

de flexi bilite , oo

a

cauk de leur grande fechereife ;

c'efi: ce qui arrive precilement aux os

a

cault de leur

fi:rueture.

Ces obfervations ne font pas Jes feules qu'on ait

a

faire

for

l'intenfite dt:s coups , car l'on a remarque

que pareille 'intcnfite, en produifant fon preniier etl'et

( fracture)

en a occafionne · un pareil

a

la partie op·

polec, cene complication ne feroit pas certainement

arrivee , f1 la force du choc n'etlt pas oblige au

rhem~

innant les parties laterales

a

fiec:hir : c'ell par cme

raifon qu'il p_eut y avoir lefion d'un cote

&

co11m–

coup

d'ailleurs; c'eft encore par la meme raifon qu'un

contr.e-coup

peot s'etendre forr au Join fur !es pardes

durts

&

fur les parties molles. L'on a remarque aoffi

.que l'exrendon du

con/re coup

clans les os longs j uf–

.qu'a

_l~;irticulatio~

, a r,rive Jes , malades .des .fecours

de I.a ch1rmg1e a caute de ce nollvel accident.

C'elr · auffi d'apres le mechanifme que nous avon's

etabli d11ns la troifieme confeqt!ence " qu'on

con~oit

comment arrivent les lefions de la table 'iqterne; pare\:

que !e's fub!lat)Ces compaCtes _des os n'etant unies ,que

par des lignes

o.ff~

ure~

,'de_

fa~on

_que. fi ,elles n'orit pas

tou tes Jes quahres aiies a la flex1b!l1te dans la per–

cuffion , ii arrive alors. que la fubt1:ance compaCte rn–

i:erne, le fepare , tandis q lle l'exteme relifte

'a

}'action

du choc.

II

ell connant ·que !es anc1ens n'ont .pas ap–

profondi la thforie des maladies qui ani\1ent aux par–

ties du res pour en etablir Jeur difference ; c'eCt peur–

'i!tre parce qu'i\s ne

l~s

confideroient pas chacune en

particu\ier, comme etant produires

&

engendrees .par

l'eff~t

de la percuffior\.

Si l'on fair

~ttention

mafotenant au changement

dt:

figure qui arrive aux parries d'trn corps

queltonqu~

dan.s l'inllant du choc ,

j'on concevra ivideminent que

ii}

force de la per.cuf!ion feirt Je terminei- dans rme partie quel·

conque

j11jq11'a

11,n

rer,tajn milieu de fa propre jlibjlance

&

fa

perd.re

en ceJ endroit de" riftjlance , qui a pour ainji

d1~e

ditruit la force de lq percu.IJion.-

C'tfi: confeql1em1ntnt;

a

ce dernier point de re_fi!bnce

_qu'on doit jllger jui7cp:1'ou a e:e la lefion des hbres

&;

d'otl fu ccede reel\ernent le pnnc1pe

&

la nature des

maladies d.ont nous aliens continuer l'hifi:oirc. Ces ma–

ladies auroient pah1

aut~efois

fort

~onfub,

parce

qll'O~

n'avoi t auc une idfr difi:inete de l'effet que produ1fo1t

l'ahion des corps ,

~'

parce ,qu'?n. confideroit les os

'tomnw pes. corps fimples, formes par un

affe~blage

conli.is

&

irregulier dts .partlts li9mogenes

parfa1teme.nt

<lures ; mais Jes moddne's , plus inC\ ruits fur la phyli–

q1e du corps huniain , ayant decouvert les fu bflances

elenieiitaires qui concehl'rtht ra Jeur formation , ils. on_t

obferve aulli que c'etoic du fpeCl:acle qlle prffenro1t.