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102

CA

I

pefanteur fpl cifiq\\e

e(l:

a

l'eau cla

ns la pro

porti?n de

2540

OU

2650

a

1000.

C'dl:-la

le

quartz.um

de Linne '

le

calculus

d'Encelius,

le

pyrimachus

de W ormius. La

couleur en

e(l:

ordinairement blanchatre , jaunatre, rou–

geitre ,

OU

orune; fouven t verdatre , bkuatre, noira–

tre '

q uelquefois

&

couk urs melangees.

P armi ceux. lii il y en

a

encore de derni-tranrparens

&

de diverfes couleurs ; par

tachts , par v'd nes ou

p ar bandes.

L es pierres

a

fu!il fornieroient la fecondc forte. E l–

les ont pour l'ordinaire la coult:ur de la come. On les

frouve clans les carnpagnes ifolees , ou dans Jes cou–

ches ,

OU

clans la craie. E lles font compaCl:es

&

unies

en dedans , comme le verre. C'dl:-la le

jilex igniarius,

en allemand

fcuerfleili:

c'efl: le

p)'romachus

de L inne

&

de pluiieurs autres;

en

Suedois

bi.f!ejli11ta.

Linne ne fait que fept fortes de

cailloux

:

1'.

Pyromach11s

,

en Suedois

bi.ffefiinla.

2 •.

Calcedo11i11s ,

en Suedois

calcedo11.

3°.

Jafpis,

en Suedo.s

}a/pis.

4°.

Carneolus ,

en Suedois

carneol.

5°.

Malachites

,

en Suedois

malachit.

6°.

Sardi1ts

,

en Suedois

Jard.

7°.

Achates

,

en Suedois

agat.

' .V

allerius met onze fortes de pierres au rang des

cailloux:

Caillo'u

groffier,

jilex opacus,

en Allemand

gro–

}er kiefel.

2 ••

Caillou

tranrparent ,

jilex femipellucidus ,

en Alle–

mand

halb durchfcbeinender kiefel.

3°;

Cail/01

a

ku ,

OU

pierre

a

fu!il,

jilei ignari11s ,

en

Al lemand

Feuerftei11.

4

°.

Cacholong

,

cacholonius

,

en Allemand

cacho!onus.

5°. Cornaline, carneolus,

en Allemand

canieol.

6°.

Calcedo{ne, calcedo11ius,

en Allemand

calcedon.

7°.

011yce , on)'X,

en A lkmand

OllJX.

8°.

Opale , opalus ,

en Allemand

opal.

9° .

CEil du monde, bculus mundi ,

en Allemand

wel–

iuage.

10°.

Agate

,

achates

,

.en

A

llcmand

agatb.

I 1

°.

Chelidoine minerale

,

chelidonii minerales

,

en Al-

1emand ,

mineralifche fchwalbenfleine.

D ans !es memes principes on pouvoit ajouter Jes por–

phyres , les jafpes , Jes quartz

&

la plupart des pier–

res precieures , ks pierres de touche ,

&c.

Toutes ces div•!ions font ,

a

ce qu'il me paroit,

affez arbitraires. Le cacholong efl:

une erpece d'aga–

ihe blanche ; l'ceil du mondt: efl: une forte d'opale ,

les chelidoines rninerales, autrement appellees

pierres

a'hirondelles,

OU

pierres de Sajfe11age'

ne font que des

agathes hem irpheriques ou ovales. C'efl: done multiplier

k s etpeces

fa ns neceffite.

L e celebre

Hill

met les

cailloux

au rang des

lithi–

~ia,

en Anglois

fii111y-bodies.

Ce

font

felon Jui , des

foffiles compofes , qui ne font ni inflammables , ni fo.

lubles dans

l'eau , formes en maffes detachees , com.

f.

.

ofes d'une matiere cry!talline avilie

&

obfcurcie par

'addition d'une matiere tcrrdl:re a!fez homogene ; en

Anglois

jii11t.

II

difl:ingue ces

cailloux

des pit:rres qu'il

iio1nme

homochroa,

&

de cdks qu'il appdle

calculi ,

pebbles.

Mais dans la nacure ces genres paroi!fent ren.

tru les uns clans ks amres,

&

la croute qui difl:in–

gu~

ks calculs ell a_ffez

fouvent accidentelle.

Hiflory

of f of/ils, by

J oh.

H ill.

page 505.

542 ,

info!.

L on–

dre.s 1748.

. M . d'

Argen~ille ,

dans

fa

nouvelle MEthode des

jojji–

.les,

met parm1 ks

cailloux

un grand nombre de pier.

res , qui peuvent auai a:ppartenir

a

d'autres clalfes.

bry&tofog. P11rt. I.

'p.

53-55

&

205.

M. de Buffon , totijours fccond en hypotheres , cher–

che

a

expliquer la formation des

cai/!011x.

Son hypo–

thefe ell tres-neureufement exprimee ; mais que de fup–

:po!icions nc fait-il pas , dont !'incertitude rend auffi

tous fes rJifonnemens

fort incerrains? Je ne vois pas

meme .qu'il foic necelfaire , pour recevoir 1a formation

des

cailloux- ,

Cle fuppofe"r que

le

globe , dans fon pre-.

CAI

mier etat ' ait ete un

rphero'id~

de matieres vitrifiees

~ ~'

fort compaC1:es , couvertes d'unt: crol1te legere, de fco:

ries friables. L 'agitation de !'air

&

le mouvement de

l'eau briferent Cctte croute de pierre-ponce ,

&

Ja

re–

duifant en poudre, produi fi rent, felon cet auteur, les

fJbles qui en s'un11fant formerent Jes

rocs-vifs

&

Jes

pierres en grandes rnalfes : routes ces pierres , comme

Jes

cailloux

en petite maffe , doivent leur durete, k urs

couleurs , ou leur tranrparence

&

la variete de

leurs

accidens , aux degres de purece , ou

a

la

finelfe des

grains de fable qui font entres dans leur compo!ition

primitive. L e verre

feroit ain!i

la terre elementaire :

rous les mixn:s ne feroient qu'un verre deguire. Com–

bien cependant de matieres ca-lcaires, apyres ou refra–

craires , qui n'ont aucune analogie avec le verre ? On

ne voit pas non plus quel

rapport ii y a entre Jes roes

de tant d'erpeces

&

ks

cailloux ,

ni po ur la forme, ni

pour la maciere integrante , ni pour la compo!ition.

Si

ce le globe a

fubi une rel'olucion.aucrt:fois ;

fi

de

fes debris un nouveau monde s'efl:

forme , tel que

nous

le

voyons , c'efl: plutot par

l'eau qu'il a ete

de–

tru it. Par-tout nous clecouvrons en effet des trates de

fu bmeriion, rarement d'un incendie , ce qui efl: une

nouvelle preuve du deluge univerfd. Ces couche

fl:.ra–

tifiees ; ces depots repandus par-tout ; les difpo!itions

des mon tagnes

&

leurs contextures; ces angles fai l–

lans des chaines , repondans

a

des angles fa1 Jlans op–

poles ; ces corps marins enrevdis· par-com,

a

tomes

fortes de profondeurs ; ce melange de

tolltes

forres

de cerres, femblent bien plutot annoncer une inonda–

tion qu'un incenclie univerfd. Mais c'ec efl: alfez: l'hi.

lloire naturtlle demande des fairs

&

des obfervations ,

bien plus que des hypothefes

&

des romans. R alfem–

blons cc:s faics ,

&

clans un millier d'annees on elfayera

de b:itir des hypothtfes avec moins d'rncertitude.

Port' moins eloquent '

(j

VOLIS

voulez ' rnoins inge–

nieux

a

orner des hypothefes, a mieux developpe la

nature des

cailloux

clans

fa

Lithogiogno/ie.

II

etablit quacre erpeces generales de

terres , qui

compofent autant d'efpeces de pierres: k s terrt:s alka–

lin~s

ou caleaires ;

les terres

gypf~ufes ;

les terres ar–

gilkures ; en fi n les term; vitrifiables , d'ou nailfent lcs

caillo11x

&

le fable.

Les caraCl:eres de ces terres qui forment les

cailloux ,

font de ne re lailf. r dilfoudre par aucun acicle ; expo–

fees au feu de calcination , de ne devenir ni chaux ,

ni platre; de re changer en verre '

a

un feu fuffifant ,

avec une addition mediocre d'alkali '; enfin de faire

fe u dans leur ecat nature! , en

malf~ ,

etant frapped

avec l'acier.

11

y a de ces terres qui fonc meme

fo. -

li bles au feu fans addition ,

fi

le feu efl: violent, tel–

les q'.le quelquts limons , les argilles ' de meme que

Jes

caillo11x

qui en font formes.

II

y a auffi des ar–

doifes fu!ibles: la pierre de touche , la pierre·ponce,

q uelques pierres precieu(es comme l'hyacinte , les gre–

nats

&

d'autres le font de meme fans addition , avec cer–

taines precautions.

II

y

·a un fpach fo!ible , comme un

fpath alkalin

&

calcaire ; celui-la efl: de

la . nature

des

cailloux '

de rneme que Jes quartz. SOllVent la

ma–

tiere colorance de ces

cailloux

dl:

alfez volatile au feu

pour

fe diffiper. L a fu!ibilite de

tous

les

caillo11x ,

avec !'addition des alkalis , e!t le fondement de 1'art–

important <le la verrerie ,

applique de cant de ma–

nieres ,

a

tant d'inventions curleufes.

VO)•ez

le

<J'raiti

de

h

l'errerie

de Kunckel

&

M elfer,

&

le traite

allemand

K1mj/1111d Werckfchule,

ou

!'Ecole de !'Art

&

des Opiratio11s.

O n y trouvera

les preparations pour

avoir des verres , par la fu!ion des fables

&

des

cail–

lo11x ,

de toutes

les erpeees

&

toutes Jes operations

con nues de cet art !i utile. 11

'refolte des experiences

de Port qu'il n'y a aucunc difference encre les verre·S

vitrifiables ordiuaires

&

Jes

caillo11x

qui en font for–

mes ' hi clans la fuiion des melanges ' ni d;ins la cou–

leur des p oduits·: feulement ceux des

cail/011~·

font pl<Js

blancs: ceux du fable

le

font un peu mains: les picr–

res

a

flllil

&

IC: cryll:al -de roche prennent, clans la

fu -