verius torvi marinl genus.
Bontius , clans fon
Hifloire
des Jndes orientales,
imprimee en
1658,
page
62 ,
en
a
donne depuis, fous
le
nom de
corvus indicus,
une
peu exacte, qui a ete copiee par Willughby,
plancbe
.XVJI.
de fon
Ornitbologie,
imprimee en
1676.
En
1760
M.
Brilfon en a publie une bonne fig ure,
page 566.
plancbe 45
dq
quatrieme volume
de fon
Ornithologie ,
fous
la
denomination de
calao
; ..
b)•drocorax fupm1e fufcus,
infer;1e nigricans ;
grifeo-mi.~tus
;
imo ventre dilute fulvo;
capiu fuperius nigrica11te , genis
&
gutture nigris
;
f afcia
t!rcuata fub gutture fordide cinereo alba ; occipitio
&
co/lo
dilttte caflaneis; remigib11s nigris , mi11oi·ib11s exterius grifeo
t;un-gi11atis , reflricibus fardide
cinere~
a/bis
,
rojlro gibbofa
.•
hydrocora.~.
M.
L inne , clans la clouzieme
&
daniere
edition de fon
Syflema nat_Urd! '
imprime en
I
766 ,
l'ap–
p elle
b11ceros
2
h_Ydrotorax , fro11te, offea plana,
m1tror~
fum mutica, abdo111i11e fulvo.
Enfin clans notre
vi11gt-troi–
fiem1 volume ,
public en
1768,
nous en avons donne
une figure d'apres celle de
-M.
Brilfon , fous le nom
de
calao des Molttques, page
5,
plancbe
XXXJX.
n°.
2 .
du
R ecueil d'hifloire
11at11rell~.
Cet oifeau forpalfe un peu le coq en grolfeur. Sa
longueur depuis le bout du bee jufq u'a celui de la
queue, eft de deux pieds quatre pouces;
&
jufqu'a
celui dc:s ongles , de deux pieds un pouce. Son bee
a
depuis fon extremite jufqu'au coin de
la bouche,
cinq pouces de longueur , fur deux pouces
&
demi
d'epailfeur
a
fon origine. Son pied a deux pouces deux
lignes. de longueu r; le doigt du milieu des trois an–
terieur avee fon ongle , dc:ux pouces
&
demi ; l'ex–
terieur deux pouces une ligne ;
l'inrerieur un pouce
d ix lignes: cdui de .derriere eft le plus court de tous.
Ses ailes etendues Ont deux pieds dix pouces
&
dern!
de vol ;
&
lorfqu'elles font pliees , elles s'etendenr un
peu au-dda du tiers de
la
longueur de la queue:
celle-ei a huic pouces de longueur.
Elle eft quarree, compofee de dom!:e plu mes, rou–
tes a-peu-pres d'egale longueur. L e bee eC\: fort grand,
taille en faulx, c'eCl:-a-dire, conique , affez droit; mais
comprimc par Jes cotes, rekve en.delfos· d'une efpece
~e
plateau ou de chaReau triangu la.ire alonge, arrondi
t:n arriere , poinru en avant
&
olfeux. L es bords de
chaque demi bee font dentes , de maniere que !es den–
telures du demi bee inferieur fon t plus grandes que
celles du demi bee fuperieur. Ses pieds ont quatro
doigts , dont un derriere
&
rrois devant; celui du
milieu erant uni au doigt exterieur jufqu'a la troilieme
articulation,
&
au doigt interieur jufqu'a la premiere1
Ses jambes fo
nt couverres de plumes jufqu'aux talons.
Le bee ell:
cendre-no.ir, excepte fur fan chapeau ,
qui eft blanchatre; fa tete ell noire , excepte
a
fa par-
1;ie pollerieure qui
efl:
brune , comme le delfus du
con, du corps
&
des jambes; la gorge eft entouree
d 'une bande d'_un gris blanc fa!e d'environ neuf lignes
de largeur, qui forme une efpece d'arc dont la con–
cavite eft tournee
ver~
la tete; la poitrine ell noira–
tre, rnelee d'un peu de gris; la ql1eue eft gris-blanc
fale; !es grandes plumes de l'aile font noires; Jes mo–
yennes font de la 1heme couleur,
&
bordees exrerieu–
rement de gris; !es pieds font gris-bruns ,
&
!es
on–
gles noirs.
Mo:rir;s.
Le
calatJ
eft commun aux .ilel' Moluques,
ou ii vit d'infetl:es
&
de grains.
R(marque.
Cet oifrau fait, comme !'on voit,
un.
genre parciculier d'oifeau, qui vient naturellc;ment clans
la famille des alcyons, ou martins-pechc,urs; mais le–
vrai
calao
eft celui des P.hilippines : celui-ci doit re-
tenir fon nom
d'alcatrax"
(
M.
ADANSON.)
.
CALASUSUNG, (
Giogr.
)
ville d'A!ie , clans
l'ile de .Buton, l'une des Moluques: elle eft ecrite
CALAFUSUNQ, clans le
Diftionnaire raifonni des Sciences •
&c. C'eft une faute typographique.
§
CALATRAVA
{l'ordre militaire
de),
en Efpa,.
gne.
c e.t ordre fut inllitue en
I
158
par Sanche, roi
de
~
aft1l.le., ~e.s h~lloriens
en
rapportent l'origine au
bruit qui s etoit repandu., que Jes Arabes venoient
··
<J'ome II.
C
A L
.
107
attaquer avec une _armee formidable la ville
&
le fore
de
Calatrava.
Les T.:mpliers , qai craignoient de ne
pou vo1r defcndre cette place , la remirrnt ·au roi D om
Sanche. I ls ajoutent qu'a la follicitation de D iego Ve–
lafquez ( moine de Citeaux, homme de qualite, qui
avoit du credit
a
la cour), Ra1mond abbe de Ficero •
l'un des monaCl:eres du. merne ordre, fupplia
le
roi de .
Jui confier
Calatrava:
ii l'obtint de ce monarque. Jean•
archeveque de Tolede, ami de l'ab be de: Ficero, fit
exciter Jes peuplcs dans
!es predications
a
aller de–
fendre cette place. Raimond
&
Dom Valafqucz
s'y
rendire!1C: grand nombre de perfonnes fe joignirent
a
eux. Les Arabes, pc:rdant l'elperance de forcer
Cala–
trava,
ou occupes d'ailleurs , abandonnerent leur en–
.treprife
&
ne parurent point.
:..
Plufieurs de ceux qui etoient venus au fecours de
la ville, entrerent dans l'ordre de Citeaux, fous un
habit plus militaire que monaCl:ique.
C'ell: ainli, dit·on, quc s'etabli l'ordre de
Calatrava.
II
s'accrut beaucoup fous
le
regne d'A lphonle le no–
ble , eut pour prem_ier grand maicre D om G arcias de
Redon, fous
fo
gouvernement d,uquel, le Pape Ale–
xandre
III.
confirma l'ordre en
11q4 ,
fix ans apres
fon etablilfemenr.
L e faini: pere
Innocen~
III.
l'approuva le 28 Avril
I
199.
Ferdinand, du c;onfentement du Pape Innocent
VIII.'
reunit en
1489
a
Ii! CO\lronne la g rande maltrife de
l'ordre de
Calat1·ava ,
dont Jes rois d'Efpagne
fo
qua–
ljfient
adminijJr:ateurs perpituels.
Cec ordre a quatre-vingts co;'llmanderies en Efp_a.:
gne, pont la plupart font donnees
a
des gens manes.
L es armes de
Calatrava
font
d'or
.4
la
croix de g11e11-
ks jleurdilifle de finople
;
aux angles
illfirieui·s de cette
Croix font deux mmottes d'azttr, l'u11e
a
dextre
Cl/
barre,
l'autre
a
fenejlre en ba11de '
pour marquer la fo nction
des chevaliers, qui eC\: de delivrer Jes efclaves ch
re~
tiens dc;_s mains des infideles.
Planche
XXJJJ.
fig.
t
z.
Art.
Herald. E11cyclop.
(
G. D. L .
er.
)
CA
LEAN ,
(Art militaire.
)
lc:s Tures appellent ainfi
un bouclier de boi de figuier.
II
y
en a de deux for.
tes, l'un ovale
&
double de peau en dehors
&
en
dedans.
II
.ell: marque
E,
fur la
plancbe
XIII.
de !'Art
nzilit. armes
&
machines de guerre, dans
ct
Supplement.
L'autre eft .rond
&
.:ntourre de· cordes.
II
eft marque
F,
fur la meme
pla11che.
(
//)
*
§
CALCE, (
Giogr.
)
eft l'ancien nom de la
pe~.
tite ile de
I'
Archipel, appellee aujourd'hui
Carchi. L et·
tres fur l'Encyclopidie.
•
§
CALCINATION, (
Chyivie. )
La feparation, pal'"
le moyen du feu , cl'une ou de plufieurs fub!l:ances
plus fixes, avee une ou plu!ieurs fobll:ances plus vo–
latiles ou plus fu.fceptibles d'etre volatilifees, efl l'obj et
&
l'effet d'un grand ·nombre c:t'operations. Le terme
de
calcination
indique alfez generalemenc routes celles
o u !'on neglige de recueilli.r ce qu.i
~·eJeve
, pour ne
s'occuper que de ce quj
reft~.
Mais independamment
de cette acception' ii fert aum
a
derigner plus fpe–
cialement Jes operations par lelquelles on fe propofe
d'e-nlever
a
certains corps le phlogillique pur
~
&
dans
ce fens, on parvient
a
calciner
!es mecaux' c'e!l:-a–
di re,
a
!es rcduire en chaux, · non-feulement par
I~
fou ,
mais eocore par tous Jes acides, par leur
deton~
aation avec le nitre, par l'arfenic
&
par !es
ceruen~
rnaigres.
La
calcination
diffr.rede la eombuftion
a
raifon
det
la quantid des matieres qu'emporce
le
phlogifiique.
lloyez
CoMausT10N,
Suppl.
~elques
precautions que
Von
apporce dans la
calcination
des met<tU•X par
le
·fc:u.
on ne peut fe flatter de recrouver route leur tecre '. le
principe- inflammable en entralne toujours
u~e pa~t1e,.
cela eft prouve par
le
dcchec !ors de
la
.r~dutl:ion
·
& M. Geoffroy le jeune dt parvenu
a
volattlifer coute
n.nequantice donnee de plomb, . en . reodan: c.haque
fois
a
fa chaux de nouveau phlogill1q...ie.
Memoires
da
l.'/JcaJ.
t:O)'a/e des. Sciences, annee
i 753.
0
~.