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C LO
frahge
de
fes tuyaux '
&
l'efpece de crete qui
ks
unit
enfem ble ' font rougeiitres.
11111:11rs.
Ce coquillage eil. fort
comm~n fu~
toute 1-a
·cote du Cap-Verd , ii fe
t1ent enfonce vemcalement
"dans Jes fables -, Jes deux tuyaux re!lant toujours au.
delfos pour communiquer avec l'eau.
Ufages.
L es N egres en mangeot la chair
cui~e
fur
Jes ·charbons ou fo us !es cendres ; elle
eft
fort
l:ionnt ,
tres-delicate
&
·cres-faine.
RemarqueJ.
L a came e!l , comme l'on fait , uii gen–
re de coquillage qui fe range naturellement dans la
fam ille des bivalves ou nous l'avons place..
Voyez
no–
tr~
Hifloire nti/urelle du SirlJgal, page
2 16,
(
M.
A
DAN–
SON.)
·
·CL OS, (
/Jgric.
)
efpace enferme d'une clo1me,
&
·cultive ; tem!in que le proprietaire e!l en droit de te–
nlr ferrne '
fans qo'il foi t penn is
a
d'autres a 'y en–
voyer, en aucun terns, parurer leurs be!liaux. Ce tet–
me s'emploie fu r-tout par oppofition aux terres a{fo.
jetties au parcours ,
&
que 1e proprietaire
ell
oblige
de lailfer ouvertes au betail de
1a
cornmunapte , apres
la.
premiere recolte fi ce fon t des pres'
&
fi
ce
font
cles champs , pendant qu'ils font en jachere.
Vo)'eZ
:c:oMMUNEs ,
J
ACHERES , PARc6uRs ,
Di&/. raif des
Sciences
,
&c.
" D ans Jes pays ou fes terres ;font :;lfujetties a'u par–
cbufs ' ·on fe delivre 'de cetre fervitude
&
on obcien't
_le droit de cloture ' en payant
a_
la com
'munau.teune
"t~nion
de la va.Jeur du fond , qad quefois le fixieme
denier. D ans le canton de Berne , foi vant les dernie–
'res ordonnances , on paie le vingtieme denier. II ell:
furprenam que cette ferv itude fe fair confervee 'fi long–
tems·, pdrmi des peuples qui jouilfent d'ailleurs de la
P,;!us grande
lib~rte ;
cependant )'on nFe!l: veritablement
J\bre
I
par rapport,
a
fes fonds,' que 1 Jcirfqu'on a ftfr
CUX
1
UOe propriete entfere
&
CXciOflV~
I
I'
'
I..,'es
avantag~'s
de la cloture' des pres font frofi bles.
i •.
D n'
·ne peut arrofer , dans les tems
convenabl~s
,
Jes.. pres fur le.fquels on n'a pas ce droit.
2
°
1
0 .n "ne
~eut
'y
'etabll?· des prairies artificielles. 3°. ·e n ne, peut
Jes
ouvrir lorfq ue la neceffite l'exigeroit.
l).
0 •
On n'y
'fait pas Jes ameliorations done ils font fufcepcib'lts,,
fl:irfgu~on
n',en
,.d~it
pas, tire; ·ro1ic' 'le 'profit.
's_".
Si o_n
avo1t
leul
le
dfo1 t de parure , ·on n'y rnem o1t 1e be–
tail qu'en teh1s foe
&
lorfqu'll ne faudroit pas
l'ar–
~ofer ,
& on n'y enverroit que peu
de
be~es
a
la fois.
O".
On ne fau'roit , fans cloture , planter !es arbres qui
conviendroie·nt au r'errein.
L a cloture des champs ne feroit pas rnoi ns favora–
l)le
a
l'agricu'Icure.
·1°.
L a terre ·ameublie par Ies pre–
n1iers labours 'n'e!l plos expofee
a
etre petrie, fnulee
&
dur'cie par 'Jes nombreux troupea6x 1donc on la char–
ge , quelque,telns qu'il 'falfe.
2°.
On pourroit 'tirer parti
des champs \"a'nnee de
repds , en
y
femant certains
grains , des' legumes ,
&c.
3°. On les · amelioreroit par
·1a c'ulfu're a.lte'rnative.
4°.
bn laboureroit de la fai;:on la
'pl us con'venable
a
fa
nature du terrein,
&
!'on ne fe–
roit pl,us force de s'alfujettir
a
)' ufage ' fouvent tres–
derai'(onnable.
-5°.
Dans Jes pays ou !'on manq ue de
foin
&
Oll l'on a befo\n de fil mier, on etabliroit des
herbages artificiels ou
'des pres naturels , fu ivant la
·nature du terrein,
L a cloture des bols , fur- tout pendant qu'ils font
·; eunes , ·e!l aoffi d'tme' a'bfolue necdlite: des q u'on a
fait un .taillis, OU que .Ja foret e!l Coupee
a
net , on
ne doit
y
permettre l'entree au betail, que lorfque ks
jeunes plantes fo'n t alfez hautes , pour que les betes
ne puilfent atteindre
&
brouter ks jeunes crues au plier
les arbres. Si la coupe fe fait en jardinant , & qu'on fe
propofe de lailfer
le
terrein en bois , ii
faut en ex–
cl ure le betail qui brouteroit infai lliblemenc les jeunes
plantes. D'ailleurs
la cloture des bois eft le feul rnoyen
e'en prevenir Jes depradations '
&
d'erablir des bois
par la tranfplantation.
Enfin Jes rnontagnes que !'on fait parurer , & ou l'on
he fcme point ' devroient etre fermecs ' fans cela la pro-
C L O
priete
e~
i;c.oniplette,
&
_Je-terreiii
fo~~{&'
rav';ge''o
pem entretemr qt1'une m01ndre ·quanme de bdliaux.
Les
boi~
n'j, ' fauroient ·croltre , &
.le
produir,
a
tous
egards eo e!l Climinue.
II
rHulre done que Tes terres qui ne
fo~t
point
fer–
mees ' produrftnt mciins ' ce qui fai t" une diminution
reelle
&
fort confitierable de la richelfe nationale.
La
'valeur des fonds ell: par
conflquen~
diminmit: aufii pour
•le
propt~tair~. L~
fouverain ,
le feigneur , ou tous
'ceux qui tirent
kS'
dixmes , Jes cenfes , ou
le
prix des
lads
&
ventes-, perdent par la diminution de la 'Va.
leur du for:ds ou celle de fan produit. D ans Jes pays
'Otl
ii
y
a
·des' taxes fu'r 'Jes terres , eJJes doivent etre
'moindres , 'ou 1e cultivateur eft fur<:harge ,
&
.ne peu.t
·plus fairf! Jes avances necelfaires pour la meilleure cul–
ture. ·E n un mot , ii n'e!l perfonne qui ne perde ,
&
aucon ne ga'gne
P.arcette defenfe ' de cloture. La
pcr–
·miffion achetee pour· cerrains terreins , de le fermrr ,
multiplie trdp Jes haies, & Jes clotures , au lieu qu'uae
per/niffion au un ordre general Jes rendroient mains necd'.–
faires. II feroit done de l'interet general du fou veraill
&
d~s
pfoprietaires , que taus Jes domaines·fulfent li–
bres
&
fermes , q ue Jes heritages grands
0\1
petits
fuf.
"Cent reu'nis'., arrondis
&
a
dos ;
&
fi
le fouverain pa–
roilfoit d'.ibord faire guelque facrifice en fa•teor des
proprietaires , ii en feroit amplement dedommage par
!'augmentation de la valeur des fonds ,
&
par celle
d~
prod~1Clions.
(
B.
C. ) .
,
CLOT AIRE II, dixieme roi de France, (
Hifl. de
France.
)
naquit en 584 , de Ghilperic ,
fbn predecef–
ftu r ,
&
cle la fameufe F redegonde. Ce prince n'a–
voit que 'quatre mois lofq u'il perdit
fon pere , qui
mourut alfaffine : ii fut eleve fous la tutelle de F re–
degonde
&
de Gontran , roi de Bourgogne fan oncle
paternel. L e commencement de fon regne fot
agir~
i:ar
urie
i'nfinite d'orages; Childel:iert, roi d'
A
uft'rafie , ton
coufin, afpiroit
a
le depouiller, fous precrxte de ven'..
ger la mart de Sigebert I , fon pere , que Fredegon–
de avoit fai t alfalliner ; ii entroit dans
fa treiziem'e
annee J6rfqu'il fu t abandonne
a
lui-meme' par la mort
de
fa
mere, princelfe plus capable que digne de re–
gner: i) avoit perdu,
p
\u.fi~urs, anne~s
aupara'vant, Gon–
tran , Jon principal ap
pui, apres elle. Childeberr , fon
ennemi , avoit tranfmis
fa
haine centre lui
a
Thfo–
debert II
&
a
T hierri , fes fil<, qui Jui avoient fuc–
cede , l'un dans fes et<)-tS d' Au!lrafie' l'autre dans ceux
de Bourgogne:
Clotaire
n'eut pu fe foutenir fc'r
'le
cro–
ne ' fi ces deux princes ,
ligues pour !'en faire oef–
cendre , fulfent toujour's re!les unis. Plufieurs batailles
qu'il foutint contre eux , l'avoient mis
a
deux doigts
de
fa
perte : hemeufement pour lui la divifio
1
n fe mit
entr'el!X ,
&
iJs empJoyerent
a fe
d<itruire
I
J,S arrneeS
qu'ils avoient levees
a
delfcin d'operer
fa
raine. Teo–
debert , va:incu par fon frere , fo t alfaffi ne peu de ten\s
apres
fa
defaite ,
&
T hierri n'eut pas le rems de jouir
de fa viCl:oire ; ce prince mourut de dilfenterie l'an–
nee d'apres.
Clotaire
fe rendit ma1tre de
coure
la mo–
narchic , mais ii abufa cruellement de
fa
puiffance :
-mains roi que tyran, il fit attacher Brune'haud
a
la
q ueue d'un cheval indompte. Ttlle fut la fi'n d'une
princelfe , t111e , femme
&
mere d'une infinite de rois :
de quatre enfans que lai(foit Thierri , k barbare en
malfacra deux , ii confina
le
troifieme dans un clo1tre ;
le quatrieme chercha fbn fal m dans l'obfcu rire ,
&
fe
cacha
fi
bien , que l'hi!loire n'a pu no1.1s ap'pren4fe
'quelle fut
fa
de!linee.
Clotaire
oouverna avec une extreme foiblelfe;
&
li
J'on fair
c~nfill:er
la puilfance dans l'autorite , jamais
prince n'en eur mains que Jui ; ii fut toi'liours fubor–
donne
a
fes
rnini~res ,
qui
tOllS
tranchel'ent du mo–
narque. Ce fut fous fon regne que les maires du pa–
lais jerierent k s fondemens de cene enorme pui(fance
qui tint celle des rois
a
la chalne,
&
fin it par l'anean–
tir. R adon qui l'etoit d'Au!lralie , obtint de nc pou.–
voir etre de!litue ; cette inamovibilne s'etendir aux
polfelfems des grandes chdrges de l'etat ,
&
des-ldrs