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ADO

"ADOL'IA,

(.

m.

(Hift. nat. Botaniq.)

génre"de plan:

re

du Malabar, ainfi nommée par

les

Brames,

&

dont

Rheede a publié une fi gure

alf~z

bonne , mais incom–

plctte , dans fon

Hortus Malabaricus

,

volume V. paKe

61 ,

planche

31 ,

fous fon nom Malabare

kal-wtada–

gou:

les Brames l'appellent

adolia,

ks

Portugais

na–

nida [erra,

&

les H ollandois

óerg craam be.ffen.

C'eft un arbrilfeau coujou rs verd ' qui crolt

a

la

.hameur de fix pieds , entre les roc hers <,les montagnes

de Teckencour , fur la cóce de Mal abar, oil il

flc1,1-

rit une fois l'an , en février,

&

frua:ifie en mars.

Sa racinc: elt fibreuíe , d'un blanc roulltm:.

11

n'a preíque p as de tronc , ou pour parler plus

~xaél:ement

, fon tronc-, qui n'a pas deux pouces de

d iametre, eft garni, prc:íque des

la racine, de bran–

ches alternes, cylindriques, écartées horifontalement,

tres -étendues ' menues' alfez fouples ' diípotees a- peu–

pres fur un meme plan en éventail, ce qui lui don–

ne un peu l'ai r d' un j ujutier ou d'un naprun. Les

vieilles branches font , ai nfi que le tronc , un peu creu–

fes

a

leur centre , couvertes d'une écorce cendri e ou

blanchatre, qui

dt

d'un verd rougeatre

&

liff~

dans

)es jeunes. Ce font celles-ci feulerncnt qui portent les

feuilks; elles y font difpofées fort ferrées alternative–

ment fur un meme plan , de manie-re que

le

feuilla–

ge eíl; applati comme dans

lt:

jujutier; par lrnr for–

me elles relfemblent alfez

a

celks de l'alaterne ou du

nerprun, étant elliptiques, pointues aux deux bouts,

Ionguc:s d'un pouce, de: moicié moins larges, épaif–

tes,

&

ct pendant molles, llffes , luifantes en-delfus,

Jernes en-delfous, rele-vées de nervures, entieres dans

feur contour ,

&

portées fur un pédicule alfez coun,

demi -cy lindrique , plat en-delfus.

De l'aiílelle des feuilles, ou a leur c6té,

&

queL–

quefois

a

Jeur oppofé , forrent tantót une, tantót dc11x,

&

rarement trois fkurs rougeacrts,

fort

perites, ou–

verres en écoile de deux Jignes a deux lignes

&

de–

mie de diamecre, porrées fur un pédi<:ule de méme

lbngueur. Chaque fieur

eft

cornpotee d'un calicc d'une

feule piee:e , ouveFt e·n étoi le,

&

parragé jufqu'a fon

m ilieu en cinq dents

triangulaires, équilatf ralcs.

H

:accompagne l'ovaire jufqu'a

fa

maturité. Cdui -ci

eit

for.t

petiE

&

peu fenlible au e:entre du calice ;-

il de–

viene en mil riffant une baie fph éro'ide de trois lignes

ele diametrc, jaune orangé'

a

cinq loges qui contic:n-.

11ent ·chacune

oo

offelet

triangulai re alongé , .

3.

dos

c:onvexc, long d'une Jigne

&

dcmii:·, blaN= d'U>ord,

cnfuite rougd.rre, enlfo noir.

ff<_ualités.

Toute la pl·ante· eft fans edeur; mais fes

feuilles font ameres,

&

fes fruits ent de l'acidité.

Üfages.

De

fes fcuill:s p1lées

&

cuiEes avec

l'hui l~

oc

Sefame, on fait un

linimen~

dont on frotte le ven–

tre des femmes qui ont de la diffi·culté a accoucher •

&

on prétend que ce-

liniment les délivrc: de l'ar–

riere- faix.

Remarque.

Van Rheede nous a lailfé ignorer

fi

l'a-.

tlolia

a une wrolle , le nombre de fes étamines

&

des

fiyles ou íligrnates de fon· ovaire; néaAmoins, foit qu'

elle aie ci nq pétales rnmme l'alateFne , foit _q.u'elle

n'~n

ait point, c::omme le nerprun ,

ramnus,

il

eft

fac~~c:

de voir par tous fes autres caraél:eres, que cet arbr1í–

feau eft de la fam ille des j-uj 11 biers ,

&

qu'ii forme un

genr.e

particu~ier

voi11n- de ces deux-

gen.r~.

Deu-xi1me ejpece.

VtTADAGOu.

Le

~étadagou

eíl: u ne autr.e efpecc- d'odo/ia, fi guréo

parcillemen t dans

l'

Hortus Malaboricra,

a

l<p

planche

!º,

Ju cinquieme

~olume,

page.

59.

L es

B~ames

l'appeL–

lcnt

polti,

les Porrngais

nani,

les Holla_ndo1s

craam.óe.ffen.

11

differe du précédent

cR

ce qu'1l eíl: plus grand

dans toures fes panie-s.

JI

a fept ¡:iieds de hauteur ;

les feuilles plus a-rrondies, longues d'un pouce

&

d~m i ; les

fleurs

blanches· un peu plus grandes, de t_ro1s

lignes. de diameoo,

a

Givifions rondes

&

non. pas man-

'J'ome

J.

ADO

163

gulairu ;

les

raies pourprc-nóiratres. au diametre

de

quatre lignes.

On le rencontre dans d ivers lieux de la cote.

d.11

Malabar , mais parcic uliérement a An<Yiecaimal

1,.

il

fkurit deux fois l'an,

&

porte fes

fruit~

en mar;

&

en feptembre.

Du refte il refTemble parfaitement

a

l'odolia

par fes

vertus

&

frs ufages.

( M. ADANSON. ) ·

·

ADOLPHE, ou ADOLFE de Nalfau, (

Hijloirt

a'.lillemagne. )

vingtieme roi ou empereur depuis Con.

rad

I,

fils

de Wallerarn, cornte de Nalfau •

&

d'Adé–

la"ide de Kadun Elenbogen, eft élu

le

6

janvier

1292

meu rt le 2 juillet 1298.

,

Ce prince fut élu par les memes motifs qui avoient

fait élire Rodolphe, fon prédécclfeur: il dut la cou.

ronne au peu de crédit de fa famille,

&

a

fa

valeur:

ll

av.oit peu de biens

&

peu de fiefs; mais il s'étoit

diíl:ingué dans plufieurs batailles: on

Je

favoit capa.

ble de foutenir la gloire de l'Empire

a

la tete des ar–

mées , mais trop peu puilfant pour l'alfervir. Heifs

attribue l'ékél:ion d'

Adolphe

au ftratagemc de l'arche–

veque· de Mayence, qu i , fe

fl attant de regner fous

fon nom, a\·oic e>1torqué les fuffragcs qui penchoient

polir Albert d'Aucriche, fils alné de Rodolphe. Sui.

vant cct auceur , dont on ne doit pas toujours ado.

peer

le fentiment • l'arti fi\ieux prélat , chargé de re.

cudllir les vorx '

.fit

croire a chacun des éleél:eurs ,

· qui étoient divifés , que le plus grand nombre étoit

pour

Adolphe.

Alors tous, pour faire la cour au prin–

ce 9u'ils ne croyoient pouvoir exclure, lui donnerent

leur· voix. Albert ,

le

vo¡ian~

préféré , preta ferment

&

fe retira en .Autrichc:,

apre~

en avoir reyu l'inve–

fi:icure. Mais fon ambi¡ion mécoo.tente

ne

lui permic

pas d'y-

v ~vre

en paix ; il chercha tous ks moyens de

monte~

íur

un tróne dont il a11oit

occ~1pé

les dégrés.

Une IOmrne

qu'Adulphe

reyut <lu roi d'Angle,erre, qui

lui domanrloit des fecours concre Philippc -le- Bel , lui

ouvrit une voic facile.

Adolphe

s'écoit fc:rvi de cet ar–

gent pour acheter

Je

land-graviat de Turirige, qu'Al–

bert •

lt dénaJ.uré

,

gendrc de

Fréder.ic

II,

prétendoit

aliéner , rnoins par néceffité que pour

en p

river fes

fils légjtimes

&

faire

un

fort

a

un ele fes

fi.ls

naturels.

Les princes

dépouill.és

téclarru:rent les loix qui ne per–

mettoient pas l'aliénarion de ces fiefs,

&

voyant que

ce cri étoit impui{fant, ils prireM les armes

&

trou–

verent des partifans : 1-'ernpereur

éprouva-

meme uno

défaite. Albert , vo.yant que les procéd.és·

d'Adolpbe.

fouli:voicmt les eCprits. ,

lit

une ligne avec Wi ncdlas,

roi de Bohéme·,

&

le

duc de S.axc:. 1.'archeveq,uc do

M ayence, qui trouvoit moins

de

cornplaiíance· dan$.

l'ernpereur qu!11 ne s'en. ¿toit p.romis , app rouva

les

delfcins eles ducs rebclles

&

promit de les. feconder.

Des b ruits m¡¡lignement fem¿s rendirent

Adolpht

odieux:

On l'accufoit cl'avoir blelfé la, majefté de l'empire

en·

fe

rendant le penlionnaire d'un rni écranger pour dé–

pouiller, centre les loi-x , une illuftr.e fami lle, Philip–

pe- le- Bel

ne~lailfa

pas échapper cettc occafion de

IC–

vengec centre l'empereut de l'aUiaace q.u'il avoi t

fa~-.

te

avec

le

roi

d~

Angleterre : il appu-ya les rebelles

8¡:,

lcur

fu

paffer des fornrncs canfidérables. Alors. ils d¿.,

ploy.er.ent l'écendaet de la guerre civile,

&

füent dé–

pofer 1'ernpereur dans une diete.

./ÍJÍolphe

mar.cha con.

tr'eux auffi.- tót ·, mais Ja colere qu·i l.e

traoíportoit l'a–

yant empeché de fa ire les préparatif.s néceffaireSJ,

il

fut vaincu pres de Géliern ,

&

perdit le tró ne

&

la

vie.

11

a.voit eu de l'impéracrice

.1-magina , cinq 1fils.

done qu atrc- moururent jeunes ,

&

ne lailferent aucu–

ne pofté ricé; Gerlac, le cinquieme, eft regardé com–

me la t ige des prinoes de N aífau,. Ufingon • de &iar–

bruck

&

de Wiclbourg.

ll

eut encor.e une filie q u'_é•.

poufa Rodolphe , comte P alaEin.

Qn

croit que ce–

fut fous fon regne que les vilks imp.ériales eurent pare

pour la pi:c:miere foi s aux.

d~libéEations

publ iques.

(M-v.)

APQ.l.l'IU

1

(

flijloirt

D a11m101·&k.

i

fils de Gérard,.

Xa