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BOS

B 0 S

1-3

pte

contente,

&

le couvre des flel!rs qu'il effeuit!e. gnardifr,

&

l~s

juliennes, femees fur les bords, em-

O t1 fixer

le

yeux, lorfqu'ils errent eblouis

&

incer- baumeroient la rofee: avec qutlle volupte

jt

refpi·

tains fur ceue fou le ernaillee

?

~elle

fenlation .choi- rerois cet

enc~ns

de l·a nature! helas

!

je le vais per-

fir, quand dies 1;: confondent, fe prdfent

&

previen- dre;

ii

ea pres de s'envokr f1.;r .Jes ailes du· printcms:

nent la penlee

?

Peindrai-je k s grapp<:s citri.nes de la faifon qui fuit, ne nourrir qu'en petit nombre les

ces citifes qui badioent aurour des aigretEes veruml- plames parfumees ;

(j

elle accorde encore des arbres

Jes , dont ce·s <>ainiers font pares

?

Ou bien , doi.s-je fleuris, t:e n'eft que d'une main econome; ils ne fuffi.roieni

jldmirer

davan~age

Jes tendres epis des lil.a·s ,

&

les pas a garnir des bofquets confacres· a chaque mois ;

perales legers des pommiers qui rougilfrnt 1romme l'in- ii ne faut qu'un autel

a

l'ete.

nocence " lorlqu'elte accorde un foUTis tendre? Com-

Une chaleur fed1e·

&

brirhnte m'environne

&

m'ac–

bien J:a furprile ajoute au plaifir

!

Ce temple de

Fl~-

cable: ou fuir,

CjlU~nd

mes fibres font relilchees , quc

re dl: environne de verdure; je t"appen:ois

&

ne l'avo1s ma poitrine manque de relfort,

& .

!orfque la lumiere

p11s

foup~onne:

iI en: ierrnine par loln

~hea,rre

en aF- devore tout en filence

?

voila le fru illage pendanu

chiteel:ure vegi'tale. dont le fona· me decouvre une

&

fletri ; les tiges de ces fteurs fe trainent fur l;i cerre

perfpeclive champetre

a

travers un portique de che- qui s'ou·vre ,. comme pour refpirei:: fur r;:es hauteu.s

vre-teuille. Oh!

queH~s

delices d'y jouer le Devin· de des nuages de pouffiere rnarquent la trace des che–

village une de ces belles foirees • OLt un jour tendre mins.: voici ce courfier q:u·i vient de les defcendre

~

cardfe la vue, ou les vapeurs odorantes ondoient mo!- la q,ueue· eJevee ,. la crini.ere eparfe

&

fuuffl•n&

le

fel)

lement d:ans un air tiede , OU• le i:9ilignol .roule mieU>x par fes nazeaux; it s'e{l: precipice clans les flots qu"H

Jes Ihm de

fa

voix.

Oll

\'on

enm1d

;rn-

loin le cou-

par~age

en levaot fierernent

0

la tete: l.'Oyez par-la ces

cou

&

la tourcerdle,

&

lorfque te foleit qYi bailfe, bergeres affifes darn l'eau fous la

vofrt~

des faules ;.

penet~e

de fes rayons rafans ·Jes peEales diaphanes,

& &

par ici leur.s geflifl'es a moitie cachees daM les· ro–

'lu'un· or m<:>bik fe jolole

&

fe fond clans toutes ks feaux qui s'y Eiennent irnmobiles, tand!1t q,ue for la.

couleurs

r

ioche voifine, a· l'ombre de- cet orme , dont ces bre-·

Plufieurs aFbulli:s e11core, mais prefque pl1<1s d'ar- bis couronnent le pied , cc berger a jetce fes vete:.

bres Beuris; dej:?t cles fruits , un feuillage plus ricl\e ,. mens,

&

s'e!l couche pres de fon. chien, dont la Ian·

tels font les dons du mois fuiv.anE. Au centFe d1J

g.ue

fort. pant.elante.

.

pofquet

q.u.i les rfontt, s'elevent les ar.bres dont le ve•

Dieuic

!

que oe fu

is.je

atrrs parmi tes fontainc:s clans

~emerit

efil; le plus etoffe;

a

peine

l.10

jollr

~dOUEi

pcllt- Une grotte VOUtec: de cry{l:a(, derriere (a nappe d'eaii.

iJ

penetrer

&

egayer Jeur-s ombres: pllolS ieiA j,e fur-- qui tombe devant fon. entree

f'

OU bien pres de Cettc:

pi;ends la fauveue fo.fiJendue al:!"x bouql>!ets des cc:ri- cafcade elevee, dont l'onde qHi rejaillit arrofe les ar–

fe~,

ou hril".ent

le

jais

&

le r\)bis

=

ici Jes fraifiers brilfeaux

&

!es gazons d'alentour

!

ah

f

qui me por–

· ~91bellitrent

&

cmbaument la terre; la fe decele par tera fous la nef de ces hetrrs

?

La

au moins coule

fon parfum

I<:

framboifier

ca~he

fous l'omprage,

& &

fc

rafraichit Vair qui me. pefe

&

me brl\le;

&

j.e

)fl

rufe s'incline fu.r le grofeiller.

verrai foir les vagues don::es fur !"ocean des moi!fons.

Aux premieres heures du monde, fa parure etott du fein de cet afyle :-je vous

reg~rderai

comber ,. bien•

!onwcueufe, mais iJ Jui manq,uoit encore les graces faifantes ondros

!.

lorfque vos refeaux. tranfparens re-–

touch:antes;

le

plaifir defcendit du ciel fur des Buts · fletent les rayons du foleil':,

q.ui

vient, d'cntrouvir le–

Jumineux,

&

vint y repandre les ch:irmes: ii vit • ,voile leger d'un nuage , lorfq-ue les globu.Jes humide9·

flit-on,

s'e~an-ouir

la .rofe fous fes premiets regards; bouillonne·nc fur la terre alteree • indinenr· doucement;

a\){Ii- ii en cour9nnc le front du matin, ii en colore les plantes, fcintiHent de tourrs parts comrne des dia.

ks lys de 111

beau\e,

&

quanct

~I

ini'pire L'amant d!!

mans , a

vi

vent toures les couleurs , imbibrnt. !'air d'u-

Ja nature. ii

Ill!

lul _permet pas de refofer fon horn- ne fraicheur.- balfamiqµe,

&

revcilknt les fymphonies-

lll:l~e

1t

l'J.Ubu(l:e ad.ore qui la porte

=

ii

~·a

varie par du .ciel,

une culture

a~temiv~;

fes fleurs differences font paroi-

J.e

veu"' u0> jour ,, pres de man habitation , .ralfem"

tre tour-a-tour ces nuances- v.ives ou

t- nd~es

qui paf- bier fous Jes loix d'un art. ingenu ces. fraiches relrai-

fcnt comme di:;s eclairs. fo,r les joues <;lelicatcs des nym- tcs de la nature : j:irai fotwcnt dans ce lieu afpirer

phes,

&

les odeu·rs qtl'elles exhaknt

~

repondent

a1.

fous

le

dome des, allees l'haleine falubre du nord: que

tomes les fenfiitions de la volupte.

• les rnalfes des- bui!foris

y

foient fepavees par des clai.

Guarde:i-vo11s d-'enfermer d'un odieux treillage celte· rieres ou d ie· circule avec libate ;, qu'en frirfonnant

reine du printems,

&

de l'a(fujettir au. cifeau dans parmi !es branchts , elle m'averci!Th de la fraicheu.r

des figures (ymmetriques. Ah

!

qu'dle

pr~nne

plu-tor q:u'.dle m:apporte; des maffifs trop-epuis. &. twp

GO~

l'dfor du kin de la verce ra·mft; qr jyfq.ues clans les tigus ne

p~uvent

plu• la conferv-er ni

l~.adrncttrc

: ce

frntiers jonehes cl.e fk urs, !"ennui marche fur Jes pas

bofquet

ell:

le

fanCl:uaire des ombres

&

L!urm:

rles eaux;,

de

l'uniformi~e

, \es graces fuien£ devanE la gene. Un. ii 1;:ra auffi le lemple de l'air.

maffif de rofes ernndu-

&

ifole ernnne plus qu'il n'at-

Au renouvellement de la belle faifon, la· foula de.s–

.tache; faute d'ombres

&

-de fm1ds , Jes couleurs ab-- (t:ntimens etouffe la penfee:

a

prelent on obferve mict>x..,

forbees par

U·Oe

clarte trop vive• voMes par cette en detaiUe volontiers. Je v.oudrois reunir quelqllt: part

g •ze blanchaue q,u·i fiotte dans le l.'agqe de l'air , qans ce

bofquet

les effets Jes plus pittpn:fques: j'y ma.

perdent leur plu.s grand eclat. Voyez au contraire ces rierois tous' les tons du verd ;. chacun a fon extreme:

g rouppes vanes de rofi.ers fe pei ndre

f.ur

un lainbris. un. erable tire le p.lus au ja.une; le pin au bku, l'e–

de feuillage.

~elle

fraicheur

!

c'eO: ·1a magie du clair- leagnus au gtis, l'if au noir; il. eft un hecre , dont

obfcur.

Jes rameaux agites

reffcmblcn~

aux ondes d'une flam-

Nombre d'arbriffeaux ornent ericor<: ce mois • qur me epailfe : qu'un coup de v.ent fo1Jkve la tunique

fe prfferent a ceux-ci par letir forme

elegan.re

&

leur des abeles

&

des alizias; die rt:fplcndit comme une

tail le legere ; mais leurs couleurs moqe!les craig.nent

~toi.fon

pure, ou bien on les prrndroit de loin

po~r

l'orgueil de la rnfe : je Jes airnerois a'1h pou.r les des f-ruitiers blancs de fleurs'

&

ils retracenr

a

l'a:il

c\oigner d'eJle,

L~

le

di{l:ingueroit C,e ce.r.ifier, dont ks feduit l'irnage du printems. J'mtremelerois

[OUS

CeS

foibles rameaux lailfent tomber des grappes d'un !>lane arbres de ceux a pan11chcs blancs , j,aunes ou

r~fes ~

pur; les epis violets de \'amorpha, femes de pail-let- qu'ils doivent Oll· .non cette enluminure

a

une depra-

tcs d'or, s'agiceroienr au.deffus des fpineas varies ; vation de la feve; ·que m'im.porte', c'dl: un.: couleur

les plumets eclatans des

chionan~hes;

)es tuyaux in- pour rnon tableau.

.

'

caroats de \"azalea; les coryrnbes des ledons allumes

~e

le taffeta< des feuillages frais

&

glac~s

mur-

de deux rouge> ; Jes trornpes des chevre feuilks qu'ani- mun: doucement clans ce

bofquet",

ou !es feuilles fono·

me un bel amore ; !es faifceaux jonquilJes des grne- res du peuplier de .Caroline claqueront l'une concre

firolles

brigucro~ent

tour-a-tour les fulfrages: Jes mi- l'autre, en ,tournant fur leur

p~dicule

inquiet. O:=t'on