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444

C LO

frahge

de

fes tuyaux '

&

l'efpece de crete qui

ks

unit

enfem ble ' font rougeiitres.

11111:11rs.

Ce coquillage eil. fort

comm~n fu~

toute 1-a

·cote du Cap-Verd , ii fe

t1ent enfonce vemcalement

"dans Jes fables -, Jes deux tuyaux re!lant toujours au.

delfos pour communiquer avec l'eau.

Ufages.

L es N egres en mangeot la chair

cui~e

fur

Jes ·charbons ou fo us !es cendres ; elle

eft

fort

l:ionnt ,

tres-delicate

&

·cres-faine.

RemarqueJ.

L a came e!l , comme l'on fait , uii gen–

re de coquillage qui fe range naturellement dans la

fam ille des bivalves ou nous l'avons place..

Voyez

no–

tr~

Hifloire nti/urelle du SirlJgal, page

2 16,

(

M.

A

DAN–

SON.)

·

·CL OS, (

/Jgric.

)

efpace enferme d'une clo1me,

&

·cultive ; tem!in que le proprietaire e!l en droit de te–

nlr ferrne '

fans qo'il foi t penn is

a

d'autres a 'y en–

voyer, en aucun terns, parurer leurs be!liaux. Ce tet–

me s'emploie fu r-tout par oppofition aux terres a{fo.

jetties au parcours ,

&

que 1e proprietaire

ell

oblige

de lailfer ouvertes au betail de

1a

cornmunapte , apres

la.

premiere recolte fi ce fon t des pres'

&

fi

ce

font

cles champs , pendant qu'ils font en jachere.

Vo)'eZ

:c:oMMUNEs ,

J

ACHERES , PARc6uRs ,

Di&/. raif des

Sciences

,

&c.

" D ans Jes pays ou fes terres ;font :;lfujetties a'u par–

cbufs ' ·on fe delivre 'de cetre fervitude

&

on obcien't

_le droit de cloture ' en payant

a_

la com

'munau.te

une

"t~nion

de la va.Jeur du fond , qad quefois le fixieme

denier. D ans le canton de Berne , foi vant les dernie–

'res ordonnances , on paie le vingtieme denier. II ell:

furprenam que cette ferv itude fe fair confervee 'fi long–

tems·, pdrmi des peuples qui jouilfent d'ailleurs de la

P,;!us grande

lib~rte ;

cependant )'on nFe!l: veritablement

J\bre

I

par rapport,

a

fes fonds,' que 1 Jcirfqu'on a ftfr

CUX

1

UOe propriete entfere

&

CXciOflV~

I

I'

'

I..,'es

avantag~'s

de la cloture' des pres font frofi bles.

i •.

D n'

·ne peut arrofer , dans les tems

convenabl~s

,

Jes.. pres fur le.fquels on n'a pas ce droit.

2

°

1

0 .n "ne

~eut

'y

'etabll?· des prairies artificielles. 3°. ·e n ne, peut

Jes

ouvrir lorfq ue la neceffite l'exigeroit.

l).

0 •

On n'y

'fait pas Jes ameliorations done ils font fufcepcib'lts,,

fl:irfgu~on

n',en

,.d~it

pas, tire; ·ro1ic' 'le 'profit.

's_".

Si o_n

avo1t

leul

le

dfo1 t de parure , ·on n'y rnem o1t 1e be–

tail qu'en teh1s foe

&

lorfqu'll ne faudroit pas

l'ar–

~ofer ,

& on n'y enverroit que peu

de

be~es

a

la fois.

O".

On ne fau'roit , fans cloture , planter !es arbres qui

conviendroie·nt au r'errein.

L a cloture des champs ne feroit pas rnoi ns favora–

l)le

a

l'agricu'Icure.

·1°.

L a terre ·ameublie par Ies pre–

n1iers labours 'n'e!l plos expofee

a

etre petrie, fnulee

&

dur'cie par 'Jes nombreux troupea6x 1donc on la char–

ge , quelque,telns qu'il 'falfe.

2°.

On pourroit 'tirer parti

des champs \"a'nnee de

repds , en

y

femant certains

grains , des' legumes ,

&c.

3°. On les · amelioreroit par

·1a c'ulfu're a.lte'rnative.

4°.

bn laboureroit de la fai;:on la

'pl us con'venable

a

fa

nature du terrein,

&

!'on ne fe–

roit pl,us force de s'alfujettir

a

)' ufage ' fouvent tres–

derai'(onnable.

-5°.

Dans Jes pays ou !'on manq ue de

foin

&

Oll l'on a befo\n de fil mier, on etabliroit des

herbages artificiels ou

'des pres naturels , fu ivant la

·nature du terrein,

L a cloture des bols , fur- tout pendant qu'ils font

·; eunes , ·e!l aoffi d'tme' a'bfolue necdlite: des q u'on a

fait un .taillis, OU que .Ja foret e!l Coupee

a

net , on

ne doit

y

permettre l'entree au betail, que lorfque ks

jeunes plantes fo'n t alfez hautes , pour que les betes

ne puilfent atteindre

&

brouter ks jeunes crues au plier

les arbres. Si la coupe fe fait en jardinant , & qu'on fe

propofe de lailfer

le

terrein en bois , ii

faut en ex–

cl ure le betail qui brouteroit infai lliblemenc les jeunes

plantes. D'ailleurs

la cloture des bois eft le feul rnoyen

e'en prevenir Jes depradations '

&

d'erablir des bois

par la tranfplantation.

Enfin Jes rnontagnes que !'on fait parurer , & ou l'on

he fcme point ' devroient etre fermecs ' fans cela la pro-

C L O

priete

e~

i;c.oniplette,

&

_Je-terreiii

fo~~{&'

rav';ge''o

pem entretemr qt1'une m01ndre ·quanme de bdliaux.

Les

boi~

n'j, ' fauroient ·croltre , &

.le

produir,

a

tous

egards eo e!l Climinue.

II

rHulre done que Tes terres qui ne

fo~t

point

fer–

mees ' produrftnt mciins ' ce qui fai t" une diminution

reelle

&

fort confitierable de la richelfe nationale.

La

'valeur des fonds ell: par

conflquen~

diminmit: aufii pour

•le

propt~tair~. L~

fouverain ,

le feigneur , ou tous

'ceux qui tirent

kS'

dixmes , Jes cenfes , ou

le

prix des

lads

&

ventes-, perdent par la diminution de la 'Va.

leur du for:ds ou celle de fan produit. D ans Jes pays

'Otl

ii

y

a

·des' taxes fu'r 'Jes terres , eJJes doivent etre

'moindres , 'ou 1e cultivateur eft fur<:harge ,

&

.ne peu.t

·plus fairf! Jes avances necelfaires pour la meilleure cul–

ture. ·E n un mot , ii n'e!l perfonne qui ne perde ,

&

aucon ne ga'gne

P.ar

cette defenfe ' de cloture. La

pcr–

·miffion achetee pour· cerrains terreins , de le fermrr ,

multiplie trdp Jes haies, & Jes clotures , au lieu qu'uae

per/niffion au un ordre general Jes rendroient mains necd'.–

faires. II feroit done de l'interet general du fou veraill

&

d~s

pfoprietaires , que taus Jes domaines·fulfent li–

bres

&

fermes , q ue Jes heritages grands

0\1

petits

fuf.

"Cent reu'nis'., arrondis

&

a

dos ;

&

fi

le fouverain pa–

roilfoit d'.ibord faire guelque facrifice en fa•teor des

proprietaires , ii en feroit amplement dedommage par

!'augmentation de la valeur des fonds ,

&

par celle

d~

prod~1Clions.

(

B.

C. ) .

,

CLOT AIRE II, dixieme roi de France, (

Hifl. de

France.

)

naquit en 584 , de Ghilperic ,

fbn predecef–

ftu r ,

&

cle la fameufe F redegonde. Ce prince n'a–

voit que 'quatre mois lofq u'il perdit

fon pere , qui

mourut alfaffine : ii fut eleve fous la tutelle de F re–

degonde

&

de Gontran , roi de Bourgogne fan oncle

paternel. L e commencement de fon regne fot

agir~

i:ar

urie

i'nfinite d'orages; Childel:iert, roi d'

A

uft'rafie , ton

coufin, afpiroit

a

le depouiller, fous precrxte de ven'..

ger la mart de Sigebert I , fon pere , que Fredegon–

de avoit fai t alfalliner ; ii entroit dans

fa treiziem'e

annee J6rfqu'il fu t abandonne

a

lui-meme' par la mort

de

fa

mere, princelfe plus capable que digne de re–

gner: i) avoit perdu,

p

\u.fi

~urs, anne~s

aupara'vant, Gon–

tran , Jon principal ap

pui

, apres elle. Childeberr , fon

ennemi , avoit tranfmis

fa

haine centre lui

a

Thfo–

debert II

&

a

T hierri , fes fil<, qui Jui avoient fuc–

cede , l'un dans fes et<)-tS d' Au!lrafie' l'autre dans ceux

de Bourgogne:

Clotaire

n'eut pu fe foutenir fc'r

'le

cro–

ne ' fi ces deux princes ,

ligues pour !'en faire oef–

cendre , fulfent toujour's re!les unis. Plufieurs batailles

qu'il foutint contre eux , l'avoient mis

a

deux doigts

de

fa

perte : hemeufement pour lui la divifio

1

n fe mit

entr'el!X ,

&

iJs empJoyerent

a fe

d<itruire

I

J,S arrneeS

qu'ils avoient levees

a

delfcin d'operer

fa

raine. Teo–

debert , va:incu par fon frere , fo t alfaffi ne peu de ten\s

apres

fa

defaite ,

&

T hierri n'eut pas le rems de jouir

de fa viCl:oire ; ce prince mourut de dilfenterie l'an–

nee d'apres.

Clotaire

fe rendit ma1tre de

coure

la mo–

narchic , mais ii abufa cruellement de

fa

puiffance :

-mains roi que tyran, il fit attacher Brune'haud

a

la

q ueue d'un cheval indompte. Ttlle fut la fi'n d'une

princelfe , t111e , femme

&

mere d'une infinite de rois :

de quatre enfans que lai(foit Thierri , k barbare en

malfacra deux , ii confina

le

troifieme dans un clo1tre ;

le quatrieme chercha fbn fal m dans l'obfcu rire ,

&

fe

cacha

fi

bien , que l'hi!loire n'a pu no1.1s ap'pren4fe

'quelle fut

fa

de!linee.

Clotaire

oouverna avec une extreme foiblelfe;

&

li

J'on fair

c~nfill:er

la puilfance dans l'autorite , jamais

prince n'en eur mains que Jui ; ii fut toi'liours fubor–

donne

a

fes

rnini~res ,

qui

tOllS

tranchel'ent du mo–

narque. Ce fut fous fon regne que les maires du pa–

lais jerierent k s fondemens de cene enorme pui(fance

qui tint celle des rois

a

la chalne,

&

fin it par l'anean–

tir. R adon qui l'etoit d'Au!lralie , obtint de nc pou.–

voir etre de!litue ; cette inamovibilne s'etendir aux

polfelfems des grandes chdrges de l'etat ,

&

des-ldrs