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coc

V'enerien. Tiinee rapportl! q1:1'un foleat t!:t'oyoit

dans

fon fommeil, que fon ennemi l'etrangl0it. Un de mes

.amis s'imaginoit etre fern:

&

comprime-1mtre les murs

,d'un efcalier trop etr-oit; d'autres font des reves d'u–

ne

autre efpece, mais ces affections

foA~

palfageres,

.·&

ne deh1andent que le fecours de la prophilaCtique.

I,,e

cochemar

ell: fouvent l'effet d'un hydr0cephale.

:A

pr~s

des terreurs noCturnes

&

des attaques d'incl:l–

' \!>e,. mournt. un jeune homme me!ancol•ique,

ft~et

aux

vernges, foible de la tC:te

&

de la vue.

A

l'ouver-

· ture de fon cadal're , on trouva ·Jes ' veint.'.s du cer–

·iveau de couleur noire; le cerveau etoit inonde de pus;

-le-finus gauche de ce v-ifcere eroit gon.f.!e

ck

pourri–

· ture

&

de

mticus;

le

ftj'alaae penckbit' toujours la te–

· te

di!!-

c?te gauche. Bonet rapporte encore deux aurres

.obforvauons au

fujer

des perfonnes attaquees de

cocbe–

'-'1i1ar,

1

dam le cerveau defquelles !es finus etoient di–

~ fien.dus

par de l'eau. C'eft-la ce EJUi a fait na1tre l'o-

1p101on que le fiege du

cochemar

etoit dans le quatrie-

me finus du cerveau , dans lequel Ia· ferefne <>oulaot

Jorfq ue la tete etoit renverfee, occafionnoit oetre tma–

·la~ie ;

mai.s je penfe que ce princif'le

du cochemar

efi:

·tres- rare;

11

n'y a rien de plus ordinaire ,que de trou–

c'Ver

de la ferofite dans les finus du cerveau. Un aca–

·demi.cicm d'Oxfort avoit une·-hydropifie de poicrioe

&

Jun rncube en meme terns '; ii n'e!l: pas clifficile de

,reconnoitre dans ce cas les fignes de

ce~te

-efl'lece. L1:s

·hydragogues, !es fetons,

&

Jes diureciques convicn–

"ll~nt;

mais Lower qui

.foup~onne

tolij0urs un hydro–

ceP.hale, quand un malade a le

cochemar,

nous parole

-beauco1.1p s'ecarter dli vrai.

4

·Le

cocbemar

vermineux a fon fiegc:; clans le ventri–

·-cul.: meme,

par.Ce

q\i'un enfant dam ('efromac duquel

rles :vers rampent' peut facilemeot rever qu'il

y

a dans

:)a region epigalhique quelque chafe qui l'epouvante;

-or une forte terreur jette dans un vrai

cochemar

caufe

•par une idfo pareille ,

&

ceux qui font tout d'un

coup frappes d'une parellle terreur, font fuffoques.

:L'inclication ouratiYe n•ea pas difficile a developper.

Le

oochemar

tertianaire e11: marque par la peur,

&

un certain fymptome furprenanr, imitant en partie l'in"

·cube ,

&

en partie

l'epil~pfie

, revenant le troi!ierne

.foir ,

&

continuant depuis neuf heures jufqu'a ooze.

U ne demoifelle de neuf ans ecoit failie tous les trois

jours' d'un paroxifme femblable

a

la fievre ; c'dl:-a–

dire, que tout fon ventre

&

fa poitrine

fe

relferroient

;wee une difficulre de refpirer, Ji:s yeux re!l:oient ou–

•verts , ils etoient continuellement fixes vers le meme

·lieu; ce qu'elle faililTcit avec !es mains, elle l'empoi–

gnoit fortement pour refpirer avec plus de facil ite ,

-c:lle ne repondoit pas aux queftions qu'on Jui faifoit'

-elle paroilToit cependant ne pas perdre la tetc; elle

•Vellloit, elle etoit fort tri!te , fon ventre s'flevoit,

fa

poitrioe fe relTerroit • fa refpiration etoit genee • fes

·anhelations eroient frequentes' elle m: pouvoit parler'

'tant elle etoit opprdfee.

Le

cochetr.ar

d1:

ordinaire aux hypocondriaques

&

aux melancoliques. Tel etoit , je crois , ce facrifica–

tellr qui ne rcconnoilTant pas fon erreur, fe perfua–

doit fortement qu'une vieille qu'il connoilToit, venoit

le vo1r pendant la nuit,

&

qu'il etoit ftrre entre fes

bras, jufqu'a ecre

fuffoq~e.

On peut voir dans Fore–

ftus,

livre

X, cette hi!l:oire alTez curieufe,

&

une au–

tre qui y a du rapport. Dans Ct'tce efpece, l'ernetiq ue

ne convient point du tpm, particulierement s'il

y

a

-hyll:erie ,

&

fi ks inteftins font fees

&

flafques. Les

·"'.ents peuvent preJTer

le

Jt'lphragme

&

caufer le M–

itre clans un cerveau qui

y

dl: deja porte chez !es hom–

r:ies tirnides,

&

qui ne foot pas crop

a

eux; ce de–

l1re

co~1mence

la nuit,

&

continue pendant le jour.

<;>n

~:a1te

cetre efpece, par !es anti-epileptiques, par–

ticuliere~ent

avec la frrnence de pivoine, d'anis,

&

p ar le cmnabre.

• Le

(~ch;n~ar.

ne prefente pas toujours de trifles fan–

ton~e'

a l :ipm

J.

R. Fortis traita une demoifelle qui

avoit des reves fort agrcablcs; mais elle s' 'veilloit avec

c

0

c

455

• un fentiment de pefanteur dans la .poi'tr.ine ;

fa

voix

&

fa rcfpiration etoicnt interceptees ' elle relTentoit unc

grande anxiete ,

fa

face etoit baignee de larmes ,

fa

tete appefantie. Craanen rapporte un cas femblable ar–

rive

a

un hommc. Heurnius

&

Forell:us rapportent la

' meme chofe d'eux-memes.

Un certain Silimacus r·aconre qu'autrefois.

a

Rome;

plufieurs perfonnes peFirent de c;ette paffion,

corn

me

d'une maladie contaoieufe ;

Cre~ios

Aureliaous dit

la

meme chafe du

cochemar

,

qu'il place parrni !es paf–

fions rardives : mais cene efpece n'elt pas aJTez_

ce~taine.

Cette maladie; lorfqu'elle n'dl: 11i frequente

ni

vio–

lente, n'ell: pas dangereufe ; mais dans

le

cas contrai-

•re, elle peut annoncer, fur-tout aux jeunes gens,.

l'e–

pileplie : on a m€me vu, quelquefois que la folie en

avoit fae precedee; pour les vieillaFds , on doit la re–

gai:der comme un des

a¥ant-coureu~s

de l'apoplexie :

on peut cependant en etre fuffoque fur le champ'

&

nous en avons

aes

exemples pour cous !es ages : on

.a vu cmcore a

Rome

le

Gochemar

epidemique

>

&

taut

auffi menrtrier que la pe!l:e. L'lnfpell:ion anatomiqt1e

ne nous apprend prefque rien fur la nature de cecte

maladie_: fi !'on

a

trouve clans quelq1aes-uns de

L'eau·.

dans Jes vemricules du cerveau, ou des Cup.purations

dans differentes parties

de

ce vifcere,

~e

font

cl.es

ac:–

cidens etrangers , q ui ne paroilTent avoir aucun rap–

p.>ort avec l'inctJbe. On a cepeodant vu dans quelques.–

u.ns

le creur ·d'une gro!fc:ur eoorme ;.

&

ce vice p.aroi.t

avoir beaucoup

cfe

rapport a\l'ec la maladie dont nolll

,parlonSc.

En gfoeral, la fobriete ell: le point le plus elTc:ntiel

du traicement,

&

c'ell commnnement

ro.ut

ce qu'ofl

a

a

fai re : quelques-uns s'en delivrent en evirant de fe

coud1er for le dos; j'en ai cependant vu auxquels.

cette fituarion eroit la. plus favorable. La· faignee

y

ell: fouvent utile, fur-tout s'il y

a

des fignes de ple–

thore. On m: fauroit fe pa!Ier <les purgatifs,

&

meme

qnelquefois des emetiques

~

on en vient enfuite

au~

d€layans, aux temperans

&

aux aperitifs, aux fl:oma–

chiques , tant amers qu'aoforbans.

&

forti fiaos , aux

cephaliques

&

aux antl-fpafmodiques. Les remedes par–

ticuliers dont ori a fait le plus. d'ufage, apres. !es de–

fayans

&

les legers aperitifs le plus conrius, font par–

.mi !es ftomachiques, la fumeterre, le quinquina " la

genriane, l'aloes , le corall

&

les aurres abfo rbans. Les

'Cephaliques les plus recom:nandes font le (trech,1s , le

romarin

>

la meli!fe'

l'a

fa uge

&

la betoine' les fe.

rneFJces

&

la racine depivofne, le fuccin : ii faut ajou–

ter !es martiatix, le tarere vitriole, les c-aux minfra–

les , rant froi<les que chaudes,

& ;.

Cepenclant ks.cas

oi'J ii

tfl:

permis d'u.fer de routes ces chofes , font alTez

rares; mais on n'e!l: jamais difpenle de garder un re–

gime convenable,

&

c'e!l: peut-etre ce qu'on a de mieuic

~

faire.

('!'.)

COCHENE,

f.

m. (

Hijf. nat. Botaniq_.)

en Latin,

forbus auczeparia ,

ou forbier des oi[eleurs , forbier fau–

vage ; c'eft k forbus proprement dit de Brunsfds,

l'aucupatis

de Camerarius , le

f raxinea

dt: H ugues ,

l'or–

nus

de Ruelle ,

&

le

forbru

1

aucuparia foliis pim1atis

utrinque g!abris

de M. Linne dans fon

Syflema natrtrte,

edition

12 '

imprime en

1767.

page

347·

II differe du cormier, ou

forb11s legitima

de Clufius,

Cll

Ce que

I

0

,

i( eft p}us petjr

>

s'elevant

a

peine

a

vingt pieds de hauteur.

2

°.

Ses jeunes branches ,

&

ks pedicules de fes feuilles font rouges

&

lilTcs. 3°·

Ses feuilles font mai ns velues,

OU

meme li!Tes. 4•. Les

corymbes de fes fieurs font plus grands, charges d'un

pl us grand nombre dc fieurs.

5°.

Ses fieurs

o'o~t

que

trois

a

qt1atre ftyks,

&

plus communernent trOJS. 6°,

Ses fruits· font des baies jaunes , rougearres ou oran–

gees , a trois

OU

qllatre loges cartilagineufcs,

CO~me

celles de la pomme contenant chacune dcll1' pep1ns,

Culture.

II cro1c

n~turdlc:menc

dans ks climats froids

de !'Europe.

. .,

Ufnge1.

Comme fes fruits .font parnc11!terement re-