/
ADO
.pellé, par ceux dn pays -;
Nabm·-alcab
,
'jktwe
t111
·chitrl;
)1
prend fa fource vers le mont Liban,
&
va fe ren–
dre dans la mer de Syrie, pres de la v"lle de Giblet,
.autrefois nommé
Bybios.
fl
eíl: ainfi appeHé
.d'Adonis
füs de Cyniras, roi de Chypre,
&
favorj de Vénus
auquel on avoit bati urí temple fur le bord de ce
fieii.~
ve , ou l'on célébroit tous les aAs Ja mémoire de
fa
.mort avec _des lamentation.s publiques. Lucien rappor–
te que
le
JOUr de cette fete, les eaux de cctte riviere
paroiífoient rouges Eomme du fang; parce que
a
tei
jour on y avoit lavé la plaie
d'¡Jdonis.
Ce qui donnoit
Jieu
a
cette fable, é'eít que Peau
en
devenoit rouge
par les fábles que le vent
y
pouífoir du ·mont Liban
dans certaine faifon de- l'année. Ce fleuve divifoiE
le
royaume
&
le patriarcbat de Jérufalem du coté de
Tri
poli
&
du patriarchat
d'
Antioche.
JI
y a pres de
fon e_mbouchure de hautes montagnes eícarpées, que
les geographes appellent
cbinox
,
&
qu i s'éleveót les
unes fur les ai.ltres. L'ernpereur Antonin y fit coupel'
un petit palfage large de deux coudées,
&
loog de
c¡uatre íl:ades que l'on nomme le
p11s drt chien,
a
cáu–
fe dn fleuve
Ado11iJ
ou
jlewue du chien ,
qui fe.· jette
en
cet endroit dans la Méditerranée. (
C.
Lf.
)
·
1
ADONISEDECH , (
Hi.ft.
facrü.
)
roi
etc
Jérufa–
lem , fut défa it par J ofué avec
les
rois fes alliés, dan'S,
cette fameufe jou'rnée ou Dieu arrfra le foleil
a
la prie–
re de.J ofué, pour lui donoer le tems. de complettei:–
fa
viél:oi re.
ADONY , (
Géog.
)
tres - jolie ville de . la Tranfi,)•
vanie Hongroik Elle eíl: au. pied .des montagnes1,,
fur la riviere de -Beretio, dans une fitoation tres - agréa–
ble
&
dans un pays fcrtile.
Long.
45 ,
18.
iat..
47.,,
12. (
C.
A.
}
. ,
. *
§
ADOPTIF, (
Jurifpr.)
Dans cet' '
artic.ledu.
1Jié1. raif. dts
Scienw,
Arts
&
Métier.s,
au
lieu de ces
mots
vers adrelf'és.
¡¡
cet empereur ,
lif~z.
ven adrejfi#
a
cet.
tiuteur ,
ou
ven adreffés
¡¡
lui
-
mime.
·
• §
ADOPTION,
(Hift. 111od.)
L'adoption
eíl:
fort
corrimune parmi les Turcs ,
&
encere plus parnii les,
Grecs
&
les Arrneniens.
11
ne leur eíl: pas permís de·
léguer leurs bjens
a
un ami , ou
a
1>1n Rarent' .éloigné ;.
mais, pour évita qu'ils n'ai llentt groffirde tréfor du
grand Heigneur , quand ils
fe
v.oient· fans etpoir di}
Jignée , ils choi(ifü:n.t dans. une fam ille du commun "
t¡uelque bel .enfant de l'un ou l'amre ,fexe, le mene{Jt:
au cadi ,
& lit,
en ptéleoce
&
du confentement.·de fes.
•parens, ils déclarent qu'ils l'adoptent
F>ºu~
leur ert–
fant. En rnerne tems les pere
&
mere renoncent
a
tous leurs droits fur luí,
&
le remecrent
a
celui qui
l'adopte : on paffo un contrat en bonne forme ,
&
des ~
lors l'enfant ainfi adopté ne peut
em:
désh.ériré.
Milady Montague, qui rapporte cette forme d'adoption,
<'l ans fes lettres, dit avoir vu plus d'un mendiant re–
fuíer de liv rer ainfi leurs enfan s
a
de ricl1t:s Grecs .,
tant la nature a de pouvoir fur
le
can¡~,
d'uo pere
& .
d'une mere , quoique les peres adopt1fs aient en gé–
néral bel!m:oup de
tendr~ffc
pour ces rnfans, qu'il1>.
appellent
enfans Je leu1"s ames.
Cette co1.1.tun1e feroit beau,
coup plus de man gout , ajoute cette
j~dicieufe
An'
gloifo, que l"ufage abfurde ou nous fom'mts tje nous
attache~
a
notre nom. Fairt} le bonheu 11 d'un enfanc
que j'éleVC!
1t
tna maniere , ou
(
p<Jur parler turC' )
fur mes
ge11011x,
que j'ai accomumé
a
me
~c;;fpeél:,er co~me fon pete, eíl:, felon rnoi , plus
c~rnforme
a la r:'l1"
foµ,
q11e d'enrichir quelqu'un qui t
!e.nt, des lemes
qui cornpoíent fon nom , tou.t foa merite
&
toute
ÍOll.
affiniré.
AnoP'l'ION
PAR LES ARMH, (
Efifl.
fnilit. }
L'11do'
ption
militaire ·a prü naiffance. cbez •qtrelq.l1es·
peuple~
Elu . nord, ou parmi les Germams; ce qui eíl: a-peu–
pres la ¡neme choft:, les uns
&
les autres ayant une
rneme origine.' Ces peuples rapportoient tour
a
I~·
guer–
te,
&
ils ne quittoient .poi,nt kurs armes. C'éwtt dans
une affemblée publi€jn.e·que l'un des chefs de la na–
tion, le pere ou quelque paren t, armoit pou! la pr:–
miere fois l'enfan: parvenu
a
l'a~e
de puberte! C'Hot•
A.
D O
·1'65
cette céUmonie, dit ·Tacite) qu i
eñ
fáifoit .un«ci.
tor:en~ ,
&
elle tenoit lieu de l'atl:e par Iequel ks Ro:
ma!lls prcnoient au .;meme age la
robe
virile.
. <;ette cérémonie a les
caraél:~res
d'une
adoption
mi·
lttam!, par laquelle.les Germams étoient: reconnus-Jen–
fans de la, républ ique ; mais 'ºº y voit
cet~e
ddféren•
e.e, qu'iti c'elt une ,perrn:mon de· porter Jes armes ; au
'i1eu que les
adoptio11s
1nilitaires étoient une récompenfi:
pour les avoir porcées avec gloire.
.
-,_C'eíl: daos l'hiíl:oire des
Goth~
&
'des. Lombards qui'
s
etabl1~ent fuc~effivement
en 1calte, qu'1l
eft, plus
fou–
vent
fa1t ment1on de cette
adoption
militaire , dont l'u.
fag.e a pu paffer par eux
a
la cour des. ernpereurs
Ro,.
ma1ns. Procopc eíl: _
k
.premier ·qui en ait parlé. ,
Ce~.
ªd.es,roi
~e
Períe, voulant pl<\ctr fur le trooe
Cofroes ., le plus 1eune de fes trois füs , fongea
a
luí
¡frocurer l'appui de l'empereur d'Orient ', J uflin.
11
p~opofa
a
ce prince , cunt·re leq uel il étoit en guerre;
d'adopter Cofroes. Ju!lin auroit faiJi
av.ecjok ct:1!te
occafion
de
terminer une guerre. facheufe ,
[¡
on ne lu1
etit
~ai t
.obbver que
l'adoption
juridique des 'Romains
donneroit;
ii
Cofroes des droits fqr l'cm pire. On propo--·
Íll'~
au P.erían de l'adopter par les armes
a
la maniere
des Barbar<'s; ce que Cofroe.s refufa
av.ecrnépris ,
&
!a
~gubrte,.continua.
·
·,
·
Les
adoptions
militaires
fe
falfoient par la traditioll
des arme ' ,en donnarit ou envoyant
a
celui quien ado·
'ptoit, ditférentes forres d'armes ou d'iníl:rumens. de
guer,re'
&
quelquefois en
le
revetant :ou
le
faifan, , re...
vfétir pal' des Ambalfadeurs '· d'une armure complet•
te; car ces
adsptions
n'étoien t
en
ufage que che¡1 les
fouverains.
EHes
élUient ordinairement accompagoéu
de préfens pi us o.u..rtJoins. coo.fi.d.écables,, fui,vaoc-l.a ,cir•
C'Dnftanc.e
oq
les perlonnes..
1
• '
- Elles
donnolenc les noms de· pere
&
de fils,
c:em~
me.
l'a4option
romaine"
&
l'on fe faifoü, un
boóneu~
de prrndre ces noms daos les fou(criptions des lcttres,,
&
dans les 'aél:es p,ubli'cs. Telle étoic l'idée qu'on avoit
.chez. les Gochs
&
chez
l~s
Lombards
~b:' <:rne
adoptio¡z.
Elle
ét0Í t regardée cornrne- le: premier dégr.é· d'honnt u
de la milice'.
L eors rois. n/adi:uettoient poínt 1leurs•
Fila
li•
leur 1table, qo'il.s
n'eu.ffim~1
éié adoptés par'
qu~lque
prince. érranger;
& ,
ceux.-éi alloiem chercher cet h0n
Fteur jufques ohez
lei>
princes ennemif .
C'eíl: ce que fit .(\l boi n, fils d'Audoin" roí ¡des:
{..bmbards ;. il 1alla' fe faire ad
'bpt.er· par le roi des.
Ge–
pidtis•.;
&
·devint fon fils par la •trad it1on des
arme.~
L'ufage <le cette
adoption
ehez les Lonibards. a
';f~~¡.
avec leul' rnonatchie , derruite par Charlemagne; 111a1s
rlepuis ·ce tems on en, t.rouve- encore des traces,
<:he~
1.esempereurs
.d'O rien~.
·,
.
1¡:,
-· Godefroi , duc de la ball'e I:.or·raine, conduifant- en,
1'096
a.
fa.
Terre - Saint¡:.. une armée de- croiles , fe reo,¡
dit au. palais de B.laquer.nes pres
Conll:~ntinopk
,. oUi
J'.empercur Alexis , pour
l'atta~her
a
fe: .intérets , 1'.a–
<lopta pour fon fiJs , en
le
fa1fant · rc:v.etJr. des
hab1~s
impédaltX. avec toute la folemnité
'&
la coutume
clu
pays. La valeur de G,odefroi , l'ufage des
emperit~rs,
d'.Orient
d'.adopt~r
ainfi ks princes étraogers , les b1ro
confbtnces de l'ent.reprife de la
Croif~dt:, tou~
annon•
ce u'ne oérémonie guerricre•.
.1
Le• p,rince d'EddI:t: adoptant de eette maniere Bau0,
doirr ,, frere 1dli, meme-· Godefroi,
le
fit ·entrer nu foua:
fa
chumife
&
le
ferra fo rcement entre
f
.s
braS' , poui>
fianifie-r q
~;il
le tenoit comme fnrti de lu i. Mais ik
n~íl:
pas facilc de décider fi quelques rois des pre•
mieres raccs on t
été
adoptés par les armes , par
qud
q.l:l:autre prince , s'ils on.t fait uíage dt: cettt:
adopt1011
;
&
s'ils ont adopté e1>1x . memcs des princes. de lcur
fa ng on des étrangers. On trouve différens monumens.
hill:oriques qui coofü¡tent que les rois de france
on~
écé adoptés par des princes écrangcrs. On
t~ouve un~
11doption
militaire de 1;' héodebert par Juíl:ln1en, dana.
une médaille du premier.
A l'égard des
adoptio11s
faites par les rois de France,:,
.~~s
hiftoriens parknt difünfrement
Ae
deux fonea
d'ad1 ,