ADR
un traít qui perce le malheureux Atís, qu'il ne voyoit
pas. Créfus inconfolable .de
la
p~rte
d'un fils, implo·
re les vengeances de
J
up1ter exp1ateur,
&
11
fe plaint
au dieu de l'hofpitalité , d'un coup porté par un étran·
ger qu'il avoit
re~u
dans
fa
maifon ,
&
qu'il venoit .
d'abfoudre.
Adrajle,
plus affiigé qQe
ce
pere,
fe pré–
fente devant lui,
&
le
follicite de le fairc égorger
for
la tombe de fon fils. Créfus ceuché de
fa
doukur
&
de fon dffefpoir , fut alfez généreux pour lui pardo¡¡.
ner.
Adrajle
hontellX de forvivre
a
fon
frere'
&
ª~
fils de fon . bienfaiteur, ne voulut pas que fes meur.
tres reftallent impunis.
ll
allifte
a
la pompe funebre
d'Atis ·
&
a
Ja fi n de la cérérnooie, il s'élance fur la
tornbe 'qu'il arrofe de fés )armes,
&
fe plonge un
poignard dans
le
fein. (
'.l-N.)
ADRASTE,
(Hijl.
anc. )
roi d'Argos, étoit fils de Ta.
laüs ,
&
petit-fils par
fa
mere de Polibe , roi de Sicione,
Ce fut dans la guerre de Thebes qu'il fit fon apprentif–
fage militaire;
&
de rant de chefs qui embraíferent
la querelle des deux freres , il fu t le feQl qui ne pé.
rit pas.
~ioique
fa
valeur lui donnat uqe place par.
mi les héros de fon fiecle, il étoit p!Qs efri!1'é
e~co
re par la fageífc de fÓn adminiftration. La mort .de
fon pere
&
de fon beau-pere
fit
palfer dans fes mams
les fceptres d'Ar"'os
&
de Sicione. Alors
1<1
royau.
té ne lui parut point une ftérile décoration;
&
pour
étre grand roi, il voulut ctre cicoyen. La félicité done
il fit jouir fes fojets, lui mérita les honneurs de l'apo–
théofe : on Jui érigea· un temple
&
des amels. Le cu!.
te qu'on lui rendit, fobfifta jufqu'au tems de
Clilten~,
tyran de Sicione, qui l'abolit, parce que le
fouvem~
des venus de ce prince étoit une cenfure de la dQrece
de fon gouverncment.
Adrafte
avoit deux filies qu'il
ne voulut point marier, fans avoir conflllté l'oracle,
La
réponfe qu'il en
re~ut, alarm~
fa tendref!e.
Le
prétre répondit que !'une époufer?1t un
f~ngher
,
~
l'autre un )ion.
~elque t~n:s
apres Polyn1ce le The–
bain parut
a
la cour de S1c1one, couvert de la peau
d'un !ion. vetement d'Hercule, <lont il fe clifoit def–
cendu.
Su~
ces entrefaites le prínce de Calidon arriv<1
vétu d'une peáu de fanglier que fon frere
Mé~éagre
avoit tué.
Adrajle
leur donna fes filies'.
pr~foad;
que
c'étoit les deux époux que l'oracle avo1t cle!ignes. l.e
A D
R
167
cheval
d'Ad1·ajle,
nommé
Ario11,
a joué un granJ ró–
Je dans le pays des fabks.
On
luí donne une
origin~
111.iraculeufe, er¡ alforant
qu~
Neptune, d'un coup de
mdent, le
fit
fomr de la terrc , aupres d'Athciies.
J?'~utn;s
le difent fils du Zéphire, pour marquer
fa
lege~et~ ,
ou
p~ut-etre
l?our
~ccrédiwr
l'opinion qi;e
ks Jllmens dev1ennent fecondes en fe tournant du co–
té
Qll
vent. <?n ¡¡joute qu'il
av~it
l'intellig<incci
&
la
paro!~
huma1r¡e: hyperbo]e qui
fe reduit
a
le
fa irc
regarder cornme
un
cheval docile
&
bien drejfé.
('t- N.)
*
Al,)RIA, (
GiQgr.)
CettQ ancienne ville d'Italie,
dan~
le
Polef¡n de Rovigo , appellée par
les
Latins
./Ítrta,
dono~
fon nom
ii
tout le golfo, que l'on nom.'
ma
tn(r
Álrzatr~11e ,
Hadriatiq11e
,
&
en fin
Adriatique ,
&
aulli
golfe de .Jle¡¡ife.
C'eft une ville épiCcopak;
&
q\lelqu\:s- uns cro1ent que l'éveché en eíl: fort anclen.
Mais un auteur, qui a fait des rechercl1es exaéks
a
ce
fuje~ ,
dit n'avoir trouvé a4cun de
fes
év2ques avant
le
concile de Latran, ÍOQs
le J?ape Martín. Cette vill.;
écoit comprifo daos la Flaminie: il n'en exiíl:e plus que
des ruines, au milieu qefqut:lles habitent quelques
pécheurs. Les inondations l'ont mife en
ce~
étac. L'éve.
que d'
Adria
réllde
a
Rovigo. Strabon nous apprend
que di; fon cems , ceqe vi)le étoit peu conlidérable ,
mais qu'elle avoit été autrefois tres-puifüince. C'étoit
une color¡ie Tofcane. Les reíl:es d'un théatre trouvé
.fous les fondemens d'une é"'life, prouvont fon ancienne
fpléndeqr.
0
A,DRIANO A SIERRA,
( Giogi·,
) mohtagne de
Guipufcoa daos la Bifcaye. C'eíl: une des plus hautes
des Pyrénées. On
la
palfe pou r aller de
la
Bifcaye
a
Alab.i
&
dans la Caftille viejlle. Pour cet elfet, il a
fall u
y
railler daos le
roe;
Qn chemin fort fombre , de
quarante
a
ciciquante pas. On ne rencontre
for
cect<J
¡Í¡ontagne qu
e quel9ues cabanes de bergers.
(C.
/J.)
§
ADK.14
,TIQ.UE(MER), (
G{ogr.)
L,a
mer
.ddria–
Jique,
qu'on
nomrr:c aulli
le
golfe
de
Jlenife,
d\:
une
parrie de la mer Méditerranée, qui s'é tend du fud.eíl;
~U
nord-O\lefl: depu Í!l
le
qu<1rantieme dégré de latitu.
de jufqu'au quarante-cinquieme dégré cinquante-cinq
minutes. La bouche de ce golfe entre la Canina
~
Ouante peur ;ivoir quatorze
licue~
communes d'oo–
vecture,