COD
le voit auffi
·ii
Ceylan , daris !es provinces de M-cuda,
Corru , Agras, & pres de Baoudhou-Malac, c'tfl:-a–
dire , du P ic-d' Adam.
II
fleurit iodifferemment clans
tous ks cems de l'annee, mais particulie're01ent au mois
d'.Aout., Ses fruits font environ q uarorze mois a
rnl't–
rir' &•des-lors ii commence
a
perir
&
a
fe detruire
peu-a-peu.
'
UfageJ.
C'dl:
des feuilles de cet arbre que font com–
pofes
Jes
livres
des
Malabares. Ils ecrivent ddfus en
y
tra\:ant , avec un fl:ilet de fer , des caraCleres qui, pe–
netranc
leur
epider.mefuperieur ' deviennent
ineffa~a
bles. Ces m
emes fe uillcs leur fervent de parapluies
&
de parafols, capables de couvrir vingt perfonnes ; ils
en couvrent
um leurs maifons. Les noyaux, ou plu–
-tot les amandes de fes
fruits, fe cournenc
&
fe polif–
fent pour fai re des colliers qui , peincs en rouge, imi–
tent beabcoup
le
corail. Le fuc exprime des branches
-de fes regimes , eft un vomi_tif qui fc donne aux per–
fonnes que les morfures des ferpens venimeux ont fai t
tomber dans
le
verrige
&
le delire. L a gainede fes fleu rs,
encore tendre, rend lorfqu'on la calfe, une liqueur qui,
fechee au foleil. devient une efpece de gomme emeti–
.que , que !es femmes grolfes emploient ordinairement
pour faire fortir l'enfant more,
&
done d'aucres abu–
fent quelquefois pour fe procurer l'avortement.
Remarques.
Le
codda pana
differe vraifem blablement
comme genre,
&
au moins comme efpece du fari bus
de Rumphe , que M. Linne a confondu avec lui fous
le nom de
cor)'pha ;
&
nous penlons que ce nom nouveau
de
COr)'pha,
qui n'a aucune origine , doit ceder
a
celui de
·codda pana,
fous lequel la plance que nous venons de
decrir.; eft
fi
connue dans l'Inde. Le
codda pana
faic un
genre particulier dans la famille de! palmiers.
Vo)'CZ
nos
.Families des plallteJ, vol. II, page
25,.
(M.
A
DANSON.)
*
§
CODE
PAPYRIEN .....
Dans cec article,
au li.:-u d'
Antoine-Auguflin Jufte-Lipfe ,
lifez
A11toi11e-Au–
g11.flin, J ufle-Lipfc ,
car ce font des auteurs differens;.
.&
au lieu
d'Etienne-Vi11cent,
lifoz
Etienne Vinant.
CODI
AVANACU ,
f.
m. (
Hijfoire 11aturelle Bota–
nique.
l
planet du Malabar , alfez bien gra vee, q
uoi~
que fans details, par Van-Rheede, dans fon
Hortu-s
<MalabaricuJ , vol.
JI,
p.
63 ,
pl. XXXIV,
fous ce norfi,
&
fous celui de
cadi ava;zam.
Les
Brame~
l'appelltmt
boin e1·ando
&
koi
era114o.
C'eft le
tragia
4
cba1JJtelt1ta,
fcliiJ lanceolato-obtujis integerrimis
de M. L inne dans fon
-Syflema 11at((ra1,
imp-rime' en 1767 ,
page
6 19 , qui le con–
fond avec le
~bameolt1ta
foliis linearibus , jlofculis fpicatis ,
tcbinato
rn8tu,
grave par M Burmann, dans fon
<J"he–
faurus Ze_ylanicus, plancheXX//, page 59.
'
··
.J
C'dl:
un fous-arbrilfeau, qui croit fous la forme d'un
builfon ovo"ide de deux ou crois pieds de longueur:
for une largeur une fois rnoindre, a racine fibreufe ,
brune, portanc une cige tres-courte , cylindrique, de
tro1s lignes de diamecre , partagee des fon
o~igine
e(l
quatre
a
cinq branches cylindriq,uqs, ecartees fous un
':Ingle de .zo
.a
30 degres, -verd-claires , menues,
a
0
bois blanc, ayanc un creur tendre , verd, charnu au
-centr.e.
L es feuilles font alternes elliptiques, ecroi tes, poin–
tues aux deux bouts ,
longues de deux pouces
c-in~
a
fix fois moins larges , mOJIOS, llnies , Vt!rtes deJfuS
pales delfous , marquees for chacun de leu rs bord;
d'une centaine de dentelures aiguifs ; -femblables
a
des
crcndures tres-ferrees , releviies en-defious d'une Gote
-longirudinale,
&
.attachees fous un angle de 45 de–
gres d'ouverture , fans lpedicU(t! aux tiges ,
a
cles. -in–
tervalles egaux , a-peu-pres a la m'oitie de· lcur lon–
-gueur.
• L es
fleurs malP,s
font fepan!es des femelles for le
mcme
~ied '
de maniere que les males forment \:In epi
dans l'a1!fdle des feuilles fuperiellrds:, pendant que !es
femelles font folitaires
a
]'ailfelle des feui lles inferieu–
-res. L'epi des Aeurs males ell: cinq
OU
fix fois plus
cour~
que les fouillcs ' c'efi-a-dire , long de trois
a
qua–
;re lignes ,
couve~t
dans
fa
moitie fuperieure par
d~x
a' douze fiours fcillks ,
verd-jaun~m:s,.
concigues. ((;ha-
C 0 D
461
que fleur male en caduque'
&
confiCl:e en un calice
vercl-jaune
a
trois frui lles,
&
en
trois eramines cour–
tes di!l:ioCles ;
&
!es fleurs femelles n'ont qu'un ca–
lice
3
cinq feuilles pcrfifl:antes, & un ovaire fphero!.
de , porte fur un difq uc orbiculaire a!fez court,
&
termine par trois
!l:igmates cylincriques , marque d'un
fillon cylindrique fur k ur face intericure.
L'ovaire , en muriilant , devieau une capfule fphe–
roide de quatre lignes de cliametre , femb lable en
pe–
ti_c a celle du ricin , c'efl:-a-dire '
a
tr<~is
angles arron–
d1s , portant chacun trois rangs longicudinaux
<;k
pe–
tites
epir.esmolles '
a
trois loges • s'ouvrant ea trois
valv
es , &contenant chacune une graine ovo"ide, cen–
dre-bru?e , longuede deux lignes, prefqt1'une fois moins
large , a amancle blanche.
Culiure.
L e
codi avauacu
,
crott au l\1alabar , clans
!es terrei ns. fablonneux
&
pierreux.
II
fleurit toute
l'annee , rnais plus abondammenc dani !es terns plu–
vieux.
Ufages.
Son fuc fe boit dans le vin pour amlter
le
flux de vemre ,
&
cuic daq;; l'huile , pour reparer Jes
forces. On en tire une huile dont on frotce la tere pour
diliiper Jes verriges,
&
fortifier
le
cerveau•
Rcma,.ques.
Qutlque relfemblance
appa~ente.
que la
plante gravee par
M.
Burmann, fous
le
nom de
4ha–
m,e/.ca
,
aic :tvec
le
codi avanacu,
ii
y
a cant de dif.–
ffrc::nces reelles
~ui
ne peuvent s'attrib.ucr a une ne–
gligence , que nou
s oe pouvons guere lc::s confandre
enfcmbk. Voici les
difforenc.esqui fe remarqurnt dans
l'cfpece de !'lie de Ceylan.;
1°.
[a'
racine eft ooiratre,
2°.
la plante n'a pas un pied d11: hautc::ur;
3°. fa
ti–
ge n'ell pas. ramifiee des fem origic;ie ,
4
°.
Jes feuille!
font plus etroites , huit
~
dix fois. moins larges que
longues , deRtelees plus finecnenc encore, plus obcufes •
attachees ·horizoncalement fur. un pedicuJe cylindrique
egal
a
leur largeur ;
5°.
le~
capfules one
a
peine tr.ois
lignes de diaroetre.
Si tant-de differences peuveot s'attribuer
a
une ne–
gligence de la part des auteurs , ii ue fau t plus comp–
ter fur la rnoindre certitude clans. nos. connoilfances ,
mais
fi
on rend jufiice
a
l'exaCtirude. du travail de
Van-Rheede
&
de M. Burmann ;. ti d'ailleurs
OCl
con–
I.idc:re que ces deux plantes font de
de.uxclimats dif–
fereus , on .oe pourra guere les con
fondre•. comme a
fair M. L inne : on
Los
difting.uera au contraire c;n
,deux efpeces, qui
paroilfoien~
appartenir au gc::;ce du
fchorigenam
d u Malab<ir qui vien.c naturellerncnt dans
la
fami lle des
rithymales , au nous l'avons place.
Voyez
nos
Familia des plan.teJ , volume
II,
pag.
354·.
( M.
Al)ANS0N.)
:
.
'
1
CODI
GI, f.
m. (
Hiftoire naturdle. Botamgue.)
plante
du Malabar , tres-l;iirn grnvee , avec -la pl
Ci
part de fps
details , par Van-Rhe.:de , da-ns fon
Hort11£ Malabaric1H ,
vol:
IX,
pl. L XV, p.
1217,
fans.lenom Ma.labarefaneri
4!a:
Les l:lrames l'appellenr
co
diji. Jean ·Cai:ii melin,. clans fos
notes fu r cet ou.vrag<:, llappelle
pulmo11oria folio macu–
lato lndica jimilis
,
jloribv..s tripetalis rofaceo-faturis.
C'etl: pne herbe annuelle qui s'eleve fous la forme
d'un petit builfon fpherique de fix pouces environ de
diamelre. Sur une racine conique venicale de trois pou–
ces de IOAgucur, fur deux lignes de diametre, peu ra–
mifiee,
ligneufe , s'elcve droic une cige cylindrique
d'une ligne
&
demie de diamcme, de quatre rpouces
.environ de.hauteur ,
a
troi·S
OU
qua'.tre branches •alternes,
r.ek.v<ies verticaltlmcnt-,conHe la tigl! , blanchaue co.m-
·me elle , char-nues ,
aqu~u fes ,
herillee de longs pods.
Cinq
a
ftx:
feuilles alrnrnes , dilpofees
circulair"m~nt
garnilfenc cette tige. Elles font elliptiques, arr?ndJCi
a
lpur eMremite inferieure , qui eft leger.ement
.echa~cree' poi.ntues
a
l'extremite anterieure, longues de trors
,a
quatre pouces, une fois mains larges, entieres, rou–
ge-violettes, exccpte
a
]eur milieu, qui ell: verd-brun,
'herilfees
d~
pails longs , qui Corrent chacun ?'une f?f–
.fem~
.roncle , blanche , rtlt:vees en-delfous .d une cote
.ramifi&e -en- fept
a.
huit
pairc~
de nervu
_r.esalternes ,
exporttes horizontalement d'aoord , er;i(u
ne p<mdantes