BOT
" §
BOSRA, (
Geogr.
)
nommce
llujfertt
•
:
; •
&
Buffiretb,
ville d'Alie .•.. font la meme ville;
&
pour avertir de l'identite , on auroit du renvoycr de
Buffireth
a
B9frn.
Elle fe nommoit encore
Bofar, Bo–
flres, Bojferetb
,
Becerra, Covre
&
memc
Bara/a
(
lloJ•.
. ci-devant
B AR ASA
clans ce
Supp!.
) ,
quoique Sanfon ,
clans
fa
carte du patriarchat de Jerufalem, difringue
Becerra
&
Come
de
Bo.ftres.
Lmm
fur
I'
Ent;•c[Qpedie.
BOT,
f. m. (
Hift.
11a1.
Jcbtb)•ologie.)
nom que !es
Hollandois des
iles Moluquts donnent
a
une efpece
de
poilfon done Coyett a fait peindre une bonne figu–
re qui .a ete gra"ee
&
enluminee dans
la premiere
parcie de .fon
Remeil
des t_oilfons d'Amboi11e ,
Ilg.
z.
Ce poilfon efr petit,
ii
a le corps tres-court, ex–
tremement applati , ou comprime par les c&res ; la
tete, !es yeux
&
la bouche petite.
Ses naeeoires foo t au nombre de ·fept, favoir; deux
ventrales - pttites , fous Jes deux peClorales qui font
auffi petites, triangulaires ; une dorfale ; comme fon –
due en deux , plus hame devant
que
derriere ; une
derriere l'anus, auffi profonde que longue,
&
uae
a
la queue qui e!1:
tronquee ou quarree.
Ses nageoires font cendre-noires ;
fa
tete cendre–
bleue; fan corps rouge-incaroat, mouchete agreable–
ment de petites taches rondes blanches. La prunelle
de
fes ycux cft noire, entouree d'un iris blanc ar–
gentin.
1'la:urs.
Le
bot
di:
commun clans
la
mer d'
Amboi–
ne, autour des roehers.
Q_,ualitis.
II
e!l: de boo gout
&
fe
mange.
Rema1·que.
Ce poilfon doit former un genre particn–
lier dans la famille des remores qui ont la queue quar–
ree
OU
tronquee. (
M.
ADANSON.}
§
BOTANIQUE, (
Ordre
E1rcyclopedique.
Scie11ce
de
la
nature. Science
des
vigit~11x-.
)
(Nous donnerons
ici
le plan du travail de la
Botamque
pour ce
Supplement
au
Ditlionnairt
roifamzi
des Sciences,
Arts
&
Milien
>
par M.
le
Baron de: Tfchoudi, plan bien
con~u,
ar- '
tiftement lie,
&
favamrnent execute. L'expafilion ql:li
Va
fuivre e!l: de !'auteur meme ).
J
ufqu'a prffent perfonne n'a donne clans un feul
traite l'enfemble de la
Botaniq11e;
ii fera bien plus dif–
ficile de le prefemer clans cet ouvrage-ci:
le
fucces de
certe entreprife depend d'une idee claire de ce q ue
doir etre un Dit1ionnaire des fciences, pour avoir rou–
te l'utilite done il \::ft fofcept1ble.
On s'e!\ plaint fouvent avec raifon, de ce que l'or–
clre abecedaire interrompoit ce fil qui tient toutcs les.
parties d'une fcience dans une dependance
mucuelle~
brifoit ce rayon de lumiae qui les penetre, qui fe
nourrit de leurs reflets,
&
qui s'accroilfant toujours
dans
fa
marche, devient enlin capable d'eclairer tout
le
globe de la fcience'
&
de montrer meme au loin
fes terres inconnues.
Point de fcience en elfct qui ne con!i!1:e clans une
fuite de rapports intimes , dans unc chaine de confe–
q uences nees des principes elementaires'
&
dcvenant
clles-memes principes les unes des autres.
Mais pour unir les parties d'une fcience, c!l:-il be–
foin que cette chalne inve!1:iffe un efpace regulier, ou
peut-elle !es ernbra!ftr en ferpentant, pour ain!i dire,
dans les detours de la marche alphabetique? C'eft:
a
quoi fc reduit la que!\ion.
Elle kra bientoc rffolue, ft
!'on conlidere que le
traite le plus methodique .doic ecre neanmoins redu·it
fous dilferens chefs , non-kulemcnt pour foulager la
memoire
&
!'attention , mais encore pour faire fentir
finon Jes paufes , du moins les nuances
&
Jes palfa–
ges qui fe trouvenc entre certaines colleCl:ions d'idecs.
Qge ces divi!ions foient contigues ou non, ii n'im–
porte ,
po~rvu
qu'?n. Jes puiffe trouver
&
ranger aife–
ment; mats ce qui 1mporte beaucoup, c'eft qu'elles
~onC~rvent
entr'elks
lcs rapports convrnables ; d'ou
ii fu1t que Jes articles d'une fcience traitec= clans un D i–
tl:ionnaire , doivent etre
>
aucanc qu'il dl: poffible,
'.tome II.
BOT
2;
5
COl'1pore~
par Je cneme auteur,
OU
du mains fur
UR
meme plan.
Bien plus, cet auteur doic travailkr fur
le r'neme–
cannevas dont ii fe ferviroic pour faire un traite cam–
pier ,
&
fes articles rapproches
&
ranges doivent el\
former un en effet.
.
En un mot un DiCl:ionnaire. ma! faic eft un edifice
mutile ; ii faudroit le rebacir,
&
meme fes ruines ne
pourroient guere fervir
a
le recon!huire. Au contrai–
re un DiCl:ionnaire bien f<tit rellemble
a
ccs pieces de.
menuiferie dont toutes les panics ayant leurs propor–
tions' leurs joints, leurs encailles
>
peuvent etre fepa–
rees fans inconvenient; pourvu qu'elles foient
!!Uffie-.
rotees, un in!l:ant fuffic pour les ra!fembler.
Mais, dira-t-on, cet affemblage ne fe peut faire que
par une main un peu exercee; c'e!l:-a-dire , que le
mei.lleur DiCl:ionnaire ne convjent qu'a ceux qui one
deja faic leur entree clans une fcience,
&
qui en ont
parrouru l'enceinte au rnoins une fois.
·
Q.Eand cela feroit entierement vrai, un tel ouvragc
ne laifferoit pas d'avoir une grande utilite ; mais ne
con~it
on pas que nonobfl:ant l'ordre alphabetique,
une fcicnce puilfe avoir en quelque forte clans un ar–
ticle dominant un centre auqud, par des rcnvois bien
menages qui feroienc cornme autant de rayons, ii
flit
aife de rttaurner de leurs points de la circonfercnce.,
j'entends de tous les articles fubordonnes.
Telle
e!l:
l'idee qui doit ccre l'ame du travail dont
nous allons crayonner l'efquilfe.
La
Botnnique
bien cntcndue cornprend la nomencla.
ture , l'hifroire natun:Ile .• la phyftque, la culture
&
l'ufage des plantes; elle a fous !es -loiit !'agriculture
&
le jardinage.
M algre fes varietes
&
fes abus , la nomenclature
pourroit peut-etre devenir une fcience exaete: c'elt ce
qu'il faut examiner clans
!'article
general
MtTHo.og•
qui doit dependre de
!'article
PLANTE. Dans le pre–
mier ii frra aife de faire fentir combien ii efr diffict–
Je de renfermer la chaine des etres cians ces cadres
appell~s
/y/limes,
fans lui faire trop de violence ,
&
fans la morceler
~
mais en mcme
telllS
combien l'ef–
prir de l'homme a befoin d'etre aide par des
divj...
lions, pour pouvoir s'elever
a
une vue
generalc
de la
na,ture.
Les varieces des denominations generiques, Jes fy.
nonymes
fe trouveront chacun
a
leur place clans J'or–
dre alphabetique , avec des renvois aux noms fous
kfquels
les plantes feront Ernitees ;
&
les phrafcs
que differens auceurs ont donnees
a
la meme t:fpece
feront
tranfcrites dans les articles particuliers ,
rou–
tes les fois qu'on le jugera utile. C'eft un devoir que
de relevcr les erreurs qu'on pourra difcerner : ii ks
faut exrirper du
·cha.mpd'une fcience avant de le
cul~
tiver.
Lorfq11'une plante a un nom generique
fran~ois,
elle•
doit ecre. traitee fous ce norn ' a mains qu'il ne foic
cquivoque
Otl
trivial, dans ce <;as Ja denomination la–
tine fera preffree.
Les phrafes font la partie la pl9s effentielle de 13
nomenclature , elles doivent prHenter en abrege
la
fommc des differences d'une. efpece d'avec
toutes les
efpcces du meme genre ; celles de L inn:eus font or–
dinairemcnt plus precifrs que celles des aucres auteurs,
dans Tournefort elles ne portent le plus fouvent que
for le nom du pays de la plante , ou fur celui du
botanirte qui l'a decouvcrt.
Cependant nous ne pouvons le deguifer, !es phra–
fes rnemes de Linnreus ne font pas exemccs de defauts •
le gre-clatin dont elles font
compofee~
' n'e!l: pas
a
la portee des lati11i!l:es ordinaires , fouvent ils ont mc–
me bien de la peine
a
deviner Jes adjeCtifs
a
racine la–
tine qu'il lui a plu de compofer: .
&
quoiqu'a certains
egards ii ait fallu plier le latin au langage de la
Bo.
ta11ique,
nous penfons qu'a d'aucres egards
ii
a abufi
de la docilite de cette Jangue.
D