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4·50

-C-M I

des retrarlc'fienlie . Le nombre des Polonois , dim1i

il~e -

par tant d'attaq ues, ne pouvoit plus fuffire

i

slat~er' ~n

efpac_e

~

vall:e ' ·ii fall'ut etev:r des

rma~!

ai-emen's

plu~

etro1ts demere Jes premiers ,

&

<le–

t

uire cc:ux-ci pout ne pas Jai!fer aux ennernis l'anvan•

tfoe

de s'y luger. La famine faifoit des• ravages afl

freux dans Sbaras

&

d'ans l'arrnee, le foldat difpir–

tbit au bourgeois !es plus vi'ls alimens. Le partage d'une

proie degoucante divifoit des· hommes ra!fernoles ;par

1•hero·ifme

k

plus pur.

- Telle ecoit l'affreufe fituation des Polonois, lorf–

q'u'on· apprlt l'arrivee du r'oi.

Il

s'avan~oit

a

la tete de

v'in'gt' mille hommes ra!fembles

a

la hate' mal armes·,

mal payEs', mais a qui l'txemple des affieges apprenoit

:t'

ne rien· crain 1dre. Cafim'ir, apres avoir fa1t faire

·a

(bn arrnee u'ne marche for'cee, campa pres de SboroW1.

ie

Uarn

&

Cmirlniski

ne l'attendirent pas' daoo·• leurs

lig nes·, mais ils coururent

a

fa

renco'ntre'avec foixante

ihi[l.: Tartates

&

quatre-vingts 1 mi Ile Cofaq ues.

L'ar~

IP !'.

de la republique n'etoit pas encore rangee en

ba~

t'tilfe!, qu'une pan ic: de Tartar s

&

des Cofaques

vine fondre fur les Polonois, tandis que le re!te !es

~en9H'

en

queue;

apr~s

une vigoureufr refifrance, l'a–

vant-gafde' fut enfonceg ' !es T'artares penetrcrenc dans

)~s'

vui&s·, tout fut pris· ou maffade. La viC\:oire

'P,~nch'ot

en fav'eur de's aHies, lorfque ' le ca_!tellan de

§l!ndo n{lr le'jetl:a fut les Tartares

&

!es prit en flanc.

c

t{~

dtverfioh dorlna·le terns

a

!'avant-garde de

fe

re–

a:blir'

&

all' re!te de l'armee de fe deployer.

·

C#if~tr.:'!ki

marcha de front conl:re le' corps· cfe ba-

allle. afimir etoit au centre'

&

donnoit

a

fe's fol-

dfit'S

l'e emple du' aourage. Le choc fut terrible; lcs ·

Poldhois' fe-rme's

ii-

leurs· po!tes, encourages par la vue

q~

ld.111 !"di

l

ne laifihenc· prendre fu r eux aucuri avan–

fage ;_ ii: n'erl etofr pas de meme aux ailes, la·gauche

ccrafe , culbmee pa'r Ji Cavalerie Tart'are, nien<i\'.Oit

tt'ent'r'afner dans

fa

defaice la ruine

d&

fome l'armee,

Cafi.riilr

y

vofa: fa' pl-efence rfaablit le combat. Telle

~foit

la fnoation dc:s deux armees- lor(que la nuie fur-'

i'liJnt , chacu n la

palfa'

a

fon polte couverc de [es ar–

;Ji'cs. Cafrrn ir ex'horcolt' fes' foldats , les· combloit d'elo–

gd,

& !brr

p'rolnettoir de nouveaux triomphes : ce–

e ttnJ a'nt

m

1

algre l<t fiere contenance

qu'i~

affectoit,

ii

n'etiM !'>'as tra'n'qClilk. Le ka'm lui donnoit peu d'in–

cjuierndes, mais i'l craignoit

Cmielnis'ki

&

fc:s Cofaques.

JI

elfaya de le detach-er de: !'alliance des Tarcares.

II

Jui fit cenir une lt:me dans laquelle ii lui rappel–

lolt ks b'ien'faits d'l1lad1fias

&

les- anciens- traites qui

p'niffoient Jes Poloa'ois

&

k s Cofaques ; il lui devoi–

.toit enfoite les proj ets am'bitieux do kam' , que

Cmitl–

~isH

connoi!foit m'ieux qoe lui ; enfi n ii l'exhortoit

a

quiccer ce ran'las

d~

T arcares qui laiffoient aux

Cof~ques taus les perils-

de

la guerre ,

&

en recueilloient

tout

le frdir.

Le roi atrendoit -avec impatience la reponfe de

Cmitl–

'liski.

M ais lorfque le jour parot, ii vit les Cofaques

&

ld Tarta'res ranges en bataille.

11

fe prepara

a

les

fecevoir. L 'evc'nemc:nt de cette jou rnee fut le meme

que

celul de

ta

verlle. Les Polonis en eurent tout l'hon–

nc:ur, puifqu'ils ne furc:nt pas vaincus. Les Tartares

&

ks Cofaques n:ntrcrent dans leur camp.

La

divi–

·rian etoit prc!ce

a

naitre entre Its gfoeraux.

Cmielniski

foup~onnoit

la Hdelice du kacn. Celui-ci, au lieu des;

eo·nquetes aifees q o'il s'eroit promifes ne troovoic par–

tout qu'une rHill:ance opioiacre. II ecrivit au roi de

Pologne pour

Ii.Ii

offrir la paix.

Cmielnis!ci ,

craignant

d'etre abandonne feu\

a

la fureur des Polooois, de–

manda un accommodement.

11

l'obtint

a

des conditions

tres-dures : ii fu t oblige

a

9'enir fe jetter aux genoux

de Ca!imir, le prier d'oublier

fa

revolre

&

de lui par–

oonner.

II d1:

vrai que

le!

roi , fen!ible

a

fon repen–

tir , le declara chef de la milice Cofaque. Les deputes

de la republique loi prefenterent la queue de cheval

&

l'ecend~rd

, n\arque

d-e

l'autorire clans laquelle ii

etoit confirme.

Tandis qu'on negocioit dans k

~amp

de Sbor

w,

CMI

~n--

cotnoattoit

fotlS

l~s

mu rs de Sbaras. La nouvelle

t:k

la paix

n'y

avoit point encore ere porcee. Le kam'

&

Cmie/11iski

avoient 1ecarde

le

de-part des courricrs pour .

donner

a-

lours tr0Upts

le-

terns d'exterminer les Polo–

noi-s. Ceux ci fe deft11doient avec um:-con!tanGe ine,

bra nlable·; ils etoient reduics aux plus cruelles extre–

mires,

&

ne parloierc pas -encore de fe rendre. Enfici

ils re\'.urent une

lcme

de

Cmielniski.

Ce general profi

tani: de leur ignoranct', leur :mandoi-t que s'ils .v6uloient

Joj

payer une fomme Ceflfieerable , ii donnmiit

a

fes

t!-oupes le fignal <le ·

la

recr-aite. Les ·habitans deman

derent' quelqucs jci\JI! poui'•conEr.ib11er. Pt ndann:e

~

lai le rraice fut publk : on recmnnut l'-ar.clfice de

Cmiel–

niski,

& ·

i~

fot·oblige de' fe retirer.

· Ce general n'avo1t·point oublie !'affront qu'il avoit

rfl~u

a· Sborow ', ni laderrlarche humiliantequelaper:.

fidie de· fon

j

allie l!a•voit- force de faire ; ii: negocia fe–

cretemen · avec la•Potte"; ii obtint la protection de l'em–

pereur! ennemi nei de la republiq ue. Bientiit la gua–

re fut · raUurriee. [)ann;e' P olono1fe

slavan~a·I

vers le·

Bori!t-ene .

Cmie/11iSH

1,

;>ar·d! diverfions faites

ii

propos

'fut la' divili:'.r,

reu:porta' que.\yues a-vantages ; mais

enfiri

i~

fut- vaincu•,

&-

s'enfoit. On 'crbyoit

ks

Cofa–

ques dornptes

r.ar

cett<_ victoire, mais

Cmie/11i-ski

repa–

rut'

a

leur tete;

ii

fut

plus

1

rri'alheureux i:rlcore que dens

la·

campagne precoede111e. Gependant la republiqut:, laf–

lee d'u-nl: guerre qui minoic fourdement fes forces ;'

donna la· pai_'9 auic Cofaques•, pardonna a leuD chef

qu'c:lle devo)t puriir,

&

rfotblit les anciens traltEs.

CmlelniJ!ci•

trouva

Ull!

mort

1

dlgne de lui clans .un•com•

bat q1\'il ivra-

au~

Polonois ,

&

ou il difpu w la-

vi–

B:oire jufqu'au dern-ier foupir. Tds

font

les principauie

traits de la vie de cet hocnme

ce~ebre'

qui eut la gloi–

i'e

de mertre

l'<t

?'ologne

1i

deux doigts de

fa

perrc:.

Il

charmoic- le loi!irs que·

ht'\

lai!foient les incervalles

de fes' expeditions p11r des·fu!tins, oii ii s'abandonnoit'.

a

la debauche la pllH cl'apuleuk & 2ile , prince de

Mold-avie, dont la tille aveic ep

rnfe

un des fils

cle

Cmielniski

,

ayant·

ere'

chaff€ de fes etats, vint un jour

implot'cr

Jc:

fecours

de

fon al li<!. Le chef des

Cofaq ue~

etoit afors- au milieu des plaifirs

&

de la bonne chcn:,

II

fallut que le prince de M oldavie attendit u-ne fe–

mainc: enciere pour trouv·er le moment favorable de

l'enrreten1ir. Enfi·n· ii obiint une audience ,

&

fit au

Cofaque une pcinture touchante

&

patlTetique de fes

malheurs-. Pour route reponfe

Cmi~lniski

Ce

faifit d'une

large coupe pleine de vin-,

&

s'adr~{fanE

a

Ba-zile,

ii

!'invite

a

la vuider , en

I

a!Furant qu"elle cemieot Ull.

sur remede concre taus fes·cnagrins. Le prince de Mol–

davie fc: retira indigne , e·n tlifant :

J'

avois

mt

jufqtt'ici

q11e

/es Cofaques iloient des hommes, mais je

1Je

vois que

troJI maintenant qt1'on a

raifo11

de dire que ce fo11e, ou

des bommes cha11gls en ours

,

011

des ours changes en hom–

mes.

(

M.

DE

SAcY.)

CN

CNEPH , (

!1-f)•th. )

c'l!!t l'c!Ere fupreme dans le fy–

fteme

de~

E gyptic:ns : ce premier etre exifroit avant la

formation du monde ;

&

de

fa

bouche ford t

l'ceuf

pri–

mitif, dune les autres ecres etoienc emanes. On le repre'

fentoit fous la figll're d'un hornme qu i tenoit un fceptre

a

l:t main , ayan: la tete couverte J 'un plumage ma–

gnifique, qui marquoit

fa

fou veraincte fur touccs

ch~fes ,

&

a

la bouche un reuf.

fym

ole du monde qu'1l

avoit forme. Ou bien, on prenoir la figure d'un fer–

pent rep

lie

en rood, tenant

fa

queue dans

fa

bouche ,

pour cous appreodrc

qu'i! n'a ni

commencemen•,

ni fin.

(t)

CN ISME, (

M11jiq.

Hes

anc_.

)

danfe

&

air de danfc

des

Grecs, qu'oo executoit lwr

la

B.llcc. {

F. D. C.

)

co

• §

COADJUTEUR ....

L1

pm

'I'homajfm di1

qut

Its coadjutoriu itoie/11 en ufage dis {es premiers fiecles

tit

Nglift ; on lrlnt'!lt en t/fet que

des

/'1m 55 Jain/ L111 fut