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BOR
Les fleurs font difpofees au nombr.e de quarance
.a
cinquant<: ea panicule,
~
deux ou trots branches , fott
a
l'aiffd1e des fruilles' foit au bout des
branch~s.
Cette p.1nicule ell: epineufe, auffi longue que ks frutl–
les , ou une fois plus longue qu'elles.
Chaq~e
fkur
forme une etoile de deux lignes au plus de dtametre'
a
petale
arrondis.
. -
-
L'ovaire dans
fa
matunce forme une capfule fphe–
ro'i<le de deux lignes
&
demie de diametre, jaune,
tachetee de noir , de trois
a
cinq loges, concenant
chacune une graine ovolde longue d'une ligne
&
de–
mie , une fois moi ns large , grife ou cendree.
Culture.
Le kudhu miris croit communement
a
l'ile
cle Ceylan.
fi2.!.1t1li1is.
Son fruit a l'acrete piquante du poivre.
U/ages.•
Les habicans de Ceylan mangenc fes grames
pour wer Jes vers ou les chaffer de kur
corp~.
. .
Remarques.
Le
boriti
ell: done nn genre pamculter
de plame qui reconnoic deux efp.eces,
&
qui vient na–
turellement clans la premiere fetl:ion de la famille des
piil:achiers, pres du Toxicodendron. On fera done tres–
ctonne de voir que M. Li!ine foit
tombe dans une
erreur auffi grande que celle de confondre .ces deux
cfpeces en une fo ule ,
&
de Jes placer clans le genre
du curnru, qu'il nomme
paullinia.
(
M. AoANSON. )
§
BORROMEES,
(
Giogr. )
Des dcux iles Borro–
inees , l'une s'appelk
!Jola.Bel!a,
&
l'amre,
lfola-Ma–
Jre:
elles font
a
une lieue de diil:ance l'une de l'au–
tre,
&
doivent aux foins, au go\1t,
1t
la magnificence
des comces Rene
& _
Vitalien
Borromie ,
le nombn:
&
la
diverfite des beautes qu'dles prffentent. Voici l'idee
qu'en donne M. de la Lande clans fon
f/oyage d'Jtalie,
au chapitre des
environs
de Milan: ,, Ce qu'il y a de
,, plus beau dans ce canton de la Lombardie , ce qu'il
,, y
a de plus fingulier par la fituarion,
le
coup d'c:eil,
., la grandeur, ks ornemens , ce
font
les iles
Borro–
,,
mies,
fituees fur le lac Majeur'
a
I
5
lieues de Mi–
,, Ian; Its delcriptions romanc:fques des iles d' Armide,
,, de Calypfo OU des fees les plus celebres' fem blent
" avoir ete faices pour le delicieux fejour de
l'Ifola–
"
Bella
&
de I'
!fa/a-Madre,
mais for-tout de la pre–
,, m1ere ;
&
c'elt one des
r..hofes uniques dans leur
., genre , pour
lefqudles un curieux peut faire le
,, voyage de l'lralie. Les
rerralf~s ,
les grottes , les
,, jardins, les fontaines,
le~
berceaux de limoniers
&
,, de .cedras , la vue admirable du lac
&
des monta–
" gnes , tout
y
enchante,
&
l'on e!t bien dedom–
" mage de la peine que donne cc: voyage ,,.
f/oy.
d'un
Franfois en ltalie. (
D.
G.)
L e
Diftionnaire rnif. des Sciences, &c.
parle d'unc
petite lie
Borromie
d ns k
lac de Come : c'eil: une
faute; ii
n'y
a pgint d'autres iles
Borromees
dans le
duche de Milan que les deux dont on v1ent de don-
ner la defcription. {
C.
)
·
BORROW ,
f.
rn. (
Hijl.
11at. lch1hyolog.
)
poiffon
des iOes Moluques, affez b1en grave,
a
l'omi!Iion pres
cles .oageoires vencrales, par Ruyfch, dans
fa
Colleftion
nouvelle des poijfons d'Amboi11e, planche
II.
jig.
9·.
pag.
2 1.
.fous Jes noms de
borrowefcbe karper,
&
de
carpio bor-
rowenjis.
•
II a le corps mediocrement
long , mediocrement
<C!Omprime OU aP,phti par ks cotes ; la tete, les yeux
&
la bouche affez grandes , les dents fines , tres-nom–
breufes.
Les nageoires font au nombre de fept: favoi r, deux
ventrales perires au.deffous des deux . pe¢1:orales qui
font dlipriques' med iocrement grandes; une dorfale
-longue , comme fendue ep deux, plus bafl"e devant
que .derriere; une derriere !'anus, auffi profonde que
Jongu~ ;
&
une
a
la queue, creufee en arc. De: ces
nageoires ' deux font epineufes' favoir, la dorfale clans
fos huit rdyons anterieurs , ·
&
l'anale.
Son corps ell: bleu lur le dos, avec une cache ovale,
noire de chacjue cote '
&
jaunacre
fur Jes cotes
&
fous
le
ventre.
Maun
Le
borro-w
ell: commun dans la mer d'Am.
boine ,
autour des rochers.
, B 0 S
f!lualites.
Sa chair .e!t ferme
&
de bon gout.
Ufages.
On le mange comme un mets excellent.
Remarques.
Ce poiffon n'eil pas une efpcce de car-
pe, comme le die Ruytch, ma is une efpece du cam–
boto, qui fa it un genre parttculier , que nous
pla~ons
dans la famille des
fpar~s.
( M. ADANSON. )
BORROWSTOWN ESS , (
Giogr.. )
ville de l'E–
cofl"e meridionalt:' dans la parcie dt:
la province de
Lothian , qu'on appelle
Lin/iJhgoro.
Elle ell: fiwee fur
le Forc!i-.
&
c'elt ·de coutt:s les viIles d'Eco!fe , apres
Leich , celle qui fair
le pins de commerce avec la
France
&
la Hollande.
(
D.
G. )
BORSOD, (
Giogr. )
ville ouverce de la Hongrie
proprernent dice. C'eft la capitale d'un Comte de
me–
me nom, habite de Hongrois naturds , d'Efclavons ,
Bohemiens
&
d'Allemands.
II y
crolt de bon vin
&
de bon grai n. (
D. G.
)BOSAYA, f. f.
(
Hi.ft.nal. Bolan.
)
nom brame
d'une fougere du Ma'
abJ r, alfez bicn gravee, quoi–
que fans details , par Van-Rheede dans
fon
Hortus
Malabaricus, vol.
Xfl.
planche Xf/. pag.
31. •fous le nom
Malabare
para panna maravara,
qui veut dire
fougert
rameufe parajite,
car
para,
en
langage Malabare , figni–
fie
tme branche.
D'une rouffe d'un
a
deux pouces de racines fibreu:
fcs rouffcs, lore, d'un cote, un bourgeon rampant
horizoncalement fous cerre, cylindrique , noueux , d'un
pouce
d~
diamccre, velu ou heriffe · de
fibres, brun
extericu rement, charnu, ferme , rouge interieuremenr ;
rempli de fibres brunes,
&
d'une humeur vifqneuk
De l'aucre
cot~ ,
i:'eil:-a-dire , du faifceau meme de
racines , s'ekve un faifceau d.e lept
a
huit feui lles lon–
gues de deux pieds , une fois moins. larges , ailees
deux fois, verd-cla1res' fucculentes,
a
pedicule cy–
lindrique' brun, de ueux lignes
&
demie de diame–
tre. Leurs a1les font difpolees fur un meme plan , de
nianiere que leur feuillage cfi applati. Le premier rana
d'ailes
e!t
cumpofe de donze paires d'ai les
alternes~
difpofees fur toute la longueur du pedicule , depuis
la hauteur de quatro
a
fix pouces au-dclfus des raci–
nes jufqu'a fon cxtremire , en s'ecartant fous un an–
gle de
45
d.;gres,
&
meme horizontalemenc. De ces
douze paires' ii n'y a que les quatre
a
cinq inferien–
rt:s qui loient fubdivifees ou ailees une
feconde fois
de douze
a
vingt paircs de folioles alternes
&
f,ffiles.
Chaque foliok ell: tnangulaire, longue de deux pou–
ces , trois fois moins large , cdevee en-deffous d'unc
cote longicudinale ramil1ee en vingt paires de nervn–
res alcernes , auxquelles repondent de chaque cote de
fcs
bords aurant de crend ures.
Ses Heurs confi!1ent en vingt paires de paquets bruns
elliptiques , oblongs , qui font appl1ques lous Jes vingt
paires de nervures de chaque foliole. Chaque paquet
ell: nud, fans enveloppe,
&
compofe d'un nombre
infini de globtlles environnes d'un anneau elall:ique,
&
pleins de graines ovo'1des , brunes, fort petites,
femblables
1t
une pouffiere.
Culture.
La
bofaya
croic au Malabar , quelquefois
fur la tcrre, mais plus commnnement fur
Jes crones
d'arbres vieux
&
terreux ,
for
lefquels germent fes
graines porcees par Jes vents. Elle ne vir pas amant
que beaucoup d'aucres efpeces de
fouger~s.
Sa racine,
c'eil:-ii-dire, fon bourgeon
tra~ant,
meurc tous Jes deux
ans , ou tout au plus rard rous Jes
trois ans ,
&
fe
feche trc!s-facilement.
f!<..!1alitb.
Touce la plante a une faveur Ugerement
amere , ail:ringente,
&
une odeur force de mouffe,
plus fenfible dans fon bourgeon ou fes
racines que
dans fes feuilles.
Ufages.
Les M alabares emploient
fa
decoCl:ion pour
lacher le ventre , appaifer la toux , guerir Jes fievres
intermicrences,
&
dans coutes les maladies. endemiques.
Le fuc qu'on en tire par expreffion s'applique avec
le fang de poule fur Jes bnilures de l'huile bouillantc:
ou de la poudre
a
canon.
Remarques.
Cecte plance n'a encore
c!te
rapportee
ii