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CLE

t.Oinbe~t

eilplrans fur

le~rs

cpees. La liberte

&

la

fplen~

deur de Sparte s'eclipferent avec Jui; cetce ville eut

C'ncore des habitans, mais on n'y compta plus de ci–

toyens. (

'J'-N. )

CLEOPATRE, (

llift.

des Egyptims.), C!Jopatrt,

!Hie

d' Antiochus, roi de Syrie,

fut

mariee

a

Prolomee

Epiph, ne, Cette union ne produifit pas Jes effets que

fon pere en avoit efpere pour fon aggrandifl"ement ;

devenue reine d'Egypte, elle en embrafl"a vivement les

interers : ce fut par fes confeils q u'Epiphane follicita

ks Romains de porter la guerre -en Syrie. Apres la

niort de fon mari , elle prit la tutele de fon fils Phi–

fometor, qui n'etoit age que de fix :ins. Son admini–

ftration prudence garantit l'Egypte des guerres

&

des

rfroltes ; tandis que taus Jes

peupl.es

jouifl"oient du

retour de la profperite, une more prematurec l'enle–

..,a

a

la nation. (

'l'-N.)

Ci.EoPATRE, (

Hijloire des Eg;•ptims.)

f~ur

&

fem–

me de Philometor, en eut un fits qu'ellc voulut pla–

cer fur

le

crone. L'Egypte fut dechiree par deux fa.

dions eivales. Les uns vouloient un jeune roi, pour

pouvoir gouverner feus fon nom ; !cs autres craignoient

que !em patrie ne flit frappee par de nouvelle.s qla–

mites, fi l'on dfferoit le fceptre

a

des mains trap foi–

bles pour

le porter :

l'ambafl"adeur Romain , choifi

pour arbitre, <lecida que Phifcon epouferoit

Ctiopatre\

dent le fits feroit declare heritier du roy,aume: le jour

des noces fut un jour de deuil. Le je.une

p~ince fu~

egorge par

l'ordre de Phifcon clans

!es bras de:

fa

mere.

Cleopalre

repudiee eut encore l'f"lumiliation de fe

voir remplacee par la Ii.Ile qu'dle avoit eue de Phi–

lome~or,

que

le

tyran. avoit violee avant de lui don–

ner

le

titre d'epoufe. Son malhcur arma l'Egypte pour

elle: Jes !l:atues de Phifcon furent renverfees

; &

C/io–

patre

fut proclamee reine dans Alexandrie. _Le tyran

denature ne· crut pouvoir mieux fe venger, qu'en fai,

(ant egorger un f!ls qu'il avoit eu d'elle. dent ii lui

envoya la tcte avec ordre de la faire fervir fur

fa

table"

le jour du fdl:in qu'dle preparoit pour ct!lebrer fon

anniverfaire : enfuite ii levt: une armee,

&

vainqueu~

plr fes lieutenans, ii oblige

Cliopatre

a

quitter l'Egy–

pte ,

&

a

fe refugier aupres de Demetrius qui avoit

epoufc

fa

fillc,

a

qui·el le promit la couronoe d'Egy–

pte, pour l'intereff'er

a

fa

vengeance. Le rnomrque "

ebloui par l'eclat de cette promefl"e, etoit auffi dete–

fte dans fes etats, que Fhifcon l'etoit clans Jes liens;,

ii fut affaffine dans Tyr, avant d'avoir excrce fes.

-vengeances.

CliQf1atre ,

privee de fon appui, fe refugia

aupres de

fa

fille, man.rec au crone de Syrie depuis,

la mart de fon mari

~

elle

y

vecut obfcure

&:

fans.

confideration, devoree d.e la foif de

la

vengeanc<t qu'd.

le ne pouvoit afl"ouvir.

(

'T-N.)

CLEoPATRE, (

Hijloire desEgyptiens. )

femme de

Phi~

fcon, fut.elevee fur le trone d'Egypte , conformen)ent'

au te!l:ament de fen epoux'

a

condition qu'clle parta...

geroit fon fceptre avec celu'i de fes fils qu'elle croi–

roit le plus digne de le porter. Son pen.chant la de–

cida pour le plus jeune,

q.ui

s'appelloit

Alexandre-,,

dont

le

caraCl:ere flexible p

rome

ttoit qu'il Jui abandon–

nerbit la plenitude du pouvoir. Les Egyptiens , ne–

confultant que

le

droit de la nature, Jui diCl:erent un,

autre choix,

&

la forccrent de s'afl"ocier l'ajne, qui,

prit le furnom de

Soter.

L'oppofition d·e leur carafu:re

fut une femence de troubles dome!l:iques : la mere ,

gouvernee par fes mini!l:res, voulut envahir toute !'au.'

~orite:

le fiJs , honteux de n'etre qu:un fantome cou.

ronno, perfecuta. lcs miniftres quj vouloient l'afl"ervir.

L a rivalite du pouvoir aigrit

les. haines.

Ctiopotre.,.

pour fe

d~b.arraffi:r

d'un collegue.importun,, Jui fup–

pofa le crime d'avoir voulu l'aff'affiner. Des eunuques,

tout . fanglans

fe

prffenterent dans la place publique,,

&

~~rent

au peuplc afTemble qu'ils n'iwoient ete mal–

tra1tes que pour avoir defendu la mere contre un

fi.ls

parricide : cet:e irnpo{lure eut un plein fucces. Soter,

devenu un ob;et d'cxecration, ne deroba

fa

vie

a

la·

fum;ir du peuple que lla> la fuite.

'Ctiopatr.e ,

inflexi-

CL

E

439

hie dans

fa

haine, ne cefl"a de pourfuivre fon fils,

qui, apres .avoir afl"uye beaucoup de revers, redevint

afTez puiff'ant pour la punir; mais ii n'en fut que plus

tendre

&

plus foumis : fatigue du fardeau des affaires,

ii fe reprocha la honte de tourner fes armes contre

fa

mere: elle n'eut pour lui que !es fentimcns d'une ma–

ratre;

&

confhnce clans

fa

haine, ellt: ne put lui par–

donner d'avoir autant de moderation dans la profpe–

rite, qu'clle avoit d'orgueil clans Jes revers. Alexan–

dre, qui profitoit des crimes de fa mere,

&

qui, par

la degradation de fon frere, avoit ere replace fur

le

trone, crot avoir tour

a

redouter <l'une femme fami–

liarifee avec Jes atrocites ; ii s'impofa un exit volon–

taire;

&

tandis que

Cliopalre

fe felicite de regner fans

partagc, le peuplc Jui impofe la Joi de fe choifir un

collegue: Alexandre ell: rappelle ;

&

fur de la faveur

du peuple. ii ne fc borne plus

a

jouir de l'ombre du

pouvoir , ii en veut la realite,

fa

mere achete des af–

faffins pour fe deharraff'er de fen colkgue, qui la pre–

vient

&

la

fa

it mourir. (

'l'-N.)

CLEoPATRE, (

Hiftoire

d~s

Egyptiens.)

Ptolomee Au–

lete, fentant

fa

fin approcher, defigna pour lui fucce–

der fon fits Ptolomee , furnomme le

j erme Denis

&

fa

fille alnee, connue fous le nom de

Cliopatre.

Le fenat

Romain, qui fut etabli pour tuteur, dfffra cet hon–

neur

a

Pompee qui , trap occupe de fes propres affai–

res, confia l'adminirtration de l'Egypte aux fains d'Ar–

chillas

&

de l'eunuque Photin, minifl:res qui avoient

des talens,

&

a

qui ii ne manquoit que des mreurs.

Cleopatre,

qui avoit alltant d'e!evarion clans l'efprit que

fon creur avoit de foibkfl"t:, lailTu Archillas

&

Pho~

tin jouir d'un vain titre,

&

s'arrogea tout le pouvoir.

L eur vanite humiliee caJomnia cette princelli:; ils pu–

blierent que, voulant jou,ir du trone fans partage

~

c;lle tenoit fon frere dans une dependance avilifl"ante :.

, le peuple prit les armes,

&

Cti_opatre,

pour (t: fo.u!l:raire·

a

fes fureurs, fe retira en Syrie, ou el

le

leva unc ar-.

mee. Elle fe preparoit

a

faire

u.ne

in.vafion dans l'Egy–

pte, lorfque Pompee, vainqu

a

la journee dt:· Phar–

fale, alla

cherch.er

un afvle c;hez un peuple qu'elle

avoit

droi

~

de punir.

L'aff~ffinat

de cet ilhi!tre R omain.

fot

venge par fon propre ennemi. Cefar vou.lant

enco~

~e

ecre le pacificateur

de;

I'Egypte ,, or,donna

a

Ptolo-.

lomee

&

a

Cliopatre,

de licenrier leurs arrriees ,

&

de·

venir difcuta leurs droits

a

fon

tribunal.

feu~

pre-.

t-ex_te

q.ue

, reprffentant le peuple Romain q_u' Aulete·

avoit ecabli tuteur de fes enfans .

il

pouyoit s'erigcr.·

en arbitre, fans v.ioler les droits de leur independance.,

€/eopc.tre

pleinc de confiance dans le pouvolr de fes,

charmes ,,fe perfuada que

fa

beaute feroit plus eloquente–

que les. plaidoyers' des ontcurs. Elle

fr

rend fecrete–

ment

it

Alexandrie;

& ,

a

la faveur des. tenebres, elle–

penetre ,

fans etre reconnue , dans l'aeparti:ment, de:

Cefar. Elle ecoit trap tendre-

&

crop belle, pour ne.

pas

inti:r.effc:

r

la.

reconnoiffancc de fon juge. Cefar etoir;_

trap galant , pour ne pas rendre hommage

a

fa

bea~te: ii

ti~

appeller Ptolomee qu'il invita

a

fe r.econc1-

lier avec fon epoufe : le prince,

fcan~alife

de la troll-.

v.er

dan~

la maifon d'un homme qui avoit. la repu–

t.ation d'.etre

le

mari de toutes les femmes , en parut

mains difpofe

a

la reprcndre;

& ,

voulant

fe

venger

d~

fa

d~cifion

,

ii depofe fon diademe,

&

le met en.

pieces aux yeux. d'une multitude qµ'il a11oit fait afl"em–

bler pour etre le temoin de

fa

degradation. Le peuple·

d'Alexandrie , touche de fon

m~lheur,

court aux ar–

tr)es,

&

inve!l:it le palais. de Cffar- qµi, fans s'emou..,

voir, fe montre aux:

feditieux : ii prend un

ton.d'al~~torire,

&

leur parle en maitre qui ditle d7s Jo1x_: ii,

fait lire le te!l:!lment d' A ulcte,

&

en prefcnt. l'cxi:cu..

tion. L!! peuplc calme applaudit

a

fa

dfofion,

&

Cte.opatre

ell: alfociee

a

fon frere dans

le

gouvemetnent.

Cctti; emotion fut foivie d'une autre plus

dang~reufe..

Achillas q,ui craignoit d'etre

pun~

.Pa.r

_cteopatrt ,

fe

,met

a

la tete d'une foldatefque

famd1an~ee

avec

tau~ le~

crimes. Cffar

afiieac clans Alexandrie,. cut befom de

touces Jes reab1Jrces

0

de fon gfoic

~our

enfanter ucie